Focus - Le dernier kilomètre, pierre angulaire des débats
Croissance sans limite de l'e-commerce, impact sur la qualité de vie dans les villes, pollution de l'air... Les raisons qui font du "dernier kilomètre" un enjeu crucial du transport ne manquent pas. Au-delà des problématiques écologiques, il s'agit également du maillon le plus coûteux pour les transporteurs et logisticiens. C'est pourquoi bon nombre d'acteurs s'efforcent de proposer des alternatives innovantes sur ce plan. Franprix mise par exemple sur le transport fluvial en approvisionnant 80 de ses 350 magasins parisiens par la Seine. Une économie annuelle chiffrée à plus 90 000 litres de carburant et 234 tonnes de CO2.
Le recours aux véhicules autonomes fait aussi partie des solutions envisagées dans les prochaines années, tout comme l'acheminement par drones, à l'image de certaines sociétés spécialisées telles que Zipline et Matternet qui utilisent déjà ces engins pour opérer des livraisons d'urgence de sang et de médicaments en Afrique. "Nous promouvons notamment le vélo cargo, capable de transporter des palettes jusqu'à 150 kg dans les centres-villes. Nous avons déjà déployé ce type de solutions à Paris, Montpellier, Toulouse, et Grenoble. Dans les 18 prochains mois, les 22 plus grandes métropoles françaises seront couvertes par ces possibilités de livraison en centre-ville", illustre Olivier Storch.
D'ici à 2025, une cinquantaine de métropoles françaises deviendront des ZFE (Zones à faibles émissions), ce qui se traduira par des interdictions de circulation pour des moyens de transport insuffisamment écologiques. Une évolution qui rend nécessaire de se tourner vers ce type de solutions.
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