L’immobilier logistique en phase avec de nouveaux enjeux
Les acteurs de l’immobilier logistique occupent une place centrale dans la transformation des pratiques en faveur d’un meilleur respect de l’environnement et du bien-être au travail des salariés. Zoom sur des innovations synonymes d’atouts multiples.
Dans un livre blanc publié en 2021 sur les entrepôts de demain, l’éditeur de solutions logistiques Acteos souligne les bénéfices de l’automatisation : une productivité en hausse de 24 %, 7 colis de plus préparés par heure, un taux de remplissage de 93 %, ainsi qu’un taux de fiabilité de chargement des palettes de 99 %. Les systèmes robotisés permettent de gagner en efficacité et en rapidité, de gérer les pics d’activité saisonniers comme à l’occasion du Black Friday ou des fêtes de Noël. « L’agilité et la réactivité nécessaire pour répondre aux exigences croissantes du commerce favorisent la mise en place de ces solutions. Les robots intérimaires additionnels permettent de gérer plus facilement ces pics, d’autant que leur intégration au système global est peu complexe », explique Cécile Tricault, directrice générale Europe du Sud chez Prologis.
Mais la robotisation de certaines tâches offre d’autres avantages, bien au-delà de l’aspect économique. Il s’agit d’abord d’un atout fort sur le plan humain. « Il vaut mieux faire faire par des robots ou des exosquelettes les tâches les plus pénibles relatives à la manutention, l’entreposage, ou aux vérifications. Parallèlement, la préparation de commandes, la maintenance des robots peuvent alors être confiées aux employés. Nous tendons de plus en plus vers une coopération entre humains et robots avec une répartition intelligente et vertueuse des opérations. On permet ainsi aux employés d’être davantage qualifiés et plus proactifs », poursuit-elle.
Des activités toujours plus vertueuses
Le volet RSE de façon générale est l’un des grands gagnants d’une telle modernisation. Une optimisation à l’aide robots implique un nombre de mètres carrés nécessaires moindre. Les entrepôts peuvent devenir plus hauts et moins étendus. Moins de foncier signifie plus de sobriété au niveau des terres utilisées. « Ainsi, nous disposons de plus en plus de bâtiments à l’échelle nationale, mais la croissance des surfaces exploitées reste faible », souligne Cécile Tricault. « Sans la robotisation, nous aurions besoin de chariots, de racks supplémentaires, ce qui se traduit par un coût écologique et davantage de pénibilité pour les travailleurs. La robotisation permet également de rapatrier des emplois qui avaient préalablement été délocalisés pour des raisons de coût de main d’œuvre. »
Au-delà de la technologie et de ses atouts, les sites logistiques ont vocation à devenir des environnements de travail vertueux, à l’image de PARKlifeTM, une philosophie de Prologis visant à proposer un ensemble logistique harmonieux pensé et adapté à la fois pour la qualité de vie des collaborateurs mais également pour celle des communautés alentours. Aux infrastructures modernisées et écoresponsables s’ajoutent des espaces de verdure propices au bien-être, ainsi que des lieux de vie attractifs et esthétiques. Des développements en cohérence avec des priorités écologiques telles que l’utilisation d’anciennes friches industrielles pour le déploiement de nouveaux projets logistiques ou encore le recours à des ressources énergétiques durables comme la géothermie et le solaire. Et tout cela dans une volonté forte du respect et du développement de la biodiversité des sites.
Un démonstrateur, vitrine des savoir-faire actuels
Il est le résultat d’une démarche « éviter, réduire, compenser ». L’entrepôt labellisé « Zéro carbone », situé à Moissy Cramayel en région parisienne, est un exemple concret d’une stratégie d’écoresponsabilité engagée par Prologis depuis de nombreuses années. Le but de cette construction et d’autres projets à venir est d’avoir l’impact carbone le plus faible possible. Les énergies vertes, les matériaux biosourcés pour le bâtiment, ou encore la robotisation sont autant de solutions concrètes qui permettent à ce site d’offrir des solutions en phase avec les besoins actuels tout en diminuant les émissions de CO2 de 80%. L’entrepôt de Moissy Cramayel bénéficie de plusieurs labellisations relatives à la préservation de la biodiversité, mais aussi au bien-être des employés. Il vient d’ailleurs d’être certifié BREEAM Outstanding avec la note de 93.5%, note la plus haute jamais atteinte pour un bâtiment logistique au monde et va prochainement recevoir la certification « Zero Carbon » délivrée par l’ILFI (là encore une première en logistique)
Cécile Tricault explique que le but est de faire évoluer tous les entrepôts de cette manière, « d’encourager à tout prix des projets de long terme de ce type. L’enjeu est de créer des sites qui soient a minima neutre en carbone, voire capable de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment par le biais des panneaux photovoltaïques par exemple. Les entrepôts ont sans doute aussi vocation à devenir des centres de recyclage. »