iDTGV : un développement tous azimuts

iDTGV change d'aiguillage, et se remet sur les rails de la réussite. A l'occasion de cette nouvelle année 2013, la filiale à 100% de la Sncf entame un repositionnement stratégique, en concentrant son offre sur les trajets dont la durée excède trois heures. Pour les autres, il faudra se rabattre sur les offres de Voyages-sncf.com. " Sur les trajets longs, nos clients prendront l'avion ou la voiture si iDGTV ne propose rien ", indique Paul Sessego, directeur générale d'iDTGV.

L'objectif ici est clair : concurrencer de manière frontale l'avion et l'automobile. Plus d'une trentaine de villes sont ainsi desservies, avec toujours la même formule de départ, choisir entre les deux modes de trajet " Zen " ou " Zap ". Ces formules sont clairement l'ADN de la marque, et Paul Sessego est convaincu de leur viabilité : " En 2012, nous avons transporté 4,2 millions de voyageurs, soit 4% du marché de la grande vitesse en France. Avec un taux de satisfaction clients de 89%. "

Enrichir le temps de voyage

C'est sur cette base solide, qu'iDTGV entend bien aller plus loin, en enrichissant le temps de voyage de ses passagers, pour en faire un véritable " temps de vie ". Pour cela, de nouveaux services seront mis en place à bord des trains iDTGV, avec en premier lieu, la DigiTtab. Pour 10 euros, un voyageur pourra bénéficier d'une tablette Toshiba proposant une offre de divertissements. Films, émission TV, radio, presse, lecture, jeux ... l'idée étant d'offrir une large palette de contenus afin de satisfaire au mieux les besoins les plus divers de ses utilisateurs. Pour en bénéficier, il est possible de les réserver sur Internet lors de l'achat du billet, ou directement à bord des trains. Un levier complémentaire d'activité pour la société, qui a par ailleurs dégagé près de 220 millions d'euros de chiffre d'affaires, en 2012.

Restauration : du 100% frais

L'autre levier auquel peut avoir recours iDTGV pour accroitre son chiffre d'affaires (mais aussi son taux de satisfaction clients), c'est la restauration. Celle-ci ne génère actuellement "que" 7 millions d'euros de chiffre d'affaires, mais le potentiel est bien plus important. Et pour cause, " 85% de nos passagers voyageant aux horaires de repas, mangent à bord ", souligne Paul Sessego. Manger à bord ne signifiant pas acheter à bord (seuls 18% des clients achètent dans le train), sur ce point, iDTGV - et plus généralement la Sncf - a encore une belle marge de progression devant elle. Cela pourrait bien changer dès le 1er avril 2013. En effet, une nouvelle carte de restauration sera déployée : " on passe au 100% frais, fabriqué le jour même pour être consommé dans la journée ".

Terminé le réapprovisionnement des trains à Paris, désormais, ils seront ravitaillés partout en France grâce à un partenariat avec Casino Restauration et sa gamme de restauration " Coeur de blé ". " C'est la fin du sandwich Sncf ", a commenté non sans ironie, Paul Sessego. Mieux encore, les passagers de la première classe " Zen " pourront être servis à leur place, en remettant simplement un bulletin de commande au barista. Quant aux voyageurs de seconde classe n'aimant pas faire la queue en voiture bar, ils pourront commander depuis leur place, en envoyant un simple SMS récapitulant leur commande, et être averti lorsque le plat est prêt pour être emporté. Enfin, fidèle à son image de " laboratoire d'idées ", iDTGV mettra en place des " Happy Hour " façon Pub irlandais, à partir de 17h, dans les wagons iDZinc.

Le porte à porte du voyage

Testé en 2012, et finalement approuvé par la direction marketing, le service " Porte à porte " sera renforcé dans son développement. " Tout voyageur peut organiser son voyage de A à Z depuis chez lui, sur idtgv.com, avec un clic, un paiement et un seul billet ", explique Marie-Dominique Lacroix, directrice marketing chez iDTGV. Concrètement il s'agit d'offres combinées comprenant le voyage en train ainsi que les transports complémentaires.

Par exemple, pour un voyage Paris - Alpe d'Huez avec un billet au prix unique de 50 euros, une voiture viendra chercher le voyageur sur son lieu d'habitation grâce à un partenariat établi avec le réseau de conducteurs Navedis. Celui-ci l'amènera à la gare où il prendra son train jusque Grenoble, et terminera par un trajet en bus jusque la station de ski. Il s'agit là de la formule " train + bus by iDTGV ", avec un équivalent pour la Corse, " Train + bateau by iDTGV " (à un tarif différent). " Nos clients aiment ce service en raison de sa praticité, du processus simple de réservation, et du prix peu élevé ", assure Marie-Dominique Lacroix. Un premier pas pour iDTGV vers une activité d'agence de voyage?