DossierLe marché de l'art sur la voie de la digitalisation
4 - Les grandes maisons proposent des enchères en ligne
Le marché de l'art en ligne est trusté par les toutes-puissantes maisons de ventes aux enchères type Sotheby's, Christie's, ou Drouot en France.
Toutes pratiquent des ventes aux enchères en ligne d'oeuvres ou objets d'art, mais de deux manières différentes : la première consiste à permettre aux participants d'enchérir en ligne lors d'une vente physique, tandis que la seconde est 100 % dématérialisée.
Chez Drouot, ce service est baptisé Drouot Live et existe depuis 2008. " Cette formule connaît la plus forte progression, révèle Catherine Delvaux, directrice de la communication chez Drouot. Pour preuve, en 2012, 672 ventes ont été organisées sur ce modèle et ont permis de générer 7,5 millions d'euros, tandis que pour le seul premier semestre 2013, 686 ventes ont déjà eu lieu avec Drouot Live, générant 12,5 millions d'euros. " Un succès qui s'explique de différentes façons : " Accessibles depuis le Web, les ventes Drouot Live permettent de toucher un plus grand nombre d'enchérisseurs potentiels, ainsi qu'un public plus jeune, pas forcément habitué aux ventes aux enchères ", explique-t-elle.
En revanche, Drouot Online, 100 % dématérialisée, est une activité dont la progression est nettement plus lente. Seule une centaine de ventes par an est organisée sur ce modèle. La raison ? " Pour les ventes aux enchères, il y a une tradition de présentation physique des lots, par des commissaires-priseurs pour qui le 100 % dématérialisé représente un vrai changement d'habitudes, analyse Catherine Delvaux, rappelant par ailleurs que chaque jour, 5 000 personnes se déplacent chez Drouot pour voir de leurs propres yeux les objets et les oeuvres mis en vente. "
Des habitudes bien ancrées dans les comportements des acheteurs et des vendeurs d'oeuvres d'art, dans un microcosme feutré, qu'Internet et ses quelque 2,8 milliards d'internautes dans le monde, pourraient bien modifier en profondeur.