Cyril Zimmermann (Hi-Media Group), self-made man
Du flair, le sens des affaires et des rencontres, tel est le trio gagnant qui guide Cyril Zimmermann dans son ascension digitale. Le CEO de Hi-Media Group continue de gagner des parts de marché dans son domaine, la publicité en ligne.
Je m'abonneDepuis 20 ans, Cyril Zimmermann essaime dans l'écosystème du digital avec succès. Diplômé de Sciences Po et de l'ESCP, son parcours commence aux côtés d'un ami étudiant, qui finalement choisira la voie de la presse. Cyril, de son côté, sent arriver la vague du digital et se lance dans la publicité en ligne.
À 43 ans, cet entrepreneur dans l'âme est à la tête d'un groupe européen dont les deux sociétés sont cotées en bourse. Hi-Media, régie publicitaire, et Hi-Pay, acteur du paiement en ligne, réalisent à elles deux 166 millions d' euros et la dernière née, Hi-Cab, entreprise de moto-taxi, affiche déjà 3 millions d'euros de CA au compteur.
"Fertiliser les idées par des rencontres"
"J'aime les entrepreneurs qui ont créé leur société en partant de zéro."
Homme de réseaux, Cyril Zimmermann a bâti sa réussite sur des rencontres et des prises de risques. "Il ne sert à rien d'attendre que toutes les conditions soient réunies pour lancer une activité, car elles ne le sont jamais. Ce qui compte, poursuit l'entrepreneur, c'est de fertiliser les idées par des rencontres."
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Discret, l'homme suit de près ses affaires, mais aime aussi prendre du champ. Il vit à Marseille, ce qui lui permet de s'adonner sans modération à sa passion, les sports de glisse. "M'éloigner, c'est aussi le moyen de rendre mes équipes autonomes", assure-t-il. Ses valeurs managériales le poussent également à fidéliser ses proches. "La satisfaction de travailler ensemble est essentielle", confie-t-il.
Un engagement en faveur du numérique
Mais son implication professionnelle gagne aussi le terrain des institutions. "Participer au débat public sur des sujets que je maîtrise m'intéresse. J'ai le recul et la connaissance nécessaires", précise le CEO. Il est depuis un an à la tête de l'Acsel (Association de l'économie numérique) et par ailleurs membre de la commission sur le numérique à l'Assemblée nationale, où il plaide la cause du numérique auprès du gouvernement.
"La transformation numérique des entreprises au sein même de leur organisation doit être au coeur des débats. C'est pourquoi nous avons créé un hub au sein de l'Acsel pour éclairer les ETI et les grands groupes sur ce sujet. Or, les pouvoirs publics n'abordent le numérique que par le prisme de la croissance et de la productivité", argumente-t-il.
Autre chantier prioritaire pour le patron de l'Acsel, la gestion des ressources humaines, la parité et l'ascension professionnelle. "J'aime les entrepreneurs qui ont créé des sociétés en partant de zéro", répète à l'envi le CEO de Hi-Media Group dont les acolytes Jean-Baptiste Rudelle, Pierre Kosciusko-Morizet et autres Frédéric Mazzella forcent son admiration.
interview@café_croissant
Le ou les sites que vous consultez au p'tit dej?
Aucun, j'essaye d'avoir une vie saine.
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Vos twittos préférés?
@FactaMedia pour son fact checking rafraîchissant, @pierrelescure et @oldpicsarchive pour les photos magnifiques et souvent surprenantes qu'ils publient.
Votre dernière emplette high-tech?
Mon dernier achat est un mini-robot Ozobot pour jouer avec mes enfants. (Pour l'instant, seuls quatre jeux sont disponibles. Ozobot reconnaît des lignes, des couleurs et des signaux lumineux et adopte des comportements liés à ces signaux. Il mémorise et reproduit jusqu'à 500 mouvements. Il sait assimiler jusqu'à 1000 instructions différentes. On peut utiliser ce robot avec une tablette ou avec un stylo et une feuille: c'est une nouvelle manière, originale, de jouer.)