Go Voyages : un aller simple vers les mobiles
Acteur majeur du tourisme en ligne, Go Voyages a très vite pris la mesure des enjeux du mobile, qui génère aujourd'hui près de 20 millions d'euros annuels de volume d'affaires. Son objectif : multiplier les services aux clients.
Je m'abonneAvec plus d’un milliard d’euros de volume d’affaires en 2011, Go Voyages fait partie de ces mastodontes de l’e-tourisme aux reins solides, constamment en quête de croissance et donc de nouveaux leviers.
Désormais frère d’armes d’Opodo et d’eDreams - ces derniers ont fusionné en février 2011 pour donner naissance au groupe Odigeo – Go Voyages s’est intéressé de près au mobile comme canal de vente à part entière, il y a quatre ans déjà. Conscient de l’évolution des usages liés à la démocratisation croissante des smartphones, iPhone en premier lieu, Go Voyages lance ainsi son application m-commerce en 2009, à destination des terminaux d’Apple, alors même qu’il n’existait pas de site mobile Go Voyages.
Une année complète de développement est alors nécessaire. « L’enjeu majeur était technique, car il s’agissait de proposer des offres de compagnies aériennes en temps réel sur des mobiles, se souvient Jérôme Laurent, responsable acquisition de trafic et CRM chez Go Voyages. Nous avons donc recréé un moteur de réservation spécifiquement pour l’iPhone. »
L’autre défi concerne le tunnel de réservation, bête noire des concepteurs d’applications tant les nombreuses étapes dont il est jonché en font un facteur d’abandon chez les mobinautes. Depuis, plusieurs versions ont été développées, notamment avec la sortie de l’iPhone 4, qui a nécessité des adaptations sans lesquelles au départ, Jérôme Laurent constatait « une nette baisse des ventes depuis les mobiles ».
Aujourd’hui, le mobile génère 5 % du trafic du site internet de Go Voyages, et 2 % du volume d’affaires total – environ 20 millions d’euros - sont issus du m-commerce. Entre 20 et 30 réservations pour des vols secs sont ainsi payées chaque jour sur l’application iPhone de Go Voyages, alors que dans le même temps, 4 000 sont réalisées depuis le site internet. Une belle marge de progression en perspective.
Pour l’heure, l’offre de vols secs contenue dans l’application Go Voyages est identique à celle du site, et cela ne changera pas. Mais très bientôt, l’application sera enrichie notamment « en termes de services aux clients ». Concrètement, un mobinaute pourra se présenter à l’aéroport muni d’un e-ticket, « une fonctionnalité mobile très attendue des utilisateurs », explique Jérôme Laurent, et aura accès à toute une batterie de services complémentaires comme des informations sur les moyens de transport entre aéroport et hôtels, avec possibilité de réserver, de la location de voiture, ou des réservations d’hôtels, ou encore des propositions d’activités à réaliser dans la destination choisie : « des business générateurs de marge pour Go Voyages ».
Avec un objectif clair à court terme : multiplier les points de contact auprès des utilisateurs. Pour cela, l’application Android sera lancée dans les prochains jours, suivie du site mobile en HTML 5, et en point d’orgue l’application iPad. Mais concernant cette dernière, Jérôme Laurent prend le temps de bien faire les choses. La concurrence majeure de la société étant incarnée par les comparateurs de prix, sans vocation transactionnelle. La ligne de conduite est claire : ne pas confondre vitesse et précipitation.