MingPo Cai : "Entrepreneurs, ne boudez pas la Chine !"
MingPo Cai, à la tête du fonds chinois Cathay Capital, est revenu sur les relations franco-chinoises à l'occasion du salon VivaTech. Pour lui, les start-up françaises doivent regarder vers l'Est, dans le même temps qu'elles visent les États-Unis.
Je m'abonneMingPo Cai s'est imposé depuis plus de 20 ans comme l'un des hommes influents de l'économie franco-chinoise. À l'occasion du salon VivaTechnology qui s'est tenu du 30 juin au 2 juillet Porte de Versailles à Paris, le PDG de Cathay Capital, ce fonds d'investissement chinois qui gère 1 200 millions d'actifs, est revenu sur les opportunités que la Chine peut offrir aux entrepreneurs français.
1. Jouer la carte FrenchTech
MingPo Cai a d'abord rassuré les startupeurs bleu-blanc-rouge sur leur capacité à répondre aux exigences du marché chinois. "Vous vous tournez généralement vers la Silicon Valley, c'est bien, mais regardez aussi vers l'Est. Il existe de multiples moyens de se développer". Pour illustrer ce propos, MingPo Cai a rappelé que les Français ont certaines idées que les Chinois n'ont pas. "Vous pensez que nous [les Chinois] avons déjà tout inventé, que nous sommes les champions de la technologie mais c'est faux. La preuve sur ce salon, la French Tech est très bien représentée !".
2. Marquer la tradition et le terroir français
"Axez votre communication sur le luxe à la Française. Les Chinois rêvent de terroir, et c'est grâce à l'émotion basée sur la tradition que vous vous imposerez sur le marché." Pour vouloir s'imposer sur le marché de l'Empire du Milieu, il est fondamental de se rendre sur place et de se demander pourquoi les Chinois auraient besoin d'une nouvelle "terroir brand".
3. Adresser le même message aux Chinois et aux Européens
"Il y a encore dix ans, les Chinois copiaient les technologies européennes et américaines sans vergogne. Aujourd'hui, la deuxième génération d'entrepreneurs respecte ce travail de créativité et d'innovation", a-t-il souligné. Les entrepreneurs français doivent être prêts à transmettre leurs compétences et collaborer.
Si les chefs d'entreprises ne souhaitent "que" vendre leurs produits, ils sont obligées de réfléchir de façon mondialisée. "Les jeunes chinois consomment comme les jeunes européens. Ils font leurs achats depuis leur smartphone. Conclusion, si vous voulez investir l'e-commerce à l'étranger, la Chine est à vous !"