Le mariage de la télévision et du Web se fait attendre 2/2
La convergence télévision/Internet, tout le monde en parle, mais personne ne sait quelle sera sa forme. On a, d'un côté, la Web TV, de l'autre, la télévision interactive. Les technologies diffèrent, mais c'est surtout l'usage qui n'est pas le même. Alors, va-t-on bientôt regarder des films sur son PC ou surfer depuis son poste de télévision ? Rien n'est moins sûr : malgré le haut débit et un rapprochement des techniques, ordinateur et téléviseur risquent de rester deux entités bien séparées pour quelques années encore.
Je m'abonneAutre source de revenus : les prestations pour les professionnels à travers
Canalweb corporate. Sur ce créneau, il est en concurrence avec un autre genre
d'acteur de la convergence : les fournisseurs de prestations, comme Perfect,
Streaming Box, NTV Factory, Streampower, Gencom, WestCast Systems, etc. Tous
offrent une palette de services, des studios pour filmer en numérique la
conférence d'un P-dg et la retransmettre sur un Intranet, aux logiciels de
streaming vidéo ou d'archivage intelligent des émissions. Perfect Technologies
vient, par exemple, de l'univers télévisuel, ce que l'on appelle aussi le
broadcast. La société, fondée en 1991, s'est adjoint un secteur Webcast début
2001, dirigé par Paul Isnard, directeur du développement. « Nous avons deux
départements. L'un qui propose des matériels, encodeurs numériques ou Web
studios. Et un second qui s'occupe des prestations en louant les équipes pour
faire tourner le tout », détaille-t-il. La société a même mis au point des
sortes de valises (flight case) qu'il suffit d'ouvrir et de déplier, puis de
brancher pour filmer et encoder en numérique. Les clients de ces prestations
sont les grands comptes qui veulent enregistrer leur assemblée générale pour la
retransmettre en Rich Media sur le Web ou leur Intranet. Pour une captation, un
encodage et une diffusion d'une émission en streaming, il faut compter environ
110 000 F, la création d'un studio Web entre 1,2 et 2,50 MF. « Une télé interne
en hertzien coûte dix millions de francs. La Web télé, c'est dix fois moins
cher », rappelle le directeur du développement de Perfect Technologies.
Streaming Box se présente aussi comme un prestataire Webcast qui fournit aux
sociétés, comme Intel, Thalès ou L'Oréal, des équipes de captation,
numérisation et diffusion sur le Web. Pour Pacôme Vexlard, responsable
marketing, le business model d'un prestataire comme Streaming Box rassemble
donc les services aux entreprises, comme le filmage en numérique d'une
conférence, son montage et la diffusion des meilleurs moments ou encore la
formation en ligne (e-learning). « Les clients réclament une solution complète,
mais ne veulent pas intégrer les compétences requises. On les leur apporte pour
un coût moindre », détaille-t-il, citant également une nouvelle orientation
pour sa société, le conseil aux web agencies.
Des logiciels pour la Web TV
A côté de ces fournisseurs de prestations matérielles,
il existe des éditeurs de solutions logicielles, comme Westcast Systems ou NTV
Factory. Le premier a mis au point TVNAVIG, la "zapette interactive". Cette
plate-forme logicielle intégrée permet de créer sa propre Web TV, avec contenus
audiovisuels et Rich Media. Multisupport (PC, Mac, PDA, UMTS), TVNAVIG aide le
"télénaute" à organiser sa programmation. Sa cible : les diffuseurs de
programmes de Web TV, dont Canalweb et Clickvision. Canalweb a ainsi adopté
cette technologie pour créer son "décodeur virtuel", Canalweblite. « Nous
visons aussi les opérateurs internet haut débit et, à terme, les sites de
e-commerce, qui vont tous se doter d'une partie broadband », affirme Tanguy
Briand, directeur général. La "zappette interactive" est disponible à partir de
300 000 F. Cofondatrice de Canalweb, Nathalie Fourcade (voir E-Commerce n° 10)
a créé NTV Factory. Cet éditeur commercialise la NTV Tools Suite, qui comprend
deux modules et un assistant. NTV Link est un programme de création de
productions audiovisuelles interactives enrichies. NTV Index permet
l'indexation des programmes et la navigation dans les séquences vidéo. NTV
Config simplifie l'encodage et la mise en ligne des documents. « Il n'y a pas
de ligne de code à produire, tout est généré automatiquement. On insère un
"time code" dans la vidéo importée, qui donne des points de repère dans l'image
et le son », précise Nathalie Fourcade.
Paul Isnard (Perfect Technologies)
: "Une télévision interne à
l'entreprise en réseau hertzien coûte dix millions de francs. La web télé,
c'est dix fois moins cher".
Quant à NTV Tools Agora, c'est une solution clés en main destinée aux
professionnels désirant gérer eux-mêmes leurs sites web enrichis. La suite en
version QuickTime (Mac) vaut 3 000 F, en mode PC (QuickTime, Real Player et
bientôt Windows Media Player) 5 000 F. Par ailleurs, la société française
ClipSoft commercialise son soft CM Caster. Il s'agit d'un logiciel de
transmission et diffusion multimédia pour « naviguer librement à l'intérieur
des émissions et des films, comme sur un site internet », selon l'éditeur. Le
logiciel est composé d'un gestionnaire de base de données et d'une couche de
gestion des échanges des données avec le serveur, écrite en javascript. Il
fonctionne en bas comme en haut débit, selon ClipSoft. Ce logiciel est
téléchargeable gratuitement (version PC uniquement) pour les particuliers, les
professionnels devant payer une licence. Parallèlement au Net sur la télé, la
télévision interactive intéresse au plus haut point les acteurs de la nouvelle
économie. TiVo a ainsi vu récemment grimper son cours de bourse sur les marchés
américains. En France, cette télé boostée a engendré l'apparition de
prestataires spécialisés, comme les agences Lab Production et Idéoz, ou le
prestataire NPTV.
Des technologies propres
La
télévision interactive, ou TVI, fonctionne selon des technologies propres qui
diffèrent complètement de celles du Web (voir encadré). « On sait tous que
l'Internet n'est pas fait pour aller tel quel sur la télé. Mais il intéresse
les téléspectateurs. Lors de la diffusion du Super Bowl en 1998, 700 00 abonnés
d'AOL avaient déplacé leur PC dans le salon pour communiquer par ICQ pendant le
match », raconte Denis Tillier, directeur général de Lab Production. Cette
agence travaille beaucoup sur les problématiques de TVI pour des médias (France
Télévision, L'Equipe), des opérateurs (AOL, Noos, Mangoosta, CanalSatellite) et
des sites de e-commerce (Leclerc, Look Voyages). Elle a notamment participé au
projet TAK. Pour Denis Tillier, il y a une normalisation, qui s'opère
actuellement, qui verra arriver tous les types de médias sur tous les supports.
« Des sociétés comme General Media aux Etats-Unis propose une véritable
convergence. Vous leur donnez vos contenus, quel que soit le format, et ils se
chargent de les traduire pour tous les médias existants et futurs. » Ce "client
universel" pourrait faire de la convergence une réalité pratique. Mais il
existe des contraintes : il faut un accès ADSL et le serveur doit être chez
l'opérateur. En attendant cette "full convergence", les opérateurs de
télévision par satellite, comme CanalSatellite et TPS, planchent sur des
décodeurs nouvelle génération intégrant des disques durs. Mais un problème
demeure : ces sociétés ont fortement investi dans les décodeurs existants et se
voient mal en lancer de nouveaux, plus chers, avant d'avoir amorti les
précédents. « CanalSatellite, par exemple, possède plus d'un million et demi de
décodeurs commercialisés depuis 1995, pour la plupart non amortis. Je ne le
vois pas les changer du jour au lendemain », estime le directeur général de Lab
Production. « Ce serait une hérésie financière de remplacer ces décodeurs par
d'autres plus chers à l'achat », ajoute Etienne Grange, P-dg de NPTV. Autre
frein : si le disque dur du nouveau décodeur tombe en panne, il faut renvoyer
la boîte complète en réparation. L'usager acceptera-t-il de continuer de payer
un abonnement, sans disposer des programmes correspondants pendant plusieurs
jours, voire plusieurs semaines ? Sans compter qu'une fois amortis, ces
décodeurs rapportent « 45 francs par mois multipliés par un million, ce n'est
pas négligeable », déclare Jean-Philippe Bourdarie d'Idéoz. Aux Etats-Unis,
selon Denis Gillier, BskyB offrirait déjà plusieurs modèles de ces décodeurs
avec disque dur. Le premier permet d'enregistrer les programmes (capacité de 30
à 70 Go), le second propose en plus un EPG, le troisième peut enregistrer de
lui-même certains programmes récurrents. C'est l'usager qui achète son
décodeur, le prix variant de 49 à 299 dollars (350 à 2 200 francs).
Du Web à la TVI
Pour Jean-Philippe Bourdarie, fondateur
d'Idéoz et ancien de TPS, la télévision interactive est « à mi-chemin de la
télé classique et de l'Internet ». Il a créé son agence pour proposer du
conseil et des services de TVI. Parmi les services interactifs qui pourraient
intéresser les opérateurs et les spectateurs, il recense la météo (50 % des
abonnés au satellite et au câble l'utiliseraient), les boutiques et la banque.
La publicité interactive est un autre de ces services interactifs que permet la
TVI. Coauteur avec Axance et Cell Network d'une étude qualitative sur la télé
interactive (voir encadré), Idéoz a également créé un pôle études basé à
Londres, T.Lab, pour observer le développement de ce nouveau média. Autre
acteur qui a bifurqué du Net vers la télé interactive : NPTV. A l'origine,
NetPartners était une web agency. Mais plutôt que d'être un spécialiste du Web
parmi beaucoup d'autres, Etienne Grange, P-dg de NPTV, et ses associés
préfèrent se réorienter, dès 1998, vers la télévision interactive, domaine
encore vierge. « Nous nous sommes dit que nous avions plus de cartes à jouer
que sur le Web. Nous avons recruté des équipes et changé de nom », précise le
P-dg de NPTV. Après avoir réalisé de publicités interactives en exclusivité
pour CanalSatellite, l'interactive agency s'est muée en développeur de
logiciels. Bando, le programme de NPTV, se positionne comme une couche
supérieure aux API (application programming interfaces) d'OpenTV, MédiaHighway
ou Liberate. Etienne Grange le compare à Flash sur le Web qui peut être joué
sur différents players. Développé dans un langage propriétaire mais proche de
Java, Bando doit permettre de s'affranchir des plates-formes de TVI. Destiné
aux chaînes ou aux opérateurs pour générer des applications interactives, le
logiciel est composé du module Pop up, qui fait apparaître des petits bandeaux
synchronisés avec le programme télé, et de Quizz, qui permet aux
téléspectateurs de poser des questions en direct grâce à sa voie de retour.
D'ici fin 2001, l'éditeur veut lancer trois autres produits. NPTV propose aussi
des prestations de services aux chaînes comme Bloomberg, Paris Première ou
Disney. Bando vaut environ 30 000 euros (200 000 F) pour une diffusion
illimitée. Les entreprises peuvent opter pour des paquets de six diffusions à 5
000 euros (33 000 F). « L'intérêt pour les chaînes est de pouvoir intégrer
directement le coût de l'interactivité dans celui des programmes », juge, pour
sa part, Etienne Grange. Toutes ces offres vont-elles converger pour donner
naissance à un terminal unique rempli d'interactivité ? Peut-être, mais pas
avant plusieurs années. D'ici là, personne n'est en mesure de dire quelle forme
va prendre le mariage annoncé du Web et de la télévision. (1) A paraître en
juin prochain
Deux études sur la convergence Web/télé
Les rapports de plus en plus étroits entre télévision et Internet suscitent les interrogations les plus diverses : qui va gagner le match ? Y aura-t-il un vainqueur ou verra-t-on l'émergence d'une troisième voie hybride ? Surfant sur l'intérêt que fait naître la convergence, les études sur le sujet se multiplient. Celle de Digital Business, intitulée "L'audiovisuel sur Internet", fait 210 pages et recense tous les acteurs de ce marché émergent. Radios et télés sur le Web, poids des acteurs, apparition des EPG (Electronic Program Guides), l'étude de Digital Business se veut exhaustive et vaut 8 000 francs (www.digitalbusiness.fr). La version 2001 est en cours d'actualisation et devrait sortir en juin. D'autre part, l'étude "Web on TV" a été réalisée par Axance.com (www.axance.com), société d'études et de conseil spécialisée dans le Web, Ideoz (www.ideoz.com), web agency qui conçoit des programmes télévisuels interactifs, et Cell Network (www.cellnetwork.com), réseau européen de conseil et services opérant dans le domaine de l'Internet, de la télévision numérique et du téléphone mobile. Qualitative, l'étude a été menée auprès de dix-huit personnes aux habitudes de consultation différentes : internautes experts et novices, utilisateurs de télévision interac-tive. Installés en situation réelle et équipés d'un matériel standard, ces testeurs ont navigué sur le Net par l'intermédiaire d'un téléviseur. Un questionnaire de pré-test sur les attentes et un autre de post-test sur le bilan complètent l'analyse. Cette étude vaut 30 000 francs HT.
eTF1 croit à la convergence Web/TV
TF1.com revendique 50 millions de pages vues et compte jouer un rôle de premier plan dans les nouveaux médias audiovisuels. « Les équipes de TF1, de eTF1 et de TPS travaillent sur la convergence. Quelle forme auront ces nouveaux médias ?
"En tout cas, nous sommes convaincus que le Web ne tuera pas la télé. Ils sont complémentaires, pas concurrents », estime
Ludovic Lecomte
, responsable des contenus chez
eTF1
Pour lui, éditer et produire en HTML ou en vidéo, c'est le même métier. Néanmoins, eTF1 regarde ce que fait en particulier le Rich Media, qu'il teste sur les abonnés qui disposent du haut débit, ADSL et câble. Cette offre spécifique ne comprend pas de programmes quatre fois plus lourds, c'est un compromis entre l'utilisation réelle du haut débit par les internautes et le contenu proposé. Ce « caviar du haut débit », selon Ludovic Lecomte, est gratuit, pour l'instant. En effet, il estime que les programmes de Web TV ne sont pas suffisamment attractifs aujourd'hui, du moins sur la cible de eTF1, c'est-à-dire le grand public. Le business model du site enrichi continue donc de reposer sur la publicité, mais avec de nouveaux formats de spots de 8 secondes insérés en début de vidéo. Le sponsoring est aussi une piste à creuser selon le responsable des contenus. Il s'interroge également sur des modèles d'abonnement, offre premium ou pay per view. « Un artiste de music-hall connu va sans doute nous autoriser à diffuser les quinze premières minutes de son prochain spectacle », précise Ludovic Lecomte. Persuadé que le Web enrichi de programmes audiovisuels est promis à un bel avenir, eTF1 prévoit l'équilibre en 2004. « Nous voulons accompagner l'internaute dans sa consommation médias », conclut le responsable des contenus.
Le FIFI révèle les talents du Net
Les oeuvres dédiées à l'Internet existent et le FIFI (Festival International du Film de l'Internet) est leur vecteur. L'apparition de la technologie Flash de Macromédia a encore accentué cette tendance. Créé en 1999 par trois compères issus du satellite et du consulting (Medhi Benjemia), de la distribution de films et du streaming (Christophe Clément) et de l'édition d'un magazine de cinéma sur le Net, Ecran Noir, (Vincent Thomas), le FIFI en est aujourd'hui à sa troisième édition, qui a eu lieu à Lille, du 26 au 30 mars derniers. Une des révélations de l'édition 2000 est déjà une vedette : il s'agit de "Banja le petit rasta", créé par Chman, et qui va être décliné dans des publicités, des jeux pour consoles et même dans une série de vingt-six épisodes sur la "vraie" télévision. « Nous avons toujours pensé que la création sur le Net pouvait être viable en suivant un business model de licensing d'oeuvres, puis de leur déclinaison sur d'autres supports », déclare Vincent Thomas, président du FIFI et par ailleurs créateur de la web agency the Content Company. Avec ses 100 000 visiteurs en 2000, son Forum, qui a attiré un millier de personnes, ses 20 pays participant à la sélection dont les Etats-Unis et le Japon, le FIFI est devenu incontournable dans le monde de la fiction en ligne. « Nous sommes le seul festival de ce type au monde », aime à préciser son président. Avec ses 2,5 millions de francs de budget (plus 2 millions pour le Forum qui traite de sujets comme la télévision numérique, l'UMTS, la boucle locale radio, la vidéo sur Internet ou la création numérique dans le e-commerce), le FIFI est encore loin de Cannes, mais il compte dans le petit monde du Net. Il a même créé le terme "digima", hybride de digital (numérique) et de cinéma, pour qualifier ces oeuvres de fiction créées pour et diffusées sur l'Internet. Le Club Digima regroupe des acteurs, tels que Real Networks, Nouvo.com, Microsoft, France Télécom, Cable and Wireless, The Content Company, Réservoir Net ou eTF1. Laboratoire grandeur nature, le FIFI accueille créateurs et créations, qu'on retrouvera certainement bientôt sur les portails du Web, mais aussi sur les chaînes du câble et du satellite, sans oublier les consoles de jeu.
Les sites à visiter
www.aoltv.com www.axance.com www.canalweb.net www.cellnetwork.com www.digitalbusiness.fr www.eauctionroom.com www.gencom.fr www.ideoz.com www.internet-film.org www.lelab.com www.liberate.com www.nptv.fr www.ntvfactory.com www.opentv.com www.perfect.fr www.replaytv.com www.tf1.fr www.tivo.com www.westcast-systems.com
Comment décrypter la télévision interactive
Bien que tous les acteurs de la convergence préfèrent parler de contenu plutôt que de technologie, il est pourtant difficile de faire l'impasse sur les techniques employées. Celles du Web sont connues : langage HTML et Java, protocole IP, lecteurs audiovisuels QuickTime d'Apple, Real Player de Real Networks et Windows Media Player de Microsoft, plus Flash de Macromedia pour les animations. Côté télévision interactive, c'est moins simple. Plusieurs technologies incompatibles s'affrontent. OpenTV est la plus diffusée. Elle a été inventée par Sun et Thomson et elle est utilisée par TPS, Noos, BskyB. MediaHighway est la technologie propriétaire employée par le groupe Canal Plus et toutes ses filiales. Liberate a été développée par Oracle et Nestcape. C'est l'héritière des NC, les Network Computer, que voulaient lancer Sun et Oracle, mais qui n'ont jamais séduit. AOL l'utilise pour AOLTV. Microsoft TV est utilisée par le TAK de Thomson et quelques câblo-opérateurs portugais, anglais et hollandais. « Ce sont des applications complexes et onéreuses, quatre fois plus que pour le Net », estime Denis Gillier de Lab Production. Les sociétés TiVo et ReplayTV fabriquent, elles, des décodeurs avec disques durs intégrant ces technologies.