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Laure Ragnès, Directeur Général La Grande Récré

Publié par le - mis à jour à

De l'audit financier à la direction de La Grande Récré, Laure Ragnès a tracé un parcours audacieux. Son secret ? Un management responsabilisant et une volonté de fer, qui lui ont permis de briser les plafonds de verre et de mener chaque projet avec passion. Portrait.

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L’essentiel de votre parcours ?

Le projet. C’est le fil rouge qui caractérise le mieux le parcours professionnel de Laure Ragnès. À peine diplômée d’une école de commerce avec une spécialisation en Finance, elle fait ses premières armes au sein de KPMG Audit. « Mais au bout de trois ans, ayant consolidé mes compétences, j’ai éprouvé le désir de m’impliquer réellement dans la vie d’une entreprise, de m’inscrire dans son projet ». Elle rejoint alors le groupe de concessions automobiles bordelais : la holding Pigeon. Elle occupe le poste de contrôleur de gestion, nouvellement créé. « J’ai notamment contribué à déployer les outils de pilotage pour le groupe ». Au bout de 2 ans, elle devient directeur financier de l’entreprise, à seulement 24 ans. Elle accompagne pendant 6 ans les projets de croissance du groupe. « J’ai beaucoup aimé cette sensation de construire un projet qui avait du sens ». Après cette expérience, elle s’oriente vers une PME spécialisée dans le tri industriel à haute cadence. Au sein de Proditec, en tant que Secrétaire général, elle accompagne la transformation « lean » de cette PME locale dans sa lutte concurrentielle avec de grands groupes asiatiques. Au terme d’une expérience de 8 ans, elle rejoint JouéClub, d’abord en tant que contrôleur de gestion puis en tant que Secrétaire Général. « Le nouveau président souhaitait mettre en place de nouveaux outils de pilotage pour accompagner les adhérents dans le projet de croissance de JouéClub ». À cette occasion, elle coordonne un projet notamment le changement d’ERP de l’entreprise. Elle traverse l’épisode COVID-19 et contribue à réinventer de nouveaux usages au sein de l’entreprise avec la mise en place du click-and-collect. En 2022, alors que JouéClub se positionne pour le rachat de La Grande Récré, elle se voit confier la Codirection Générale de la marque avec Francis Céron, avec l’ambition de redonner des couleurs à cette marque en misant sur le modèle coopératif.

 

La recette secrète d’un management efficace ?

« Bâtir des projets, les déployer… à chaque nouvelle aventure, je tire une immense satisfaction à voir que nous avançons ensemble sur le même chemin, que les collaborateurs s’épanouissent car ils trouvent du sens à leur action ». La pierre angulaire de la méthode Ragnès ? La responsabilisation. Les équipes doivent être au cœur de l’activité. Lorsque chaque collaborateur est à la bonne place, qu’il sait ce qu’il a à faire, alors la partition peut se jouer. « L’acte managérial, c’est la capacité à donner à chacun la possibilité et les moyens de s’épanouir dans la mission qui lui est confiée ».

 

La place des femmes dans le digital ?

« J’ai entamé ma carrière à 22 ans dans le monde de l’automobile. J’étais alors la seule cadre féminine, mais je n’ai jamais éprouvé de difficultés à imposer ma vision ou mes décisions ». Si Laure Ragnès considère qu’on lui a toujours laissé sa chance, elle estime également avoir toujours dû justifier de ses compétences. « Mais je suis d’une nature souriante et je pense qu’avec un peu d’humour, il est assez facile de contourner cette embuche. En niant la différence entre les femmes et les hommes, souvent ça passe ! ». Avancer, coûte que coûte, se concentrer sur le projet, c’est encore à ses yeux le meilleur moyen de battre en brèche les considérations de genre, dans un univers digital encore massivement trusté par les hommes « mais au sein duquel les femmes apportent énormément de créativité ».

 

Et si on réécrivait l’histoire ?

« Je n’aime pas beaucoup regarder vers l’arrière. Fondamentalement, toutes mes expériences m’ont apporté énormément de positif ». Pourtant, Laure Ragnès considère que sa volonté opiniâtre d’avancer, l’a souvent amenée à brûler les étapes, notamment vis-à-vis de ses équipes. « Je n’ai pas toujours été suffisamment patiente et attentive et, au début de ma carrière, j’ai perdu beaucoup de mes collaborateurs ». Écouter, former, accompagner, « si c’était à refaire, je serais plus attentive à mes équipes que je ne l’ai été au début de ma carrière ».

 

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