ShopStyle arrive en France
Créé aux Etats-Unis en 2007, ShopStyle rassemble, sous une même plateforme, plusieurs marques et boutiques. En mêlant luxe et petits prix.
Je m'abonneLes fashionistas françaises vont devoir résister à de nouvelles tentations. Créé en 2007 aux Etats-Unis et implanté un an plus tard au Royaume-Uni, ShopStyle s'est installé en effet en France - et en Allemagne - le 14 septembre dernier. Cette plateforme rassemble, sous une même enseigne, plusieurs boutiques et marques de mode. La version américaine présente ainsi 200 magasins et la version anglaise en compte 80. Cette dernière propose pas moins de 2 000 marques. Si la charte graphique est la même pour les deux pays, les produits mis en avant sont, eux, différents. «Américains et Britanniques n'entretiennent pas le même rapport avec la mode, affirme Shannon Edwards, directrice Europe de Shop-Style. Les premiers recherchent avant tout des marques connues tandis que les seconds sont plus aventureux et mélangent luxe et petits prix.» Qu'en est-il de la France? «Le design du portail est le même, répond Shannon Edwards. Nous allons ensuite affiner les mises en avant en étudiant le comportement des internautes.» A l'heure actuelle, la plateforme fraîchement lancée travaille avec Net-A-Porter, Kookaï, les Galeries Lafayette, Yoox, Promod, Brown's fashion, Dress for Less, La Redoute, Elle Passions et Adidas.
Côté modèle économique, ShopStyle, qui affirme être rentable, se rémunère à la commission en prenant en moyenne 8% par vente. Au-delà de son aspect purement marchand, ShopStyle joue aussi fortement la carte du communautaire. Les internautes peuvent ainsi créer leur «Style Book», c'est-à-dire un carnet de mode où ils peuvent placer leurs articles, leurs créateurs préférés, leurs coups de coeur et leurs «Wish Lists» (objets qu'ils aimeraient acquérir). En un an, ShopStyle version british a réussi à attirer 550 000 visiteurs uniques par mois (contre trois millions pour les Etats-Unis). Après le lancement du site en France et en Allemagne, Shannon Edwards ne cache pas son ambition: «Nous voulons devenir la place de marché internationale de la mode.» Logique à une époque où les tendances sont mondiales.