Téléshopping s'expose sur le Net
Téléshopping est l'une des rares émissions du PAF à pouvoir se targuer de 19 années d'antenne consécutives. Avec Internet, la chaîne a trouvé une vitrine supplémentaire pour exposer ses produits.
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L'incontournable Laurent Cabrol vantant les bénéfices de tel ou tel produit
fait les choux gras de TF1 depuis de nombreuses années. Et rassemble,
semble-t-il, toujours plus de fidèles, prompts à débusquer le produit miracle,
fonctionnel et peu onéreux, qui révolutionnera le quotidien de la ménagère de
moins de 50 ans et de ses ersatz modernes. Créée en 1987, Téléshopping, la
première filiale de TF1, enregistre sur son canal dédié au e-commerce des
résultats en forte hausse. Selon son directeur général, Yann Boucraut, le site
aurait, en effet, réalisé pas moins de 70 % de progression au premier semestre
2006, Internet représentant pour l'heure 30 % du chiffre d'affaires global de
la chaîne. Au sein de Téléshopping, on rebat ainsi à plein les cartes du
multicanal. L'année dernière, ce sont deux magasins – l'un, boulevard Haussmann
et l'autre rue de Rennes à Paris – qui ont été ouverts alors que de nombreux
chantiers en ligne ont vu le jour. Le but ? Étendre l'exposition des produits
via l'ensemble des canaux disponibles : émission à l'antenne, mais aussi
magasins physiques et Internet. « Sur 45 minutes d'antenne le matin, nous
pouvons proposer environ huit produits. Sur Internet, l'espace est infini ; ce
qui nous ouvre des potentialités beaucoup plus fortes », souligne Yann
Boucraut. Autre intérêt du on line, il permet à la chaîne de toucher un public
plus jeune : 46 ans en moyenne sur le Net, contre 50 ans tous canaux confondus.
Quant aux magasins, ils drainent de nouveaux clients ; 75 % d'entre eux étant
des néo-acheteurs…
Vendre par l'image et la mobilité
Si, dans le contexte général, l'avènement du format vidéo sur le Net se précise, son utilisation par Téléshopping prend également de l'ampleur. « Trois cents vidéos sont actuellement disponibles sur les 500 produits que présente le site. D'ici la fin de l'année 2006, tous auront leur vidéo », annonce le directeur général. Pour produire ces films, la chaîne de téléachat s'appuie sur la filiale maison, Euro Shopping, qui a vocation à commercialiser les “informercials”, ces formats américains notamment présents sur RTL9, Eurosport, TMC… « Les produits en vente sur le site sont actualisés tous les jours », indique par ailleurs Yann Boucraut. Une animation commerciale, coordonnée en interne, qui vise à transformer l'audience du site en chiffre d'affaires tangible. Autre cheval de bataille de la chaîne : la mobilité. « Nous avons développé, en parallèle de l'Internet fixe, des applications liées au Web mobile, allant jusqu'au paiement des articles », souligne Yann Boucraut qui reconnaît que, pour ne pas être aujourd'hui un marché représentatif en volume, le Web mobile n'en reste pas moins riche de promesses… Lancé il y a un an via i-mode et Gallery, le service compterait 2 000 inscrits, qui recevraient la newsletter commerciale envoyée directement sur les téléphones portables de nouvelle génération.
Du téléachat à la vente privée
Moins connu enfin que la chaîne, le site de vente événementielle de Téléshopping, SurInvitation.com, affiche également de nouvelles ambitions. Devenir le numéro deux dans ce secteur, marqué par l'hégémonie de Vente-privée.com, tel est en substance l'objectif affiché par Yann Boucraut. Lancé il y a deux ans, le site fonctionne de manière totalement autonome et est considéré comme une enseigne à part entière. Aux manettes, une petite équipe de huit personnes qui fédère, pour l'heure, 400 000 membres inscrits via parrainage et listes d'attente. En ouvrant la vente privée à des secteurs aussi variés que l'équipement de la maison, les produits de jardin, les vins, les fleurs, les chaussures…, le site entend travailler la largeur de la gamme des produits proposés. Et percer en notoriété, en s'appuyant vraisemblablement sur la puissance de sa maison mère.
Téléshopping en chiffres
> Site lancé en 1997. > 240 heures de programmes par an. > 23 millions de téléspectateurs à l'année regardant plus de trois minutes l'émission. > 1,4 million d'acheteurs actifs. > 250 000 visiteurs par mois. > 15 M€ de chiffre d'affaires sur Internet. > 700 000 à 1 million de catalogues diffusés par an.