Voyage
La vente sur le Net de billets d'avion et de train, de séjours ou de nuits d'hôtel connaît une croissance qui ne se dément pas. Après une baisse significative du volume d'affaires dans la semaine qui a suivi les attentats du 11 septembre, réservations et achats en ligne ont repris de plus belle. Néanmoins, personne ne peut affirmer que cette bonne santé du secteur résistera à la crise mondiale actuelle.
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Le voyage prend son envol sur le Web Les sites des voyagistes font un
carton sur le Net, qu'ils soient issus de grandes entreprises mortar, comme la
SNCF, Accor ou Nouvelles Frontières, ou des pure players, tels que
Lastminute/Degriftour, eBookers, Travelprice, Anyway ou Karavel. Plusieurs
raisons expliquent ce succès. La première est que le média Internet se prête
bien à l'achat à distance et que le public français est habitué à cette
pratique grâce au Minitel. Tant et si bien que certains, comme Denis Philipon,
directeur général de Lastminute/Degriftour, estiment que « la valeur ajoutée
d'une agence de voyages traditionnelle par rapport à une agence virtuelle n'est
pas évidente ». Autres atouts du Web : une disponibilité des services 24 h/24,
7 j/7 et une offre exhaustive grâce aux moteurs de réservation connectés aux
quatre grands GDS (Global Distribution System) : Amadeus, Galileo, Sabre et
Worldspan. « Ce système informatique a été créé dans les années 50 par les
compagnies aériennes pour faciliter les réservations. L'agent de voyages se
connectait via son ordinateur pour chercher les tarifs négociés. Mais,
aujourd'hui, l'agent de voyages est le client », explique Michael Quilfen,
directeur marketing d'ebookers. com. Les temps de réponse des moteurs de
réservation ont, d'autre part, été réduits, ce qui évite à l'internaute d'avoir
à patienter trop longtemps. Chez Anyway, Olivier Lott, directeur du
développement, annonce ainsi des temps de réponse inférieurs à quatre minutes.
Enfin, l'envoi d'un billet d'avion ne nécessite pas une logistique très
développée puisqu'une simple enveloppe suffit, quand la solution du
e-ticketing, encore plus simple, n'est pas privilégiée. Et qui dit logistique
réduite, dit économie salvatrice pour les sites marchands. Pour toutes ces
raisons, le voyage en ligne a donc rapidement gagné sa place dans le marché
global du tourisme. Et ce succès a aiguisé les appétits. En France, on trouve
deux catégories d'acteurs. D'une part, les voyagistes déjà bien implantés dans
le monde réel, qui se servent du Web comme canal de distribution
supplémentaire. Nouvelles Frontières et le Club Méditerranée sont les deux plus
importants. La SNCF, qui vient d'annoncer un accord avec l'américain Expedia
(voir e-Commerce n° 15) pour ouvrir une agence de voyages généraliste sur son
site voyages-sncf.com, est également un acteur non négligeable. L'hôtelier
Accor est un autre de ces géants du tourisme séduit par l'Internet (voir
interview en page 44). D'autre part, les pure players, nombreux, alléchés par
les perspectives de développement de ce segment. Ebookers, Travelprice, Anyway,
Lastminute/Degriftour, Promovacances ou Karavel se disputent tous une part du
gâteau. Leurs profils ne sont pas semblables, même s'ils ont tous en commun de
vendre leurs produits en quasi-totalité via le Web.
Le meilleur prix, au meilleur moment, avec le meilleur service
Créé il y a dix
ans par Françis Reversé, Degriftour a été le pionnier de la vente de billets
bon marché sur le Minitel. La marque a depuis été rachetée en septembre 2000
par la société britannique Lastminute, mais le credo de l'entreprise n'a pas
changé d'un iota : offrir le meilleur prix, au meilleur moment et avec le
meilleur service. Pour recruter de nouveaux acheteurs, Lastminute/Degriftour
fait des campagnes off line (affichage, télévision, presse et radio) et on
line, sous la forme de partenariats avec Wanadoo, Yahoo et AOL. La promotion
représente un budget conséquent pour l'enseigne, de l'ordre de 50 MF par an. Le
site s'est doté au niveau européen de l'outil logiciel Epiphany, qui permet de
faire du traitement dynamique de contenu et qui est en cours d'implantation en
France. « Cela va nous permettre de mieux parler à notre client, par exemple,
en créant des mailings lists personnalisées », précise Denis Philipon. Un call
center de 40 positions complète le dispositif, pour répondre aux appels des
clients et faire de la prospection. Et, pour tenir au courant les clients de
l'actualité du site et des meilleures offres proposées, le site adresse toutes
les semaines une newsletter à ses 4 millions d'abonnés européens. S'affichant
comme le leader européen du voyage en ligne, Lastminute/Degriftour a pour
objectif de maintenir cette position. Le groupe Lastminute devrait réaliser
cette année un chiffre d'affaires de 120 millions de livres (1,3 milliard de
francs), avec un taux de marge brut de 14,1 %. En août dernier, les prévisions
du groupe visaient l'équilibre en Grande-Bretagne et en France à la mi-2002.
Autre acteur pure player, eBookers vend des billets sur Internet depuis 1997.
Propriété de l'anglais FlightBookers (1), eBookers s'est implanté en France en
août 1999 en rachetant la Compagnie des Voyages, première société à avoir fait
de la vente de billets d'avion sur le Net dès 1995. Le voyagiste on line s'est
ensuite développé par croissance externe en rachetant une douzaine
d'entreprises, dont le scandinave mrjet.com en mars 2001. En France, eBookers
emploie une quarantaine de personnes et possède une agence en dur dans le
quartier des Halles à Paris. Le Net représente la moitié des ventes, le reste
étant réalisé via l'agence et le call center. Le voyagiste en ligne revendique,
lui aussi, le statut de leader européen, avec 20 % de parts de marché, selon la
société d'études britannique PhocusWright. Ebookers est présent dans onze pays
et emploie 550 personnes. La société a des accords avec les GDS Sabre, Amadeus
et Worldspan et propose des tarifs négociés sur plus de 150 compagnies
aériennes. D'après Michael Quilfen, eBookers est toujours en phase de
recrutement. « Nous avons réalisé une grosse campagne de publicité il y a deux
ans pour lancer la marque en France. Aujourd'hui, nous misons plus sur une
politique de partenariats et sur l'affiliation », explique-t-il. Le site a
industrialisé ce processus d'affiliation en signant un contrat avec le
prestataire TradeDoubler, et se dit satisfait de cette collaboration. Côté
promotion off line, eBookers a privilégié le support presse, fort d'une étude
réalisée par FiaNet qui a montré que 20 % des acheteurs ont été recrutés par ce
média. La publicité on line reste néanmoins le moyen le moins onéreux et le
plus pertinent d'attirer les internautes, en particulier via les portails
généralistes et les sites de voyages. Une newsletter est transmise tous les 15
jours à 85 000 abonnés, avec un taux d'ouverture de 60 %. EBookers réfléchit
également à un système de fidélisation par points. Le site devrait lui aussi
installer prochainement le logiciel Epiphany. Ebookers a pour objectif à court
terme d'être rentable et profitable, et d'atteindre le Top 3 en France en
termes de chiffre d'affaires.
Travelprice : la carte européenne
Seul pure player français, Travelprice s'est, pour sa
part, lancé sur ce marché du voyage en ligne début 1999. Roland Coutas, ancien
journaliste, découvre alors le Net et décide que le secteur du voyage est tout
à fait adapté à ce qu'il nomme « la révolution numérique ». Au départ, le
chiffre d'affaires est modeste (10 MF en 1999), mais il bondit dès l'année 2000
pour atteindre 230 MF, chiffre qui, selon le P-dg de Travelprice, pourrait
dépasser les 500 MF en 2001, avec une profitabi-lité en vue dès 2002. Après
avoir ouvert des versions espagnole, italienne et belge, Travelprice se
considère comme l'un des deux seuls voyagistes en ligne véritablement européen,
avec eBookers. Pour Roland Coutas, « la révolution numérique va impacter tous
les secteurs sans exception d'ici les 30 prochaines années. Mais une des
grandes erreurs à éviter, c'est de croire qu'il suffit de placer un moteur de
réservation sur un site pour voir celui-ci décoller. » Il préconise la mise en
ligne de contenu et la création d'un univers. Pour acquérir des internautes,
Travelprice fait confiance à l'affichage et à la radio. En ce qui concerne la
promotion on line, Roland Coutas ne manie pas la langue de bois : « Les gros
portails, comme Wanadoo, tentent de racketter les sites de e-commerce. Or, le
nerf de la guerre, c'est le contenu. Un jour, ils paieront cher pour avoir
l'offre Travelprice sur leur portail ! » L'affiliation n'est pas non plus une
technique privilégiée par cette société, considérée comme trop lourde à gérer.
Enfin, le one-to-one, ou la personnalisation des pages en fonction du profil
des internautes, est totalement rejeté par Roland Coutas : « Nous ne sommes pas
Microsoft. Cela coûte un million d'euros pour installer et maintenir ce genre
d'applications. Et pour quel bénéfice ? » Confiant dans son offre, le P-dg de
Travelprice estime que la vente de voyages sur Internet est promise au succès.
« C'est tout à fait comparable à la révolution de la grande distribution. Il va
y avoir une concentration du marché et, à terme, il ne restera pas plus de dix
acteurs en Europe, dont deux ou trois géants », annonce-t-il. Certain
d'atteindre prochainement l'équilibre financier, Travelprice compte bien faire
partie de ce trio de leaders. Dernier arrivé sur ce marché ultra-concurrentiel
du voyage en ligne, Karavel a pour principal atout l'apport de l'expérience de
Christian Blanc, ex-P-dg d'Air France, comme président. Karavel a été lancé en
mai 2001 par une dizaine de fondateurs, épaulés par la Société Générale et le
GDS Sabre, qui sont entrés dans le capital. Les partenaires ont fait le constat
que l'offre en matière de voyages sur Internet concernait surtout les billets
bon marché et les promotions de dernière minute. Or, il s'agit seulement d'une
partie des attentes des clients. « Nous nous présentons comme "l'agence de
conseil en voyages". Grâce à nos outils de comparaison et d'aide à la décision,
nous pouvons apporter une valeur ajoutée à la simple vente de billets à prix
réduit », déclare Ludovic Pruche, directeur marketing du site. Pour lui, le
marché français est essentiellement orienté sur l'axe prix, avec Degriftour,
Promovacances sur les packages, et Travelprice, Anyway et eBookers sur les
vols. Contrairement à ses concurrents, Karavel se présente donc comme un
généraliste. Vendeur de vols et de circuits, le site se veut un "générateur
d'idées", avec une segmentation par envies. « Nous voulons reproduire sur le
Web l'interaction qui peut exister dans une agence de voyages entre un vendeur
et un client », ajoute Ludovic Pruche. Conscient que l'absence de marque
établie peut être préjudiciable, Karavel a imaginé différentes manières de
fidéliser le voyageur internaute. En collaboration avec la maison d'édition de
guides de voyages Dakota, dont les fondateurs font partie de l'équipe de
Karavel, le site a mis en place un système permettant de construire son guide
personnalisé. Karavel l'imprime en un exemplaire unique et l'envoie à
l'internaute pour un coût de 40 à 80 F. Pour se faire connaître, le nouvel
entrant a diffusé un échantillon d'un million de ces guides et fait de
l'affichage et de la radio. Sur le Web, Karavel a signé des partenariats avec
AOL, Lycos et Free. L'affiliation est gérée par First Coffee. Le site annonce
environ 300 000 visiteurs uniques par mois et vise la rentabilité dès fin 2002,
soit un peu plus d'un an après son démarrage. Un espace membre sécurisé et une
newsletter adressée à 50 000 internautes font partie des outils de marketing on
line employés par le site. A côté de ces sociétés "full Internet", d'autres
acteurs rassemblent une activité mortar et on line. C'est le cas d'Anyway,
acteur implanté depuis plusieurs années sur le marché français. Anyway.com fait
partie du groupe canadien Transat. Créée en 1988, avec un point de vente
parisien dans le quartier des Halles, Anyway ferme son agence en 1997 pour se
consacrer à la vente de billets à distance, par téléphone et Minitel. Début
1999, elle prend le virage du Net et devient anyway.com. Le site ouvre en mars
1999. Vu son potentiel, Anyway décide de redimensionner le projet et fait appel
au voyagiste canadien Transat, qui finance le projet, puis achète la société
française. Transat possède 19 sociétés, dont, en France, le tour operator
Vacances Air Transat, la compagnie de charter Air Transat, Look Voyages, la
centrale d'achat Broker et anyway.com. Le groupe a réalisé un chiffre
d'affaires de 6,6 milliards de francs en 1999, pour un bénéfice net de 122 MF.
Transat a embauché Olivier Kervella, ex-directeur général pour la France du GDS
américain Sabre, pour diriger anyway.com. Le voyagiste on line annonce un
chiffre d'affaires de 165 MF en 2000 et prévoit de réaliser 235 MF cette année.
La moitié des ventes se fait sur le site, l'autre moitié via le centre d'appels
de 35 positions. Le panier moyen est de l'ordre de 3 000 F, et Anyway dit
vendre 80 000 billets d'avion par an. Spécialisé dans le vol sec, Anyway pense
que les produit complexes, de type voyages organisés, ne sont pas faciles à
commercialiser sur le Net. « Ca ne se vend pas bien on line. Il faut une
relation humaine, les gens ne sont pas encore mûrs », affirme Olivier Lott,
directeur du développement du site. Autre obstacle, selon lui : l'absence de
relation directe entre le stock disponible et le consommateur. Mais ces
réticences n'empêchent pas Anyway de préparer la vente prochaine de packages
Look Voyages et Vacances Air Transat sur son site, grâce à la technologie Exit
importée du Canada. « Les clients auront accès au stock en direct », promet le
directeur du développement. Anyway assure la promotion de son site par des
annonces presse et beaucoup d'affichage (dans le métro parisien, sur les flancs
de bus et des 4 x 3 dans Paris). Le on line n'est pas négligé à travers des
partenariats avec les portails Wanadoo, Voilà, MSN, Yahoo et AOL. Un programme
d'affiliation géré en interne regroupe une centaine de sites. A venir : un
système de fidélisation, qui sera, lui aussi, piloté par Anyway. « Nos marges
sont très faibles. Il n'est pas question de reverser 1 ou 2 % à un partenaire
», explique Olivier Lott. Outre une newsletter envoyée aux 40 000 abonnés,
Anyway a fait un peu d'e-mailing, mais n'a pas trouvé cet outil très probant,
en raison de l'absence de bases d'adresses e-mails qualifiées. L'objectif du
site est clair : atteindre la rentabilité, programmée début 2003. « Nous sommes
parvenus à jouer dans la cour des grands grâce à Internet. Notre but est
d'entrer dans le Top 5 des sites de voyages », conclut Olivier Lott.
SNCF : 40 MF pour développer son moteur de réservation
Si les pure players ont envahi le réseau, les entreprises traditionnelles n'ont
pas pour autant abandonné ce canal de distribution. Ainsi, la SNCF a récemment
conclu un accord avec l'américain Expedia et compte bien jouer un rôle majeur
dans le voyage en ligne. « La SNCF s'est vite aperçue de l'intérêt du Web,
après avoir utilisé le Minitel », explique Denis Wathier, directeur général de
voyages.sncf.com. La société nationale a lourdement investi sur son site, avec
40 millions de francs de développement sur le seul moteur de réservation. Mais
les résultats sont au rendez-vous : un milliard de chiffre d'affaires prévu en
2001, plus de 150 dossiers de voyages conclus toutes les dix minutes, 700 mails
reçus quotidiennement... Le directeur général espère atteindre le point mort en
2002 et dégager des bénéfices l'année suivante. « Nous avons un double objectif
: contribuer à l'économie des grandes lignes et devenir un canal de vente
rentable. » Autre acteur majeur du tourisme français : Nouvelles Frontières.
Le groupe de Jacques Maillot a débuté ses activités Internet en 1995, après
avoir utilisé le Minitel dès sa création en 1983. Au départ, cette activité est
confiée à l'équipe informatique, mais c'est la direction de la communication,
avec à sa tête Michel Bré, qui hérite du Web en 1997. Deux ans plus tard,
Nouvelles Frontières filialise l'activité en créant NF-online. Une équipe de 30
personne gère le site, considéré comme un canal de distribution complémentaire
au réseau d'agences du groupe. « Le site est la 171e agence de Nouvelles
Frontières », affirme Michel Bré. La stratégie Internet du groupe consiste à
offrir des sites spécifiques aux filiales étrangères, ainsi qu'aux autres
composantes du groupe, la compagnie aérienne maison Corsair et les hôtels
Paladiens. « Il s'agit du même serveur avec des interfaces personnalisées »,
précise le directeur général de NF-online. Par ailleurs, Nouvelles Frontières a
lancé avec d'autres voyagistes le portail communautaire Filfog. L'activité en
ligne pèse 3 % du chiffre d'affaires total du voyagiste français, l'objectif
étant de le porter à 5 % rapidement. Michel Bré émet des doutes sur la
viabilité des pure players dans ce secteur du tourisme : « Leur modèle ne
repose sur aucun stock, ils distribuent ceux d'autres tour operators. » Au
contraire de NF-online, qui ne vend que du produit estampillé Nouvelles
Frontières. Le groupe mise sur la puissance de sa marque pour attirer les
internautes. En effet, 90 % des entrées se font en tapant l'adresse directement
sur le navigateur. La newsletter regroupe 40 000 abonnés et 150 000 internautes
se connectent tous les 15 jours pour les enchères. Cette « killer application
», selon les termes de Michel Bré, engendre la moitié du trafic du site.
Nouvelles Frontières a investi 10 MF dans son nouveau site. Mais celui-ci a
permis de réaliser 40 MF de vente grâce aux enchères, soit 100 % de marge sur
ces produits qui seraient autrement restés invendus. (1) Racheté par eBookers
en octobre 2000 pour 15 millions de dollars.
Le voyage gagne les internautes
D'après Jupiter MMXI, la catégorie Voyage est la seule à avoir connu une augmentation significative de son audience en juillet dernier. Elle a gagné 165 000 internautes à domicile par rapport à juin, soit près de 2,4 millions d'internautes en juillet 2001. Les gagnants sur cette période sont degriftour.fr (+ 132 000 visiteurs uniques), promovacances.fr et airfrance.fr. C'est le site sncf.com qui reste le leader français de la catégorie voyages (voir tableau en page 41). Le cabinet d'études prévoit un développement conséquent des ventes de voyages sur Internet en France d'ici 2006, avec une prévision de chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros (environ 28 MdF). En 2000, le voyage en ligne (billets de train et d'avion, hôtels et tour operators) a représenté 46 % du commerce en ligne avec un chiffre d'affaires de 334 millions d'euros (environ 2,2 MdF). Pour Jupiter MMXI, les sites peuvent accroître leur chiffre d'affaires et leur part de marché, à condition d'augmenter leur audience et le temps passé en ligne par les internautes.