LeWeb'11 : le meilleur des start-up de la Silicon Valley et d'ailleurs
La huitième édition de la conférence LeWeb'11, organisée par Géraldine Le Meur et présentée par Loïc Le Meur, a ouvert ses portes le 7 décembre, aux Docks de Saint-Denis. Sur trois jours, l'événement rassemble le meilleur du Web. Sélection des meilleures start-up.
Je m'abonneEntrepreneurs confirmés ou en devenir, multinationales de l'Internet et jeunes pousses de la Silicon Valley, e-commerçants français et étrangers, journalistes venus des quatre coins du globe, blogueurs… tout le gratin du Web était réuni aux Docks de Saint-Denis mercredi 7 décembre, à l'occasion de la huitième édition de la conférence “LeWeb'11”, grand-messe annuelle consacrée aux tendances du Web. Organisé par Géraldine Le Meur et son mari Loïc Le Meur, l'événement doit réunir près de 3 500 participants sur trois jours. E-commerce Le magazine y était. Morceaux choisis d’une première journée placée sous le signe de la réussite.
8h30 – LeWeb'11 ouvre ses portes. Participants, exposants et intervenants se pressent devant l'entrée pour obtenir le badge qui leur permettra d'accéder aux conférences ainsi qu'aux ateliers. Toutes les indications sont en anglais, preuve qu'il s'agit d'un événement de dimension internationale. Dans les files d'attente, la langue française côtoie aussi bien l'anglais que l'allemand, le russe parfois, et de toute évidence, des langues de consonance asiatique.
09h30 – La salle plénière dans laquelle se tient la conférence d'ouverture se remplit peu à peu, tandis que certains arrivants s'arrêtent avant au stand viennoiseries, jus de fruits, et café chaud. Dans la salle, les hommes sont éminemment plus nombreux que les femmes, mais tous attendent la même chose : la première intervention des organisateurs Géraldine et Loïc Le Meur, en compagnie d'un invité de marque : Karl Lagerfeld.
10h15 – Géraldine et Loïc Le Meur font leur entrée, sur fond de musique électronique. Karl Lagerfeld leur emboîte le pas, puis à travers un échange avec Loïc Le Meur, démontre à quel point il est technophile : dans sa mallette, quatre iPhone, plusieurs iPod, et un iPad sur lequel il dessine des esquisses et autres croquis très “mode”. Puis il livre sa vision du succès d’un business : « Vous devez inventer vos propres règles », et explique que pour continuer d’avancer sans cesse, il n’attache que peu d'intérêt au passé, avant d’affirmer avec sa certitude qu'acheter sur Internet « est une activité culturelle ». Dans le même temps, il annonce le lancement de sa marque Karl Lagerfeld,100 % on line en partenariat avec Net-a-porter.com, dont la fondatrice, Nathalie Massenet, présente pour l'occasion, assure qu’il s’agit « d’une célébration de la mode et de la technologie ». Lancement officiel prévu pour le 25 janvier 2012.
Retrouvez ci-dessous, l'intervention de Karl Lagerfeld et l'annonce du lancement prochain du site karllagerfeld.com :
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11h00 - 17h00 – Le cœur de la conférence LeWeb’11 et son lot de start-up à suivre de près :
- Uber.com, service de chauffeur privé par mobile. Travis Kalanick, fondateur d'Uber.com, commence par rappeler la monumentale levée de fonds réalisée récemment auprès de Menlo Ventures, Jeff Bezos et Goldman Sachs : 32 millions de dollars ! LeWeb’11 est l’occasion pour lui d’annoncer le lancement du service à Paris. Le concept est simple. L’utilisateur muni de son mobile demande une voiture en indiquant sa position via l’application Uber ou par texto. Le service envoie alors le chauffeur professionnel le plus proche et en peu de temps, une voiture arrive sur les lieux. Une fois le client arrivé à destination, pas besoin d’espèces, le service débite automatiquement le montant de la course sur la carte bleue préenregistrée. « Une soixantaine de voitures seront rapidement disponibles à Paris et 25 villes européennes seront équipées de ce service en 2012 », assure Travis Kalanick.
- Flipboard, le webmagazine social personnalisé. Son principe réside dans le regroupement au sein d’une seule application, des informations des réseaux sociaux de l’utilisateur, ainsi que des flux RSS auxquels il est abonné. Il peut également y trouver les informations de certains journaux et autres magazines thématiques de son choix. Initialement lancé sur iPad – Mike McCue, son fondateur, a réussi le tour de force de lever 60 millions de dollars pour développer l’application ! – Flipboard est désormais disponible sur iPhone. « Les efforts ont été concentrés sur l’ergonomie et le design, insiste Mike McCue. Contrairement à l'application iPad, le service sur iPhone permet de lire les pages à la verticale. » Une belle réussite.
- Path, réseau social très fermé. 150 amis, et pas un de plus, Path est un réseau social particulier qui fait le pari d’être à contre-courant des autres réseaux sociaux au nombre d’amis illimités, puisque l’utilisateur n’a de contacts qu’avec un cercle très restreint d’amis. Derrière ce concept, Dave Morin l’un des créateurs de Facebook Connect, et Shawn Fanning, fondateur de Napster ! Du lourd. Disponible sur la plateforme Android et sur iPhone, l’application est gratuite et repose sur un modèle économique dit Freemium, l’utilisateur ayant le choix de payer afin de disposer de fonctionnalités supplémentaires, selon qu’il juge utile de les avoir, ou non.
- Badoo, le succès du social dating. À mi-chemin entre un réseau social et un site de rencontre, Badoo, fondé par le Russe Andrey Andreev, est l'une de ces fulgurantes réussites dont seul Internet a le secret, chiffres à l'appui : le site emploie aujourd'hui 400 salariés, génère 100 millions de dollars de chiffre d’affaires pour 130 millions d’utilisateurs dans le monde. Badoo est une indéniable réussite qui en outre, « est déjà très rentable », s’amuse Andrey Andreev, face à Loïc Le Meur, visiblement impressionné de son succès sur un marché hyper concurrentiel. Son fonctionnement est le suivant : l'utilisateur s'inscrit gratuitement (via Facebook Connect s'il possède un profil Facebook). Une fois cette étape passée, Badoo affiche les profils des célibataires les plus proches de son lieu de résidence. Dès lors, l'internaute est libre de prendre contact avec des célibataires et peut tchater via un module intégré. Si l'internaute paie, sa photo remonte dans les résultats des autres abonnés. Une façon de gagner en visibilité en somme.
- Deezer vise le monde, à l'exception des États-Unis et du Japon. Voilà une annonce qui n'est pas passée inaperçue. Deezer, le site français d'écoute de musique, récemment intégré à Facebook, va se déployer à l'international. Mais pas de la manière dont il est convenu de le faire dans ces cas-là. Face à la journaliste de CNN Becky Anderson, médusée par ce qu'elle entend, Axel Dauchez, le p-dg de Deezer martèle un discours déjà bien rôdé : « le marché américain ne représente “que” 160 millions d'utilisateurs de smartphones. Le reste du monde en représente 900 millions, et c'est là que nous allons nous déployer ». L'objectif est clair, il s'agit de créer le premier service mondial de musique en ligne et, concrètement, d'être présent dans plus de 200 pays d'ici la fin de l'année. Pour le patron de Deezer, qui exclut également le Japon, ces deux pays sont des marchés saturés, où les marges sont trop faibles pour être intéressantes. Sa prochaine étape ? Outre la consolidation de son partenariat actuel avec Facebook, il s'agit « de construire des deals avec les majors de chaque pays ». Un défi de taille.
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