La French Tech au service des startups françaises
La ministre de l'Économie numérique a officiellement lancé la French Tech, un label visant à accélérer la croissance et le rayonnement international des startups numériques françaises. Une enveloppe de 215 millions d'euros est prévue à cet effet.
Je m'abonneL'Angleterre a sa "Tech City" à Londres, l'Allemagne a sa "Berlin Startup", la France possède désormais sa propre initiative consacrée au développement des startups : la French Tech. Présentée par la ministre de l'Économie numérique Fleur Pellerin, la French Tech s'inscrit dans le cadre du Programme d'Investissements d'Avenir, et prévoit à ce titre une enveloppe de 215 millions d'euros, pour l'aide au financement des startups.
"La French Tech, c'est d'abord une ambition : construire un grand mouvement de mobilisation collective pour la croissance et le rayonnement international des startups numériques françaises, précise Fleur Pellerin." L'objectif c'est de tout faire pour que les prochains Google naissent en France et en Europe".
Dans un premier temps, la French Tech va consister à identifier et valoriser, "une équipe de France des eco-systèmes numériques métropolitains français porteurs du plus fort potentiel de croissance et d'attractivité internationales".
La French Tech vise également à stimuler la croissance française, et prévoit pour cela d'actionner trois leviers d'intervention.
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"Premièrement, la labellisation des métropoles, porteuses à la fois d'un eco-système numérique de rayonnement international, et d'un projet ambitieux et fédérateur de croissance de cet eco-système. Beaucoup de métropoles partagent cette ambition, et m'ont déjà fait part de leur souhait d'être labellisées".
Cette labellisation devrait être décidée par un comité international, sur la base d'un cahier des charges comprenant différents critères qu'il faudra remplir.
"Le deuxième levier sera consacré à l'accélération de la croissance des startups, car je considère que la création est déjà bien soutenue notamment au niveau local avec beaucoup d'incubateurs publics. A travers la French Tech, l'État soutiendra ainsi des initiatives privées, portées par des entrepreneurs qui sélectionneront et accéléreront la croissance d'entreprises numériques, avec l'ambition d'en faire des leaders européens et internationaux". Soulignant là l'importance pour une startup d'être entourée et accompagnée de compétences spécifiques.
Enfin, troisième levier : l'attractivité internationale. "Les eco-systèmes labellisés seront mis en réseau et travailleront collectivement dans une démarche de promotion internationale de la French Tech. L'objectif étant d'accroitre la visibilité et l'attractivité de l'eco-système français, et d'en faire la destination privilégiée des talents de l'innovation".
Fleur Pellerin insiste bien ici, sur l'importance de ne pas tomber dans le travers français du "savoir-faire sans le faire savoir". Et à ce titre, une enveloppe de 15 millions d'euros sera consacrée à ce travail de promotion internationale.