La biométrie est l'avenir de la sécurité du paiement

L'utilisation de la biométrie comme outil d'identification n'est pas nouvelle. Elle remonte aux temps anciens, où les empreintes digitales étaient utilisées comme signature et sceaux. C'est son utilisation dans la technologie des paiements qui la rend révolutionnaire. Cependant, il reste encore un écart à combler entre les réalités et les attentes.

Depuis 2010, il y a une accélération de cette tendance, principalement dans l'utilisation des smartphones, quant au secteur de la fintech, il est encore aujourd'hui en phase de test. Si en France, le scepticisme est fort, certains acteurs ont déjà commencé à innover dans ce domaine.

La biométrie au service de l'innovation

L'utilisation des empreintes digitales comme moyen de vérification sur les smartphones encourage le développement de la biométrie dans la fintech. Selon une enquête menée par le réseau Visa, 79 % des Français font confiance à la biométrie comme moyen d'authentification sécurisé et selon le groupement des cartes bancaires (CB), 52 % des Français préféreraient utiliser leur empreinte digitale à la place de leur code confidentiel.

Avec la carte biométrique, il suffit de poser le doigt pour valider la transaction sans limite du montant, tant qu'elle est autorisée. Car, aujourd'hui, les données biométriques de la carte sont stockées de manière sécurisée sur la puce, et ne sont pas envoyées sur les serveurs bancaires, ni communiquées aux commerçants.

Le futur du paiement

Reconnaissance faciale, empreintes digitales, iris et l'empreinte vénale de la main sont quelques-unes des innovations attendues sur le marché des paiements. Selon une étude de Dentsu Data Lab, menée dans quatorze pays en 2021, 81 % des personnes interrogées seraient prêtes à utiliser les empreintes digitales au lieu des codes PIN. Une innovation pouvant améliorer l'expérience client, qui est aujourd'hui un défi permanent pour les commerçants.

En utilisant un mécanisme totalement personnel et irremplaçable, le paiement biométrique réduira considérablement la fraude dans les points de vente et permettra une meilleure efficacité dans le processus de paiement automatisé en réduisant le temps d'attente pour les clients. Si aujourd'hui, les différentes formes de Mobile Wallet sont une tendance, l'arrivée des terminaux de paiement biométriques constitue une innovation disruptive sur le marché. Cependant, le développement de ce type de technologie ne concerne pas seulement les fournisseurs de terminaux de paiement, mais aussi les banques.

Un avenir plein de défis

La biométrie est confrontée à trois défis : le coût, la sécurité et le stockage des données. En effet, la carte biométrique a un coût supplémentaire pour le consommateur, au niveau du prix de sa carte, mais aussi pour le commerçant en raison de la transformation des terminaux de paiement.

Du point de vue de la sécurité, cette forme de vérification est bien plus difficile à pirater qu'un code à quatre chiffres. Toutefois, le risque que des informations biométriques irremplaçables soient obtenues par des pirates informatiques suscite des doutes chez les consommateurs (stockage de ces informations cryptées) et concernant l'évolution du paiement biométrique, de façon plus large. Qui de la banque ou du terminal de paiement doit assurer la sécurité des informations biométriques ? Cette problématique relève, en grande partie, de la confiance des utilisateurs.

La carte de paiement biométrique sans contact est actuellement le seul moyen de paiement biométrique sur le marché, mais son évolution vers d'autres formats comme l'empreinte vénale de la main ou la reconnaissance faciale est à prévoir. La technologie biométrique déjà utilisée dans les smartphones et son niveau d'acceptation montrent que le marché des consommateurs est prêt à participer à ce processus innovant dans le secteur financier. Il est indéniable que la technologie biométrique apporte au secteur des paiements une identification plus sûre et une amélioration de l'expérience client.