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Chronopost affale les voiles

En fermant sa filiale ShipVision, qui faisait office d'intermédiaire entre les sites internet et les transporteurs, et en mettant en "service minimal" Chrono e-liko, sa filiale spécialisée dans la livraison express pour sites marchands, Chronopost International met un sérieux coup de frein sur son activité e-commerce.

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«Le contexte de l'e-commerce ne nous a pas été favorable. Les transactions des marchands en ligne se sont fortement restreintes et certains de nos clients ont tout bonnement disparu. » Ces propos tenus à l'hebdomadaire LesEchos.net mi-novembre sont ceux de Jean-Paul Coucault, président du conseil d'administration de ShipVision, qui expliquait pour quelles raisons, à la surprise générale, Chronopost mettait un terme aux activités de son entreprise, dans laquelle elle a pourtant in-vesti dix millions de francs (1,5 M€) depuis sa création en juillet 2000. Mais les faits sont là, et les chiffres sans appel : depuis plusieurs mois, le chiffre d'affaires de la société était proche de zéro, selon l'hebdomadaire, d'où la décision de la part de La Poste de mettre fin à ses activités.

En "sommeil partiel"


ShipVision n'est pas la seule à faire les frais du revirement de Chronopost. Chrono e-liko, créée en décembre 2000 sur la base de la start-up française E-liko et détenue à 45 % par Chronopost, paye elle aussi les pots cassés. De 2 500 livraisons quotidiennes en début d'année, la société est passée à moins de 500, subissant de plein fouet la déroute des sites marchands. Après avoir manqué une levée de fonds de dix millions d'euros (65 MF), la société a échappé à la cessation d'activité en coupant drastiquement dans ses effectifs, mais elle n'a pu éviter un "sommeil partiel". « Nous faisons le dos rond en attendant un retournement de tendance », expliquait aux Echos.net Géraud de La Cropte de Chanterac, directeur général de Chrono e-liko, impossible à joindre depuis. D'ores et déjà, le site internet de l'entreprise ne répond plus et ses locaux sont désormais occupés par la société Deal Partners Networks, division logistique d'Union-dream, un site d'achat groupé de matériel électronique et ex-repreneur de Clust. Difficile dans ces conditions de ne pas voir dans la formule "sommeil partiel", une formule bienveillante derrière laquelle se cache tout bonnement un dépôt de bilan.

Tanguy Leclerc

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