Réalités
@ (c) Marc Bertrand
Des résultats d'activité désormais systématiquement repris et commentés, dans les pages ou chroniques économiques, quel que soit le support, papier ou ondes; des manifestations parisiennes et nordistes qui font l'objet de couvertures télévision nationales, engendrent des cahiers spéciaux, suppléments, en tous genres; une actualité qui touche de plus en plus l'univers de la finance et de la Bourse, renforçant par là même la couverture médiatique... Le tout sur fond de chiffres toujours autant réconfortants, sinon réjouissants. Il est loin le temps où, seulement en cas de grève de La Poste, les médias «grand public» parlaient de ce qui ne s'appelait pas encore VAD, et encore moins e-commerce... Pour caricaturer, bien sûr. La reconnaissance du e-commerce, et de son importance économico-financière, est donc aujourd'hui une réalité indéniable Tout comme l'est la place qu'il occupe dans la vie quotidienne des Français, avec ses quelque 19 millions de pratiquants (Médiaméuïe//Net Ratings), au sein d'un réseau internet qui réunit plus de 30 millions de nos compatriotes de 11 ans et plus (Médiamétrie). Mais l'un des phénomènes sans doute les plus intéressants - et qui nous change du Web 2.0 - est révélé par la troisième édition du baromètre des comportements d'achats multicanaux des internautes, signée Fevad et Médiamétrie/ /Net Ratings. Où Ton apprend que 61% des internautes ont consulté un site pour prépaner un achat en magasin, et que 41% ont effectué la démarche inverse. Une pratique qui se développe; ils n'étaient que 22% dans ce dernier cas en 2006. Intéressant également: 82% des internautes apprécient qu'un magasin physique ait un site internet. Et Ton peut penser que la réciproque est également vraie lorsque Ton voit certains grands noms du e-commerce se doter qui de showrooms, qui de points de retrait en propre. Si le multicanal en termes de canaux de distribution, est en train de devenir une réalité, souhaitons qu'il en soit prochainement de même pour la relation client. Mais ceci est une autre histoire. Même si elle est étroitement liée à la précédente.
Par François Rouffiac, directeur de la rédaction