Wonderbox, une petite boîte formidable
Après un tour du monde, Bertile Burel et Jacques-Christophe Blouzard décident de changer de vie et de créer leur site. Quatre ans plus tard, leurs «Wonderbox» séduisent un public croissant.
Je m'abonneLeur site est né d'un voyage. Bertile Burel et Jacques-Christophe Blouzard partent en 2004 pour un tour du monde. Ils laissent pendant six mois à Paris leurs emplois respectifs de responsable du Business Développement de TPS et de dirigeant de NetRatings. Cette expérience les marque profondément. «Nous n'avions pas du tout envie de retrouver une vie d'entreprise classique» , confie Bertile Burel.
Des centaines d'activités
Leur retour en France coïncide avec la période de Noël. «On ne savait pas quoi acheter, nous souhaitions faire des cadeaux originaux», poursuit la jeune femme. Cette panne d'inspiration couplée à leur lassitude du salariat pousse Bertile Burel et Jacques-Christophe Blouzard, par ailleurs ancien dirigeant de Lastminute, à se lancer dans une nouvelle aventure: la création de leur entreprise. Fin 2004, le siteWonderbox.com voit le jour. Le concept consiste déjà à packager des coffrets-cadeaux, en s'inspirant du site anglais «Red letter days». A l'époque, le couple veut partager sa passion du sport en proposant des activités comme le rafting, la plongée ou le pilotage. Les coffrets «Adrénaline» et «Turbo» voient le jour. Mais le succès escompté n'est pas au rendez-vous. «Nous avons donc décidé de diversifier notre offre, relate Bertile Burel. Nous étions alors au tout début de la vogue des spas, nous avons choisi de nous lancer dans le marché de la détente.» Un an plus tard, le site propose un nouveau secteur d'activité: les séjours et les restaurants. Et cela marche. Wonderbox connaît des progressions de 500 à 1000% par an pour atteindre un chiffre d'affaires de 25 millions d'euros en 2007.
Ce développement est notamment le fait de partenariats noués très rapidement. «Ce sont les pure players qui ont été les plus réactifs, raconte Bertile Burel. Les autres ont attendu de voir si notre projet était viable.» Aujourd'hui, les coffrets bénéficient d'une distribution multicanal: ils sont vendus sur le portail Wonderbox- qui représente la majeure partie du chiffre d'affaires-, sur des sites comme Pixmania, Rueducommerce ou Mister Gooddeal et dans des réseaux physiques tels que Cultura, Virgin ou Thomas Cook. Et pour choisir les hôtels et restaurants qu'il recommande, le site travaille avec Le Guide de Charme et le Guide Michelin. Quant au spectre couvert, il continue également de se diversifier: Wonderbox propose aujourd'hui des centaines d'activités dispensées par plus de 3 000 prestataires associés.
Le B to B aussi
Une telle offre a poussé les fondateurs à retravailler leur site. «Fin 2007, nous l'avons refait en interne, précise Bertile Burel. Notre volonté était de faciliter la navigation. Nous avons également revu nos boîtes pour qu'elles soient plus esthétiques, tout en respectant l'environnement. Nous collaborons désormais avec des imprimeurs certifiés Imprim'vert.» En plus d'un portail ergonomique, Wonderbox mise sur la relation client, afin d'obtenir un bon taux de fidélisation. «A la fin de l'année dernière, nous avons fait appel à Optaros, une agence spécialisée, explique-t-elle. Et tous nos collaborateurs, qui sont affectés à un seul pôle d'activité, connaissent très bien les produits. Nous nous engageons également sur la disponibilité des hôtels et des activités. Il n'y a rien de plus décevant que de ne pas pouvoir profiter tout de suite de son cadeau!» Cet effort se révélerait payant puisque, selon une étude interne réalisée en janvier, le taux de satisfaction s'élèverait à 98%.
Wonderbox vise aussi le B to B. «Les entreprises utilisent nos coffrets pour motiver leur force de vente, illustre Bertile Burel. Ou bien encore pour des opérations de recrutement ou de fidélisation.» En plus de multiplier les canaux de vente, Wonderbox mise donc aussi sur la diversité des publics. Une stratégie qui paraît lui réussir.