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Virginie Melaine-Christensen, Directrice Générale d'Adyen France.

Publié par le | Mis à jour le

À la tête d’Adyen France depuis 2023, Virginie Melaine-Christensen a un profil international cultivé dès la fin de ses études. Passionnée par la finance et l’expérience de paiement, elle croit dans un management participatif. Portrait.

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L’essentiel de votre parcours ?

La première partie de son parcours professionnel, Virginie Melaine-Christensen la consacre à la finance. Elle quitte la France et se consacre pendant deux ans à la reconstruction de la Bosnie. C’est là qu’elle découvre le secteur. De Sarajevo, elle arrive à Londres où elle réside pendant 20 ans. « Londres étant la capitale de la finance, j’ai continué dans cette direction ». Pour aller plus loin et continuer d’évoluer professionnellement, elle décide à 33 ans de reprendre des études et passe un diplôme d’expertise comptable. « Pendant quatre années, je n’ai pas lâché, j’ai continué de diriger des équipes, de mener à bien des projets tout en étudiant le soir ». Cette ténacité lui permet de devenir contrôleur financier pour le compte de la marque iconique Burberry. L’aventure dure 5 ans mais ses centres d’intérêt évoluent et elle se voit confier un dossier majeur : la façon dont Burberry gère et pilote des paiements électroniques. « C’est ainsi que s’est ouverte la deuxième partie de mon parcours, orientée vers les paiements », précise Virginie Melaine-Christensen. C’est d’ailleurs alors qu’elle travaille sur l’homogénéisation des expériences de paiement, qu’elle rencontre les équipes d’Adyen. « À l’époque, Adyen était une petite société hollandaise de 300 personnes. Lorsque l’on m’a proposé de rejoindre l’entreprise, j’ai pris ce risque calculé et je ne l’ai jamais regretté ». Avec sa famille, elle quitte Londres pour Amsterdam. D’abord chargée des grands comptes sur le marché du luxe, puis responsable des moyens de paiements, elle prend enfin la direction d’Adyen France en 2023.

La recette secrète d’un management efficace ?

« Adyen investit énormément dans ses managers. Notre crédo, c’est le travail en équipe, l’absence d’égo, la capacité à écouter l’autre », explique Virginie Melaine-Christensen qui considère que l’équité ne doit pas être un sujet. Dans ce contexte, elle croit à un management participatif fondé sur le collaboratif et sur la capacité d’écoute du manager. « Ma responsabilité de manager consiste à toujours investir dans la personne qui me succèdera. Il ne faut surtout pas redouter d’être entouré d’experts qui maîtrisent mieux les sujets que vous-mêmes. Le rôle du manager, c’est de bâtir l’avenir en révélant les talents ».

La place des femmes dans le digital ?

« La véritable question est celle de place de la femme dans la société au sens large du terme, pas seulement dans le digital ou le management. Tant que nous nous sentirons obligés de mettre la femme en lumière, cela laissera entendre qu’il y a un problème », confie Virginie Melaine-Christensen. Sa conviction ? Nous aurons réussi à atteindre l’objectif de l’égalité Femme-Homme lorsque la question ne se posera plus du tout. « Il existe aujourd’hui énormément de femmes qui entreprennent, notamment dans le digital. Beaucoup d’autres prennent des responsabilités dans des entreprises. Elles prennent des risques et savent se montrer inspirantes. »

Et si on réécrivait l’histoire ?

« Je ne changerai rien ! Mon histoire s’est écrite ainsi, et elle me convient », affirme Virginie Melaine-Christensen qui reconnaît toutefois qu’elle essaierait de se faire davantage confiance. « Je suis d’une génération où les femmes ont dû enfoncer bien des portes et je suis heureuse que ma fille n’aie plus à le faire parce que d’autres ont su faire avancer la question de l’équité et de l’égalité ».

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