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Architecture Headless : Une (r)évolution fonctionnelle et organisationnelle

Publié par le - mis à jour à

Pour (ré)concilier Front End et Back End, que ce soit au niveau technologique ou humain, l’approche Headless crée une séparation permettant aux deux parties d’être au plus près de leurs besoins métiers : d’un côté, rendre l’expérience client la plus riche possible, de l’autre, garantir la robustesse du système d’information.

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Séparer technologiquement le Front End du Back End en y installant un joint d'étanchéité, pourrait résumer, en quelques mots, l’objectif de l’approche Headless. La “tête” y devient indépendante et multiple, telle l’Hydre. “Ce découplage entre les Front et les API va permettre aux équipes digitales de s'épanouir dans leur tâche, de créer autant de fonctionnalités voire de sites qu’elles le souhaitent et de faire toutes les modifications nécessaires sans jamais se soucier de ce qui se passe en dessous.”, précise Anthony Grost, Senior Director Commerce Cloud Professional Services. Il en va de même pour les services IT qui pourront, de leur côté, garder la maîtrise du système d'information tout en mettant autant d’API et de microservices à disposition des équipes digitales sans jamais se soucier des conséquences. Pour fonctionner, un e-commerçant a besoin d’un site pour y présenter ses produits associés à un système de panier pour valider et payer la commande. 

 

 

Derrière la vitrine du e-commerçant se cache tout un dispositif complexe pour offrir au consommateur tout le confort nécessaire à son parcours et donc, in fine, à son expérience, cela jusqu’à la phase finale, l’achat. Ce dispositif est composé de plusieurs couches (on parle également de pile ou de stack), réparties sur deux univers distincts mais interconnectés et gérés par deux types de population : le Front End, piloté par des équipes digitales à dominante marketing et le Back End confié aux informaticiens plus traditionnels. De bas en haut, nous retrouvons donc, en premier lieu, les serveurs physiques ou virtuels, les agents de sécurité (IPS, pare-feu, antivirus, etc.) ou de répartition de charge (workload) etc. Sur cette toute première couche repose l'ensemble de la motorisation du site marchand : gestion de contenu ou de catalogue, moteur de prises de commandes, d'intelligence artificielle etc. nécessaire à la mise en place d’expérience utilisateur riche.  La couche supérieure offre aux marchands une palette d’outils nécessaire au paramétrage des moteurs en question pour être au plus près des objectifs métiers. Ici se termine le Back End et démarre l’ultime couche, le Front End, tout en haut donc de la stack et face au consommateur. Il s’agit du portail web, de l’application mobile ou encore des différents dispositifs connectés en magasin et laissés ouverts afin que les marchands puissent les modifier selon leur volonté. 

 

 

Si cette architecture, dite “full stack”, a fait ses preuves et qu’il faut lui reconnaître ses bons et loyaux services rendus ces 10 dernières années, elle n’est hélas plus adaptée aux besoins actuels de flexibilité ou d’architecture ouverte notamment de marques ayant les moyens d'opérer une telle architecture Headless

 

L’agilité s’est installée partout pour répondre à une demande d’utilisateurs finaux toujours plus exigeants : personnalisation, omnicanalité, réduction des délais pour toujours plus d'instantanéité pour ne pas parler de temps réel à certains moments, etc. Pour les marchands, il s’agit donc de demander régulièrement aux équipes digitales internes de modifier le site marchand pour s’adapter à l’évolution de cette demande. Que ce soit pour ajouter une nouvelle fonctionnalité, une information, un nouveau canal ou tout simplement modifier une couleur. Or, jusqu’ici, impossible de savoir dans quelle mesure ces modifications pouvaient ou non altérer les couches inférieures du back End où se trouve également toute la partie fiscale, ressources humaines, approvisionnements produits, etc. Une partie du système d’information hypersensible qui peut très rapidement déséquilibrer et mettre en danger l’entreprise. “Certains éléments du Back End, comme les ERP’s sont des systèmes par essence incompatibles avec toute notion d’agilité”, ajoute Anthony Grost. Salesforce propose ainsi une solution API-first, Cloud-based et Security-focussed qui permet le design et l’implémentation de solutions digital-commerce en Headless.

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