DossierRétrospective de l'année 2012 : l'e-commerce en douze événements marquants
L'équipe de E-commerce Magazine a sélectionné pour vous douze événements-phares de l'année 2012. Mois après mois, retrouvez ce qui a fait l'actualité du secteur.

Sommaire
- Janvier 2012 - Extensions de domaines : la personnalisation à prix d'or
- Un deuxième round ?
- L'Icann critiquée
- Février 2012 - Facebook : entrée en Bourse imminente
- Mars 2012 - Économie numérique : ce que proposent les candidats à la présidentielle
- Quel bilan pour la majorité présidentielle ? Quatre questions à Laure de la Raudière, secrétaire nationale de l'UMP en charge du numérique.
- Avril 2012 - Google : des résultats en hausse et un futur axé sur l'internaute
- La prise de risques : un pari payant
- L'avenir de Google selon Larry Page
- Google+ prend une nouvelle dimension
- Découvrez en vidéo le "self-driving car" de Google :
- Mai 2012 - Une association va défendre les intérêts des e-marchands au niveau européen
- "Coup d'envoi" à Barcelone
- Juin 2012 - Les quatre profils des régies de demain, selon le SRI
- Juillet 2012 - La Fevad dit non à la taxation des ventes en ligne
- Août 2012 - Dix sites comparateurs obtiennent le renouvellement de leur label
- Septembre 2012 - Étude OC&C : Amazon sacrée enseigne préférée des Français
- Les marques enseignes proposant des MDD se distinguent
- Les enseignes textile de centre-ville manquent de tonus
- Déception pour les enseignes de restauration
- Méthodologie :
- Octobre 2012 - Pigeons du Web : l'e-commerce (aussi) est mobilisé
- Novembre 2012 - Fleur Pellerin plaide pour une accélération de l'harmonisation fiscale européenne
- Décembre 2012 - LeWeb'12 : le meilleur de l'Internet des objets
- Nest, le thermostat intelligent
- Muse, le contrôle par les ondes cérébrales
- SmartThings : une maison ultra-connectée
- Sphero : une balle robotique télécommandée depuis un smartphone
- Netatmo : vers une révolution de la météo ?
- E-commerce - Que nous réserve l'avenir ?
1 Janvier 2012 - Extensions de domaines : la personnalisation à prix d'or
On les appelle extensions de domaine, domaines de premier niveau, domaines de tête ou top level domains (TLD)... Le plus répandu ? Le .com, bien entendu. Représentant à lui seul plus de 90 millions de noms de domaines, il a séduit bien au-delà des sociétés à vocation commerciales pour lesquels il avait été créé à l'origine, en 1985. Jusqu'à présent, les sites Internet n'avaient guère de moyens d'innover en accolant cette particule à leurs noms : quel est le point commun le plus évident entre Amazon.com et Ebay.com, si ce n'est leur sympathique suffixe ?
En juin 2008, l'Icann (Internet corporation for assigned names and numbers) allait bouleverser la donne. L'autorité chargée de l'attribution des noms de domaines annonçait une révolution majeure : la possibilité pour tout organisme de choisir une extension personnalisée, qui ne soit donc ni incluse dans le groupe des 21 gTLD existants (TLD génériques, comme .org ou .net), ni rattachée à une zone géographique (.fr, .de, .eu, etc.).
Plus de trois ans après, la course est enfin lancée. À partir de ce jeudi 12 janvier, tout organisme peut déposer une candidature auprès de l'Icann pour créer une nouvelle extension : une association bretonne qui milite pour un .bzh, l'industrie viticole qui prône la création d'un .vin ou toute entreprise commerciale souhaitant faire rayonner sa marque. Canon et Motorola, entre autres, ont depuis longtemps annoncé le dépôt d'un dossier. Nul doute qu'au moins un e-marchand communiquera dans les prochaines semaines son intention d'être de la partie.
2 Un deuxième round ?
Mais il lui faudra faire vite. À partir du 12 avril prochain, soit trois mois après le début des candidatures, l'Icann ne réceptionnera plus de dossier. Avant combien de temps ? "C'est une vraie inconnue. Il n'y a pas d'information véritable sur un deuxième round, seulement des estimations", prévient Bertrand Louveau, directeur marketing et innovation de l'Afnic. "On imagine que ce sera à l'horizon de deux ou trois ans. Ce sera lié à la capacité de l'Icann de gérer et de digérer les candidatures. S'il y en a environ 500, l'instruction prendra environ un an, le double si un millier de dossiers sont déposés." À l'issu de cet examen, l'Icann fera un bilan de cette première ouverture.
La longueur de la procédure s'explique par l'épaisseur du dossier à fournir. L'Icann pose 50 questions qui nécessitent chacune plusieurs pages de réponse argumentée. L'identité du candidat et son business model sont passés au crible. Mais la majorité des questions, une trentaine, concernent les technologies et les infrastructures que le postulant souhaite mettre en place pour gérer son gTLD. Car, comme le rappelle l'Icann dans son guide au candidat, la création et l'exploitation d'un domaine de tête est un processus "bien plus complexe qu'une simple opération d'enregistrement ou d'achat de nom de domaine de second niveau" : "Les candidats retenus devront remplir un certain nombre de critères techniques et opérationnels répondant au besoin de préservation de la stabilité et de l'interopérabilité d'Internet." Contrôler une extension, c'est devenir propriétaire d'une partie de la racine d'Internet.
3 L'Icann critiquée
Le coût du dépôt de candidature, 185 000 dollars, offrirait à l'Icann une première sélection naturelle : "Cela lui permet d'éviter d'être submergée par des millions de demandes, d'éviter d'avoir des porteurs de projets qui ne soient pas fiables, des petits acteurs qui n'auraient pas les reins suffisamment solides", affirme Bertrand Louveau, qui estime à 300 000 euros minimum la somme totale que devront engager les entreprises qui souhaitent lancer leur gTLD. Avoir une extension n'est pas à la portée de tous, ce contre quoi s'insurgent plusieurs associations représentant les petites entreprises aux États-Unis.
Les grandes marques tremblent quant à elles pour leur propriété intellectuelle. Elles craignent que des cybersquatteurs s'emparent des extensions qui leur reviendraient logiquement en tant que marques pour les revendre au prix fort. "À partir de fin avril ou début mai, l'Icann publiera les noms des postulants. Pendant une période de trois mois, tout le monde pourra exprimer ses doutes ou ses remarques à propos de n'importe quel projet", rassure Bertrand Louveau. À noter aussi qu'au cas où plusieurs candidats réclameraient la même extension, la priorité irait à celui qui possède la marque. Si deux entreprises utilisent la même marque, l'Icann leur proposerait de monter un dossier commun ou organiserait une forme d'enchère. Évidemment, le plus offrant emporterait l'extension.
L'Afnic est reconduite comme l'office d'enregistrement du .fr
Nouvelles extensions de domaines : Google et Amazon très gourmands
Cinq points-clés pour tirer profit des nouvelles extensions de domaines
Accentuer les noms de domaines devient possible : gare aux cybersquatteurs
Pendant trois mois à compter du 12 janvier, tout organisme peut déposer une candidature auprès de l'Icann pour créer une extension de domaine reflétant son activité. L'opportunité, peut-être, de voir fleurir des URL en .amazon, .ebay ou .apple... Mais à quel prix ?
4 Février 2012 - Facebook : entrée en Bourse imminente
Le réseau social aux plus de 800 millions de membres, Facebook, a soumis aux autorités boursières américaines un projet de mise sur le marché. Attendue depuis longtemps, l'entrée en Bourse de Facebook pourrait bien être la plus importante opération de ce type pour une société de la Silicon Valley, dont l'objectif est de lever 5 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros).
À cette occasion, Facebook a présenté quelques résultats financiers dont son chiffre d'affaires qui atteindrait 3,71 milliards de dollars (dont 85 % issus de la publicité), ainsi qu'un bénéfice net d'un milliard de dollars, soit une hausse de 65 % par rapport à 2010. Cette opération, si elle aboutit, valoriserait Facebook à près de 100 milliards de dollars.
À lire aussi : Facebook passe la barre du milliard d'utilisateurs
Le réseau social dirigé par Mark Zuckerberg a soumis aux autorités boursières américaines un projet de mise sur le marché. Objectif : lever 5 milliards de dollars.
5 Mars 2012 - Économie numérique : ce que proposent les candidats à la présidentielle
En février dernier, l'institut Ifop a demandé aux Français quel était le candidat qui, selon eux, incarnait le mieux "la société moderne à l'ère d'Internet". La réponse de ce sondage, commandité par l'Observatoire NetExplo, est sévère. Presque la moitié des personnes interrogées (49 %) estiment qu'aucun des candidats ne représente la "société moderne" en question. Les "gros" candidats se tiennent au coude à coude : Nicolas Sarkozy arrive en tête avec 14 %, suivi de près par François Hollande (12 %), puis par Marine Le Pen et François Bayrou (7 %), tandis que les autres postulants à l'investiture suprême récoltent entre 0 % et 2 %. En matière d'économie numérique, les programmes des principaux partis politiques contiennent quelques propositions qui peuvent permettre de les départager.
6 Quel bilan pour la majorité présidentielle ? Quatre questions à Laure de la Raudière, secrétaire nationale de l'UMP en charge du numérique.
"Il y a eu une prise de conscience des enjeux du numérique durant ce mandat"
Quel bilan la majorité revendique-t-elle en matière d'économie numérique ?
Durant ce mandat, il y a eu une prise de conscience des enjeux du numérique. Nous avons mis en place un écosystème de recherche et d'innovation extrêmement favorable à l'économie numérique. Les jeunes entreprises innovantes sont en place depuis 2004. Nous avons triplé le crédit impôt recherche en 2007. Les investissements d'avenir ont été votés pour la loi de finance 2010, nous avons organisé l'eG8 en mai 2011 et la réforme des universités se met en place. Sans oublier l'exonération d'ISF dans le cadre de l'entrée dans le capital des PME. Dans un monde de compétition tel qu'il existe dans le domaine du numérique, et compte tenu de la rapidité avec laquelle se développent les entreprises dans l'innovation, toutes ces choses constituent un socle de base pour travailler ensuite directement sur les usages.
L'économie numérique en France est-elle assez compétitive aujourd'hui ?
Les entreprises du secteur du numérique ont beaucoup de frais de personnel. Tout ce qui concourt à une baisse du coût du travail, ce que l'on commence à lancer avec la TVA anti-délocalisation, est favorable à l'industrie du numérique, en tout cas tant que les salaires sont inférieurs à 2,6 fois le Smic, ce qui ne concerne pas tous les salaires du numérique.
Qu'avez-vous fait pour lancer le "Small business act", que vous appelez de vos voeux ?
Nous voulons un "Small business act innovation" qui permette notamment de réserver une part de la commande publique aux PME. Nous avons mis en place une direction informatique d'État, maintenant il faut que cette direction intègre l'achat des PME dans la commande publique. C'est simple mais il faut le faire. La loi de modernisation de l'économie que nous avons votée en 2008 peut permettre à la direction informatique centralisée de l'État d'acheter des services innovants. Quand les services ne sont pas assez innovants, il faut un accord au niveau des pays européens.
Et en matière d'éducation ?
Dans l'enseignement secondaire, il y a eu la création des classes de première et de terminale STI2D, avec une option informatique pour les enfants qui n'auraient pas d'appétence pour les mathématiques, ainsi qu'une option de graphisme et de design. Après le baccalauréat, il faut maintenant une filière universitaire qui soit consacrée au Web. La réforme des universités permet d'établir plus facilement des liens entre les entreprises, les pôles de compétitivité et les universités. Il faut maintenant y associer les grandes écoles.
Comment se positionnent les principaux partis sur le statut de Jeune entreprise innovante ou la création de pôles de compétences ? Petit panorama des propositions de l'UMP, du PS, du MoDem et du FN.
7 Avril 2012 - Google : des résultats en hausse et un futur axé sur l'internaute
Sur le terrain très glissant des annonces chocs, il n'y a pas que les politiques qui s'affrontent, il y a aussi les entreprises. Aux États-Unis, deux sociétés semblent particulièrement engagées dans un jeu de questions-réponses indirectes : Google et Facebook.
Au "Project Glass" de Google, Facebook répond par le rachat d'Instagram et occupe ainsi largement l'espace médiatique consacré à la thématique Internet, pendant 48 heures. Google réplique en officialisant le lancement de la nouvelle mouture de son réseau social Google+, et publie dans la foulée ses résultats pour le premier trimestre 2012. Et sur ce point, une chose est sûre, Larry Page et Sergueï Brin, les deux cofondateurs de Google, peuvent être enthousiastes, car définitivement, le groupe se porte bien.
Son chiffre d'affaires a progressé de 24,1 % sur la période du premier trimestre, soit 10,64 milliards de dollars (8,11 milliards d'euros), pour un résultat net de 2,89 milliards de dollars (2,20 milliards d'euros). Des chiffres bien supérieurs aux attentes. Par ailleurs, au cours de la présentation de ces résultats, Larry Page a annoncé son intention de modifier la structure du capital de la firme, en divisant par deux le cours de ses actions, créant ainsi une nouvelle classe d'actions moins chères et surtout sans droit de vote. Une façon de s'assurer durablement le contrôle total sur les prises de décision de la société, tout en permettant les rentrées de capitaux.
Lire aussi : Kiabi lance sa nouvelle application mobile
8 La prise de risques : un pari payant
La bonne santé de Google serait en partie imputable à l'audace de ses choix, notamment sur sa stratégie de produits. Et spécialement depuis le retour de Larry Page à la tête du groupe il y a un an, dont la volonté, à l'époque, était de réinsuffler le fameux esprit d'initiative si cher aux start-up de la Silicon Valley. Une prise de position qui s'est notamment concrétisée par la fermeture ou la fusion d'une trentaine de produits digitaux, comme Knol ou Sidewiki. Ou comme l'a présenté plus poétiquement Sergueï Brin : "Nous avons laissé mille fleurs s'épanouir. Désormais, nous voulons en faire un bouquet cohérent". In fine, cette stratégie s'avère payante : "Nous assistons à de formidables élans des produits sur lesquels nous avons parié, comme Android, Chrome ou YouTube, assure Larry Page, dans un communiqué. Nous sommes encore à un stade très précoce de ce que la technologie peut faire pour améliorer la vie des gens, et nous avons de très nombreuses possibilités devant nous. C'est un moment très excitant pour être chez Google". Une manière de dire que la firme réserve encore bien des surprises.9 L'avenir de Google selon Larry Page
Une fois n'est pas coutume, le patron de Google a publié une lettre ouverte portant sur le bilan de son retour à la tête de la société et sur la manière dont il voit Google évoluer dans les années à venir. Près de sept pages de confessions prophétiques destinées aux actionnaires, aux internautes et - indirectement - à ses salariés. De quoi rassurer les troupes.
Larry Page s'appuie notamment sur quelques chiffres très parlants : YouTube et ses 800 millions d'utilisateurs, Google+ et ses 100 millions de membres actifs, Google Chrome, navigateur web qui aurait déjà séduit près de 200 millions d'internautes, et Gmail, la messagerie utilisée par quelque 350 millions d'individus.
Le p-dg de Google promet des changements profonds dans l'orientation stratégique du groupe, qui selon lui, "n'en est qu'à ses débuts, et a devant lui un long chemin à parcourir". L'un de ces changements concerne l'optimisation du fonctionnement de ses services entre les supports PC, mobiles et tablettes, grâce à l'amélioration permanente du système d'exploitation "open source" Android. "Prenez l'un des services préférés des internautes, Google Maps. Grâce à lui, il est possible de chercher et de trouver quelque chose de précis, comme une librairie, de connaître le meilleur chemin pour vous y rendre, et d'utiliser votre smartphone pour y aller et régler un achat, grâce à Google Wallet" (le service de paiement pour mobile, NDLR). Mieux encore, avec le navigateur Google Chrome, un internaute peut utiliser des services comme Google Docs ou Gmail en temps réel, depuis plusieurs supports, tablette, mobile ou ordinateur de bureau.
Mais le plus gros chantier porte incontestablement sur la recherche en ligne. Le moteur de recherche avance à grands pas dans le Web sémantique, dont le principe est de proposer aux internautes des informations présentes sur Internet mais de manière formalisée, et traitées automatiquement : "Cela veut dire que si vous tapez 'vols en partance de Chicago pour Los Angeles' dans Google, une liste des vols les plus pertinents avec leurs prix s'affichera, et vous pourrez réserver directement auprès de la compagnie", plutôt que d'effectuer cette opération, en plusieurs étapes, sur le site d'une compagnie donnée.
Enfin, l'expérience Google devrait être avant tout sociale, avec comme pierre angulaire à l'ensemble de ses services, le réseau social Google+, dont la particularité est de pouvoir exploiter l'ensemble des données personnelles des utilisateurs dans un seul et même but : personnaliser au maximum les réponses du moteur de recherche, avec toutes les questions de gestion de la vie privée que cela pose. Tout le défi de Google se trouve là, et c'est probablement l'une des raisons pour laquelle une nouvelle mouture de Google+ vient de voir le jour.
10 Google+ prend une nouvelle dimension
Lorsqu'il s'agit de son réseau social Google+, la firme de Mountain View avance à pas feutrés. Les changements opérés sur Google+ ne sont pas un simple coup de peinture, et sont nettement inspirés de son concurrent direct, Facebook. Notamment la section "Profil", dont le principe de double photo superposée s'approche de près à la timeline Facebook. Parmi les nouveautés intéressantes figure notamment une nouvelle barre d'applications ("Accueil", "Photos", "Profil", "Cercles", etc.) à gauche de l'écran, en remplacement des icônes placées en haut de page. Personnalisable, l'emplacement de chaque application peut être modifié à souhait, l'internaute peut même en supprimer. Autre nouveauté notable, les "vidéo-bulles", sorte de chat vidéo public et (ou) privé, pouvant accueillir jusqu'à neuf internautes en même temps. Enfin, une nouvelle page "Découvrir" regroupe à présent les publications populaires et le top des recherches sur le réseau.
Aujourd'hui, Google est en mesure d'apporter une réponse à quasiment tous types d'usages d'un internaute 'moyen' : recherche en ligne (Google), réseaux sociaux (Google+), géolocalisation (Google Maps), e-commerce (Google Shopping), vidéos (YouTube), musique, livres (Google Books), téléphonie (Google rachète Motorola), outils de travail (Google Docs), système d'exploitation (Android), navigateur web (Google Chrome), applications (Google Play), messagerie (Gmail), traduction (Google Traduction), etc. Beaucoup d'entre eux sont des paris remontant aux débuts de la firme, parfois très discutés, aujourd'hui reconnus comme incontournables par bon nombre d'utilisateurs.
D'autres, comme Google Earth, flirtant avec la mégalomanie, n'ont pas encore pris toute la dimension du ratio investissement/intérêt pour l'usager, et les plus marginaux, comme le "self-driving car", une automobile capable de rouler sans conducteur (vidéo Google), illustrent bien l'une des certitudes de Larry Page, qui semble avoir orienté les choix de la firme depuis ses débuts : "Il est plus simple de réaliser des progrès sur des projets méga-ambitieux, plutôt que sur des projets à moindres risques".
11 Découvrez en vidéo le "self-driving car" de Google :
Des résultats au beau fixe et un remaniement de son réseau social, Google démarre 2012 sous les meilleurs auspices. Larry Page, p-dg et cofondateur du groupe, a présenté en parallèle sa vision de l'avenir pour la firme.
12 Mai 2012 - Une association va défendre les intérêts des e-marchands au niveau européen
Sept. C'est le nombre de pays représentés par leur fédération e-commerce au sein de la toute nouvelle association E-commerce Europe. " C'est un chiffre porte-bonheur ", plaisante Marc Lolivier, membre du comité exécutif de cette entité paneuropéenne qui veut faire entendre les intérêts des e-marchands à Bruxelles.
Le délégué général de la Fevad (Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance) espère néanmoins que d'autres organisations professionnelles rejoindront l'aventure, démarrée l'an dernier.
La mise en place de l'association a répondu à une urgence devant " les nuages qui s'amoncellent ", selon les mots de Marc Lolivier : communication de la Commission européenne sur le paiement, directive sur les droits des consommateurs, règlement sur la protection des données... " C'est une étape importante. Un signe de maturité de la part du secteur mais aussi une volonté de se structurer et de défendre ses intérêts au niveau européen ", explique Marc Lolivier, qui affirme que l'initiative a reçu un " écho positif dans toute l'Europe ".
Mais E-commerce Europe ne souhaite pas se limiter aux seules questions réglementaires. L'un de ses champs d'intervention importants est l'e-logistique. L'association projette ainsi de dresser un inventaire de ce qui est nécessaire au fonctionnement efficace de la logistique européenne, à l'heure où de nombreux acteurs misent sur un développement rapide sur le continent. Autre grand chantier : l'harmonisation des mesures des données de l'e-commerce. L'enjeu est d'avoir des "informations comparables" et d'"encourager des pays qui n'ont pas encore de mesure" à s'en doter.
13 "Coup d'envoi" à Barcelone
La Belgique, le Danemark, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède travaillent à l'élaboration d'E-commerce Europe depuis septembre 2011. Une réunion s'est tenue à Paris le 17 février pour en dessiner les contours. Le comité de préfiguration, représenté par la France, le Danemark et les Pays-Bas, est chargé d'élaborer les statuts avant la fin du mois de mai. Mais le "coup d'envoi" sera donné au Global E-Commerce Summit, qui se tient à Barcelone du 4 au 6 juin. L'association y organisera trois préconférences sur l'e-logistique, l'e-paiement et la vie privée en ouverture de congrès. Le premier conseil d'administration d'E-commerce Europe y sera organisé, au cours duquel seront élus les membres du bureau, dont un président et deux vice-présidents.
La représentation des différents pays au conseil d'administration sera pondérée selon la taille des marchés. À noter que l'association n'accueille pas seulement des organisations représentatives mais aussi des entreprises, qu'elles soient prestataires ou sites e-commerce. Les entreprises présentes dans plusieurs pays européens peuvent devenir membres à part entière. Les prestataires de l'e-commerce sont membres associés. En outre, les entreprises qui ont un lien avec le secteur de l'e-commerce européen peuvent s'inscrire en tant que partenaire. Une vingtaine de ces partenaires commerciaux ont déjà signé leur adhésion, parmi lesquels les Allemands GfK Group et Hybris. " Nous voulons faire d'E-commerce Europe un projet ouvert, solidaire, le plus oecuménique possible ", résume Marc Lolivier.
Réunissant organisations professionnelles et entreprises, l'association E-commerce Europe se donne pour missions principales de peser sur les décisions de Bruxelles et de rendre plus efficace l'e-logistique européenne.
14 Juin 2012 - Les quatre profils des régies de demain, selon le SRI
Présentée le 6 juin au Pavillon Gabriel, l'étude de SmartSide, cabinet d'études qualitatives, réalisée pour le compte du SRI donne des tendances permettant de dessiner les contours et le nouveau visage des régies Internet de demain. Pour y parvenir, Smart Side, a interviewé 13 experts ou décideurs du Net, issus d'univers connexes : des régies technologiques, des marques média, des agences de création, des agences média, à l'instar de Pierre Conte, directeur général de Figaro Médias, Alain Levy, p-dg de Weborama, Marie Laure Sauty de Chalon, p-dg d'Au féminin ; etc.
Ces professionnels en faisant un état des lieux de leur profession et des enjeux actuels ont permis à SmartSide d'identifier quatre profils définissant la régie internet de demain :
- Les analystes
La data sera au centre de ce type de régies. L'un des challenges aujourd'hui consiste à trouver comment valoriser les inventaires et non plus seulement comment les agréger. La data devrait permettre de valoriser les investissements publicitaires. Cette typologie d'acteurs fera davantage appel à des ingénieurs qu'à des commerciaux. " Il y a un déplacement de la valeur ajoutée, en partie vers la technologie ", note Alain Levy, p-dg de Weborama.
- Les éditeurs programmateurs ou "Ad-DJ"
Une typologie d'acteurs orientés vers la création. " Ils détiennent le contenu original, mais n'ont pas encore intégré toute la technologie. Ils ont de gros enjeux en termes de ressources humaines ", note Yaël Gabison, de SmartSide.
- Les conversationnels
L'un des enjeux des régies Internet est de monétiser sur de nouvelles bases. Le but de ce type d'acteurs sera de trouver des modèles pour engager des conversations rentables.
- Les annonceurs-trader
Un mouvement s'amorce du côté des annonceurs et plus particulièrement des pures players. " On sent que certains annonceurs sont autonomes et commencent peut être à récupérer une partie des prérogatives des agences médias ", analyse Yaël Gabison de SmartSide.
À l'issue de la présentation, une table ronde sur le thème "La publicité Internet demain : à qui profitera le nouvel écosystème ?" a mis en lumière quelques autres tendances, notamment la relative faiblesse des investissements publicitaires sur le Net parmi les investissements plurimédia des annonceurs. " Aujourd'hui la part de marché dans le digital est encore faible de l'ordre de 12 à 15% des investissements publictaires ", souligne Erik-Marie Bion, directeur de Microsoft Adverstising. Une pénétration du digital bien au-dessous de celle des autres pays européens du Nord.
Pour Pascal Dasseux, directeur général d'Havas Digital, les évolutions qui se dessinent restent préoccupantes, notamment en ce qui concerne la pression sur les prix ressentie. " Je suis frappé par la perte de valeur de nos métiers pourtant de plus en plus complexes et techniques. Du côté des annonceurs, on note une montée en puissance des directions achats qui mettent une forte pression ", souligne t-il.
Pour rappel le marché des régies Internet en France reste relativement fragmenté avec près de 140 acteurs comptabilisés actuellement. De l'avis de tous ces spécialistes, ceux qui ne sauront pas intégrer les mutations et accompagner les changements en apportant toujours plus de service aux annonceurs, seront à l'avenir, menacées de disparaître...
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Etude Smart Side pour le SRI - 13 experts...par SyndicatRegiesInternet
Le syndicat des régies Internet fait le point sur l'évolution des régies internet.
15 Juillet 2012 - La Fevad dit non à la taxation des ventes en ligne
Dans le cadre de sa proposition de loi sur la fiscalité numérique, le sénateur Philippe Marini a prévu la mise en place d'une taxe sur le commerce électronique, la Tascoé. Celle-ci n'est pas du tout du goût de la Fédération de l'e-commerce et de la vente en ligne (Fevad), qui réagit en appelant les pouvoirs publics à rejeter la création de ce nouvel impôt.
Le syndicat professionnel voit d'abord dans la Tascoé un frein au pouvoir d'achat : "Cette nouvelle taxe va peser directement sur les 31 millions de Français qui achètent en ligne. Les marges étant particulièrement faibles sur Internet, les sites n'auront d'autre choix que de répercuter cette taxe supplémentaire sur les prix."
La Fevad craint également que l'impôt "[décourage] les investissements" et "[fragilise] la situation financière de nombreuses entreprises françaises", un site e-commerce sur cinq n'ayant pas encore atteint le seuil de rentabilité.Philippe Marini, président de la commission Finance du Sénat, prévoit de déposer sa proposition de loi en juillet. Outre la Tascoé, elle inclut un nouveau projet de "Taxe Google" sur les régies publicitaires.
Le syndicat professionnel s'oppose à la proposition du sénateur Philippe Marini d'imposer les ménages sur la consommation en ligne.
16 Août 2012 - Dix sites comparateurs obtiennent le renouvellement de leur label
Dix sites comparateurs viennent d'obtenir le renouvellement de leur label de qualité, suite à un audit de contrôle réalisé annuellement par Ernst & Young. Pour cinq d'entre eux, c'est la quatrième fois qu'ils passent cet audit avec succès. Cela confirme qu'ils ont respecté leurs engagements liés à la Charte Comparateurs, garantissant l'actualisation des informations, la transparence des modes de classement utilisés, ainsi qu'une information complète sur les prestations proposées par les sites marchands (garantie, délais de livraison, etc.).
Tout internaute peut s'assurer de la validité du label d'un site comparateur, en cliquant sur le logo "Charte Comparateurs", affiché sur les portails qui en bénéficient. Les dix sites ainsi concernés sont : AcheterFacile, EasyVoyage, Alibabuy, Lesfurets.com, Leguide.com, Kelkoo.fr, Voyagermoinscher.com, Billetmoinscher.com, Anyresa.com, et Shopping.com.
La Fevad a annoncé le renouvellement du label de qualité pour dix sites comparateurs, suite à un contrôle annuel effectué par Ernst & Young.
17 Septembre 2012 - Étude OC&C : Amazon sacrée enseigne préférée des Français
L'enseigne préférée des Français ? C'est Amazon.com, selon la dernière étude sur l'attractivité des enseignes de distribution réalisée par OC&C. Voilà qui marque une rupture avec les années précédentes, qui n'avaient consacré jusqu'ici que des réseaux physiques, comme Picard Surgelés en 2011 (voir "Marketing Magazine" N°152). Ce sacre du numéro 1 mondial du commerce électronique en France, classé troisième l'an dernier, sonne tout de même le début d'une nouvelle ère dans la distribution : celle où le brick and mortar, pur et dur, laisse la place à un nouveau modèle qui mêle sites de ventes en ligne, commandes à distance (comme le montre l'essor du drive), et magasins connectés (avec les écrans de commandes en magasin par exemple).
Médaille d'or des concepts les plus attractifs en France, Amazon est suivi de Picard pour l'argent et de trois enseignes ex aequo (L'Occitane, Yves Rocher et Leboncoin.fr) pour le bronze. Ce classement est le fruit des réponses de 5 000 consommateurs français qui ont fréquenté au cours des trois derniers mois (des 12 derniers mois dans l'optique) soit les magasins, soit les sites des entreprises citées et qui peuvent donc établir des comparaisons entre les deux circuits. Ces derniers ont désigné Amazon comme leur "enseigne" de prédilection, en fonction de critères comme le rapport-qualité prix, le choix, les produits, le site, les services, la confiance." Ce qui ressort de ce classement 2012, c'est que les Français, incontestablement, apprécient la vente à distance et le home shopping ", constate Guy-Noël Chatelin, Partners d'OC&C Strategy Consultants. Outre des pure players comme Amazon.com, Leboncoin.fr, Venteprivée.com (qui a révolutionné la manière de vendre des produits de mode), iTunes et Apple Store, on trouve aussi parmi le top 15 des spécialistes de la vente à distance, comme Le Club des Créateurs de Beauté (L'Oréal) ou encore Yves Rocher. " Un site comme Leboncoin.fr, intégré pour la première fois dans notre questionnaire, suscite une adhésion très forte, souligne Guy-Noël Chatelin, grâce à sa simplicité d'utilisation, et aux recherches effectuées par région. " Un modèle de proximité qui marche fort face à Ebay.
18 Les marques enseignes proposant des MDD se distinguent
Une deuxième catégorie d'enseignes ressort cette année : celles qui bénéficient d'une marque enseignes puissante, celles qui mettent en avant leurs MDD (marques de distributeurs). Entrent dans cette catégorie Picard, qui figure toujours dans le peloton de tête des favoris des Francais, L'Occitane, Yves Rocher, Apple Store, Ikéa, Décathlon ou encore Sephora qui offre soit des marques propres, soit des marques exclusives pour l'enseigne. Conclusion : les Français recherchent avant tout les bonnes affaires ; que ce soit sur le Net ou en fréquentant les enseignes qui délivrent un bon rapport qualité-prix.
Jusqu'à présent, l'opinion publique considérait que le pouvoir d'achat était en baisse. " Cette fois-ci, c'est une réalité économique. Pour la première fois depuis 2004, le pouvoir d'achat des Français a reculé en 2011, selon l'Insee ", explique Jean-Daniel Pick, Partners d'OC&C Strategy Consultants. Pour autant, ce sondage, réalisé en juin dernier, alors que la confiance des ménages dans l'économie connaissait un pic, dû à l'euphorie post-électorale, ne fait pas encore apparaître le prix comme le principal critère, comme on aurait pu le croire en pleine période de tension inflationniste (hausse des matières premières).
19 Les enseignes textile de centre-ville manquent de tonus
Considérée comme un secteur plaisir, la mode n'est pas vraiment à la fête. Aucune enseigne de centre-ville n'est dans le top 25. Entre les deux extrêmes en termes de prix, soit le site venteprivée.com et Galeries Lafayette, des enseignes comme Camaïeu, Etam, H&M, ou Zara sont peut-être arrivées au bout d'un modèle. " La mode de centre-ville doit redynamiser ses concepts ", note Guy-Noël Chatelin.
20 Déception pour les enseignes de restauration
S'il est un secteur associé à la notion de détente et de plaisir, c'est bien celui de la restauration. Interrogés pour la première fois, les Français ne se montrent pourtant pas enthousiastes. La première chaîne, Courtepaille, n'arrive qu'à la 49e place du classement.
Pour télécharger la présentation de l'étude, cliquez ici
21 Méthodologie :
Les consommateurs notent une sélection de dix enseignes prises au hasard parmi celles qu'ils déclarent avoir visité au cours des trois derniers mois.
Les questions sont basées sur un système de notation cinq étoiles comparables à ceux d'iTtunes, Amazon ou Tripadvisor.
Pour les enseignes multicanal, une question préalable sur l'utilisation des canaux est posée : " Veuillez indiquer quels canaux vous utilisez pour vous renseigner ou acheter des produits :
- les magasins très majoritairement ;
- Internet très majoritairement ;
- les différents canaux. "
Médaille d'or des concepts les plus attractifs en France, Amazon est suivi de Picard pour l'argent et de trois enseignes ex aequo (L'Occitane, Yves Rocher et Leboncoin.fr) pour le bronze, selon la dernière étude sur l'attractivité des enseignes de distribution réalisée par OC&C.
22 Octobre 2012 - Pigeons du Web : l'e-commerce (aussi) est mobilisé
L'écosystème des start-up françaises est-il sérieusement menacé par le projet de loi de Finances 2013 ? C'est en tout cas ce qu'ont laissé entendre de nombreux jeunes entrepreneurs du Web ces derniers jours, fer de lance de la fronde menée contre le gouvernement visant à revendiquer la création d'aménagements à cette loi.
Concrètement, cette loi prévoit un alignement des revenus du capital sur le barème de l'impôt sur le revenu. Ainsi, les plus-values sur des cessions d'entreprises qui étaient taxées à hauteur de 19 %, après mise en place de la loi, seraient taxées à 45 %. Une mesure qui menacerait directement certains entrepreneurs du Web dont le métier est de monter des sociétés, puis de les revendre une fois l'activité lancée, et d'encaisser les plus-values en guise de salaire. Interviewé à l'occasion du journal télévisé de France 2, Gilles Babinet, ex-président du Conseil national du Numérique et multi-entrepreneur du net, fait partie de ceux-là :Pour de nombreux entrepreneurs, c'en est trop. La grogne monte et certains patrons de sites marchands revendiquent fièrement leur soutien au mouvement, s'auto-qualifiant de "Pigeons Entrepreneurs". Jean-David Chamboredon, président du fonds des entrepreneurs du net ISAI, ou encore Marc Simoncini, fondateur de Meetic, multiplient les interventions auprès des médias, tentant d'évangéliser les foules sur les raisons d'un désastre annoncé si le projet de loi de finances passe en l'état.
Parallèlement, des groupes de pression se multiplient et les entrepreneurs et leurs sympathisants se regroupent à travers une page Facebook, sorte d'étendard fédérateur de la cause entrepreneuriale : "We are Pigeons", en référence au "We are Legions" des célèbres Anonymous. Le mouvement de défense des entrepreneurs français est ainsi né. Aujourd'hui, plus de 40 000 personnes ont "liké" la page, et le nombre ne cesse de s'accroître à mesure que défilent les heures.
Résultat, les entrepreneurs ont été entendus, et aujourd'hui, le gouvernement a prévu de recevoir quelques-uns d'entre eux, afin de discuter des règles de taxation des plus-values sur les cessions de sociétés. Une initiative très attendue dans un climat tendu, tandis que des organisations représentatives comme l'Association française des éditeurs de logiciels et solutions internet (Afdel) qui représente plus de 300 entreprises, appellent plutôt à "un débat responsable et ciblé sur le financement de la croissance".
Sur son site, l'association a en effet publié une note expliquant que "la mise en place d'abattements progressifs en fonction de la durée de détention des participations (de 5% à 40% pour la 12e année) s'accorde a priori avec le fait que les entreprises soient cédées pour la plupart au-delà d'une dizaine d'années". En conséquence de quoi, "il est raisonnable de penser que dans la majorité des cas les créateurs d'entreprises ou les business angels durablement impliqués seront partiellement préservés d'une fiscalité qui serait autrement confiscatoire".
Fer de lance de la contestation contre le projet de loi de Finances 2013, les pigeons du Web comptent dans leurs rangs des patrons de sites marchands. Retour sur une contestation qui a également mobilisé les e-commerçants.
23 Novembre 2012 - Fleur Pellerin plaide pour une accélération de l'harmonisation fiscale européenne
Jacques-Antoine Granjon, p-dg et fondateur de vente-privee.com a accueilli le 27 novembre 2012 au siège de l'entreprise, Fleur Pellerin, Ministre déléguée, chargée des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique. L'occasion pour la ministre de réaffirmer sa volonté d'accélérer sur l'harmonisation fiscale européenne. "Les taux de TVA différents d'un pays à l'autre créent une concurrence déloyale pour le e-commerce", a déclaré Fleur Pellerin. Le gouvernement discuterait en ce moment avec les autres pays européens afin d'accélérer le calendrier de l'harmonisation fiscale prévue pour 2019, un horizon jugé "bien trop lontain" par la ministre.Venue pour marquer symboliquement, le lancement du rush des ventes en ligne de fin d'année, Fleur Pellerin a par ailleurs souligné que l'e-commerce pouvait participer au redressement économique du pays, un message positif pour les e-marchands en cette fin d'année particulièrement dense.
En visite dans les locaux de Vente Privée, Fleur Pellerin, ministre déléguée, chargée des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique, a réaffirmé sa détermination à défendre les intérêts de l'e-commerce français. Parmi les chantiers prioritaires mis en avant, l'accélération du processus d'harmo
24 Décembre 2012 - LeWeb'12 : le meilleur de l'Internet des objets
Il s'agit du deuxième événement de l'année pour Loïc et Géraldine Le meur. Après Londres en juin dernier, c'est au tour de Paris d'accueillir LeWeb'12. Du 4 au 6 décembre, les Docks de Saint-Denis sont le théâtre des acteurs du web de demain. Pour cette neuvième édition de LeWeb, le thème choisi est " The Internet of Things ", soit littéralement " L'Internet des objets ". Tendance de fond dans la Silicon Valley, l'internet des objets consiste en quelque sorte à connecter les objets du quotidien au web, et en prendre facilement le contrôle à distance depuis des terminaux mobiles comme les smartphones ou les tablettes.Dès l'entrée de l'immeuble Pullman dans lequel ont lieu les conférences plénières, les visiteurs se pressent, dans un espace redécoré façon cathédrale post-moderne. L'événement devrait attirer cette année encore, 3 500 personnes, professionnels du Web, passionnés de high-tech, investisseurs, journalistes et autres bloggeurs, en provenance de 75 pays. La rédaction d'E-Commerce Magazine y était, et a sélectionné le meilleur des participants venus présenter leurs initiatives.
25 Nest, le thermostat intelligent
Le thermostat est un produit qui a connu bien des évolutions mais peu de révolutions. Nest Labs est une société créée par deux anciens salariés d'Apple. Tony Fadell est l'ingénieur qui a travaillé à la conception du désormais célèbre iPod, et également le géniteur du thermostat intelligent de Nest Labs. Interrogé à l'ouverture de l'événement par Xavier Niel - qui en a profité pour annoncer qu'il travaillait activement à la sortie d'une nouvelle Freebox - il a fait preuve d'une ambition forte : " il s'agit déjà de la deuxième version de notre produit, et celle-ci pourra être déployée dans 63 pays, lorsque nous aurons trouvé les partenaires pour le distribuer ".
Et le produit ne manque pas d'arguments. Ce thermostat est entièrement programmable, et présente un design digne des meilleurs produits d'Apple, et c'est d'ailleurs là, sa première force. Mais ça n'est pas la seule. En effet, alors qu'habituellement c'est le propriétaire qui programme l'appareil, avec le thermostat Nest Labs, c'est quasiment l'inverse qui se produit. Il suffit à l'utilisateur de tourner le cadran du thermostat pour modifier la température, et après quelque jours d'utilisation, l'appareil apprend les usages de son propriétaire et sait par lui-même créer un programme adapté à son mode de vie.
26 Muse, le contrôle par les ondes cérébrales
Muse est une sorte de serre-tête sans fil permettant à son utilisateur de surveiller son activité cérébrale en temps réel via un appareil mobile. Conçu par la société torontoise InteraXon, il comporte plusieurs capteurs intégrés - deux qui entrent en contact avec le front, et un derrière chaque oreille. Il mesure l'activité électrique du cerveau, et transmet les données au terminal mobile de l'utilisateur grâce à une application dédiée. Celle-ci se charge de retranscrire les ondes cérébrales sur l'écran. Le leitmotiv de la société est clair : " Chez InteraXon, nous voulons créer des nouvelles expériences grâce à la technologies des ondes cérébrales ", a indiqué Ariel Garten, CEO d'InteraXon.
Muse a fait l'objet d'une démonstration en live sur Loic Lemeur, pour le moins impressionné par un tel appareil. Une fois équipé du casque, celui-ci a rédigé un mail dont la police des caractères évoluait en temps réel en fonction de la manière dont vibrait ses ondes cérébrales. Son état d'esprit conditionne la forme du mail.
A terme, Muse pourrait être utilisé pour contrôler des fonctions sur les smartphone, ordinateurs, appareils ménagers, par la seule force de la pensée. Il est commercialisé au tarif de 199 dollars.
27 SmartThings : une maison ultra-connectée
SmartThings pourrait être l'un des fils spirituels de la domotique. Cette plateforme web permet de connecter entre eux et sur Internet l'ensemble des produits du quotidien, de les contrôler grâce à des applications mobiles. " Nous pensons que l'Internet des objets doit être construits d'une plateforme simple d'utilisation pour les consommateurs, tout comme pour les développeurs ", explique Jeff Hagins, Pdg de SmartThings. La société commercialise aussi un kit composé d'une petite box centralisant les informations reçus par de petits capteurs, à installer sur les objets que l'utilisateur désire contrôler, ou au sujet duquel il souhaite être informé.
A l'usage, les possibilités sont nombreuses : savoir si la porte d'une maison est bien fermée, si les lumières d'un appartement sont éteintes - et si tel n'est pas le cas, pouvoir les éteindre depuis son téléphone -, si les guirlandes éléctriques du sapin de Noël sont bien allumées... et si ce n'est pas le cas, procéder de la manière dont l'a démontré en temps réel Jeff Hagins depuis Paris : les allumer en Californie, depuis son téléphone portable à Paris.
28 Sphero : une balle robotique télécommandée depuis un smartphone
Elle pourrait bien être l'Ovni de l'univers du jeu. Sphero est une balle robotisée développée par la société Orbotix. Entièrement pilotable depuis un smartphone ou une tablette, elle est capable de se déplacer très (aussi ?) librement à l'instar d'une balle traditionnelle. Selon Adam Wilson, fondateur d'Orbotix, il ne fait aucun doute : " Sphero est l'avenir du jeu. C'est un peu la rencontre de la poupée Barbie et d'Angry Birds ".
Autrement dit, la rencontre du monde réel et du monde virtuel. En effet, pour le spectateur, Sphero est une balle qui se déplace de manière anarchique, sans réel but si ce n'est assouvir les désirs d'orientation de son utilisateur. Mais pour ce dernier, elle est bien plus qu'une simple balle. Grâce à des jeux-applications disponibles sur l'app store d'Apple et Google Play, Sphero peut par exemple prendre l'apparence d'un castor virtuel sur l'écran de l'utilisateur, à la manière d'un avatar. Un avatar qui évolue dans un environnement réel puisque c'est la caméra du smartphone ou de la tablette qui rend possible cette transformation. Ce qui pouvait alors s'apparenter à un vulgaire jouet de luxe pour animaux domestiques peut alors prendre des allures de jeu pour tous. Reste aux développeurs de créer des jeux sachant tirer de cette technologie.
29 Netatmo : vers une révolution de la météo ?
Une station météo pour iPhone, tel est le fondement du concept de Netatmo. La société française éponyme, représentée par son fondateur Fred Potter, a une ambition claire et très forte : fournir une information météo de meilleure qualité relativement à sa précision, que les organismes météorologiques de type Météo France. Pour y parvenir, Netatmo mise sur la communauté. En effet, dans le cas de Paris par exemple, là ou Météo France ne dispose que de quelques stations météo près des aéroports, Netatmo possède des dizaines de stations météo dans la capitale, formant ainsi un réseau de stations connectées capables de donner très précisément des informations météorologiques.
Et cela n'est pas tout : " Nous passons 80% de notre temps en intérieur et pourtant la qualité de l'air y est souvent moins bonne qu'en extérieur ", indique Fred Potter, soulignant par là une autre force de Netatmo : la mesure de la qualité de l'air à l'extérieur et à l'intérieur, tout comme sa capacité à mesurer la pollution sonore d'un environnement donné. Récompensé de trois étoiles au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas, Netatmo possède en outre la spécificité d'être librement consultable par son propriétaire depuis ses appareils mobiles.
La neuvième édition de la conférence LeWeb'12, organisée par Géraldine Le Meur et présentée par Loïc Le Meur, a ouvert ses portes le 4 décembre, aux Docks de Saint-Denis. Sur trois jours, l'événement rassemble le meilleur du Web. Sélection des meilleures start-up.
30 E-commerce - Que nous réserve l'avenir ?
Prévisions pub mondiales 2013 : + 4,1 % pour ZenithOptimedia, + 3,1 % pour Mediabrands
En 2015, l'Internet mobile dépassera l'Internet fixe aux États-Unis
Le marché américain des smartphones et tablettes connaîtra une forte croissance d'ici à 2015
L'année 2012 vient tout juste de s'achever et les prévisions pleuvent : 2013, 2014, 2015... Que nous réserve l'avenir ?
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