Les quatre profils des régies de demain, selon le SRI
Publicité en ligne - Le syndicat des régies Internet (SRI) a présenté le 6 juin, une étude réalisée par Smart Side dessinant les contours des régies de demain.
Je m'abonnePrésentée le 6 juin au Pavillon Gabriel, l’étude de SmartSide, cabinet d'études qualitatives, réalisée pour le compte du SRI donne des tendances permettant de dessiner les contours et le nouveau visage des régies Internet de demain. Pour y parvenir, Smart Side, a interviewé 13 experts ou décideurs du Net, issus d'univers connexes : des régies technologiques, des marques média, des agences de création, des agences média, à l’instar de Pierre Conte, directeur général de Figaro Médias, Alain Levy, p-dg de Weborama, Marie Laure Sauty de Chalon, p-dg d’Au féminin ; etc.
Ces professionnels en faisant un état des lieux de leur profession et des enjeux actuels ont permis à SmartSide d’identifier quatre profils définissant la régie internet de demain :
- Les analystes
La data sera au centre de ce type de régies. L’un des challenges aujourd’hui consiste à trouver comment valoriser les inventaires et non plus seulement comment les agréger. La data devrait permettre de valoriser les investissements publicitaires. Cette typologie d’acteurs fera davantage appel à des ingénieurs qu’à des commerciaux. « Il y a un déplacement de la valeur ajoutée, en partie vers la technologie », note Alain Levy, p-dg de Weborama.
- Les éditeurs programmateurs ou "Ad-DJ"
Une typologie d’acteurs orientés vers la création. « Ils détiennent le contenu original, mais n’ont pas encore intégré toute la technologie. Ils ont de gros enjeux en termes de ressources humaines », note Yaël Gabison, de SmartSide.
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- Les conversationnels
L’un des enjeux des régies Internet est de monétiser sur de nouvelles bases. Le but de ce type d’acteurs sera de trouver des modèles pour engager des conversations rentables.
- Les annonceurs-trader
Un mouvement s’amorce du côté des annonceurs et plus particulièrement des pures players. « On sent que certains annonceurs sont autonomes et commencent peut être à récupérer une partie des prérogatives des agences médias », analyse Yaël Gabison de SmartSide.
À l'issue de la présentation, une table ronde sur le thème "La publicité Internet demain : à qui profitera le nouvel écosystème ?" a mis en lumière quelques autres tendances, notamment la relative faiblesse des investissements publicitaires sur le Net parmi les investissements plurimédia des annonceurs. « Aujourd’hui la part de marché dans le digital est encore faible de l’ordre de 12 à 15% des investissements publictaires », souligne Erik-Marie Bion, directeur de Microsoft Adverstising. Une pénétration du digital bien au-dessous de celle des autres pays européens du Nord.
Pour Pascal Dasseux, directeur général d’Havas Digital, les évolutions qui se dessinent restent préoccupantes, notamment en ce qui concerne la pression sur les prix ressentie. « Je suis frappé par la perte de valeur de nos métiers pourtant de plus en plus complexes et techniques. Du côté des annonceurs, on note une montée en puissance des directions achats qui mettent une forte pression », souligne t-il.
Pour rappel le marché des régies Internet en France reste relativement fragmenté avec près de 140 acteurs comptabilisés actuellement. De l’avis de tous ces spécialistes, ceux qui ne sauront pas intégrer les mutations et accompagner les changements en apportant toujours plus de service aux annonceurs, seront à l’avenir, menacées de disparaître…
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