Plan médias : comment marier le on et le off line
Si pour la publicité "classique" le médiaplanning est un art maîtrisé, il n'en est pas de même pour la publicité en ligne. Ce qui est loin de faciliter la tâche des annonceurs lorsqu'il s'agit d'établir une complémentarité entre des supports aux retombées radicalement différentes.
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Aucun marché n'a encore nécessité autant d'efforts pour la construction de
notoriété et la création de trafic que le commerce électronique. La publicité
sur Internet commence juste à prendre forme en France. Selon le Benchmark
Group, les investissements ont plus que doublé cette année par rapport aux 370
millions de francs investis en 1999 et les nouveaux annonceurs ont dépensé
chacun en moyenne 4 millions de francs. Si le marché connaît une telle
croissance, c'est parce que les annonceurs ont pris conscience de l'ampleur des
possibilités offertes par le nouveau média et aussi des avantages inhérents au
fonctionnement des campagnes sur le Web. Car une communication Internet se gère
différemment d'une campagne classique. Dans la publicité traditionnelle, on
achète de l'audience et de la diffusion. Dans le cas du Web, il existe deux
dimensions : on achète de l'audience, mais aussi des résultats. Ce qui signifie
que les critères de sélection s'en trouvent profondément modifiés. Sur le Web,
on peut surveiller la performance des bannières en temps réel, grâce à la
possibilité de comptabiliser non seulement les bannières affichées mais aussi
les clics sur les bannières et parfois même les résultats, jusqu'à l'acte
d'achat. Le calcul du coût par contact et du retour sur investissement se fait
également en temps réel. « Le ratio du coût par contact sur Internet est
différent de celui d'un média classique, explique Pierre-Louis Fontaine,
directeur marketing d'Adlink. Sur le marché traditionnel - affichage, cinéma,
télévision et radio - le coup par contact est facturé entre 10 centimes et 1
franc. Sur le Web, il est plus souvent de 25 centimes par bannière affichée.
Mais ce critère tient compte uniquement du nombre de bannières vues. Or, sur le
Web, on prête davantage attention au clic sur la bannière et au nombre de
contacts intéressés par votre offre. C'est la différence entre voir la vitrine
et rentrer dans le magasin. » Justement, sur Internet il est possible de savoir
combien de clients sont "rentrés dans le magasin", et donc mesurer l'efficacité
de la bannière en temps réel. L'annonceur va juger le site par rapport au taux
de clics, soit le nombre de clics rapporté aux cent bannières affichées. Le
taux de clics moyen se situant entre 0,8 et 1 % sur un site bien ciblé. La
démarche sur le Web est plus proche du marketing direct que de la publicité
traditionnelle. Un internaute qui clique sur une bannière et arrive sur un
site, c'est l'équivalent du renvoi d'un coupon de demande d'information,
c'est-à-dire une visite non renseignée. L'annonceur va donc essayer de lui
soustraire des informations personnelles pour enrichir sa base de données
clients et faire de ce prospect un client à part entière. Aujourd'hui,
l'annonceur sur Internet peut connaître avec précision le taux de
transformation, l'évolution du suspect-prospect-client. Pour calculer ces
paramètres, différents outils de gestion de campagne sont à sa disposition
comme AdServer ou AdKnowledge, développés par Adlink. Ces outils permettent
d'envoyer des bannières appropriées et comptabilisent les clics ainsi que les
événements post-clic jusqu'à l'achat. L'optimisation peut être quotidienne en
fonction des taux de clics et des taux de transformation. A ce stade, on ne
peut pas optimiser le choix des sites en temps réel car chaque campagne est
accompagnée d'un engagement sur la durée. En revanche, les résultats constatés
par l'outil de gestion de campagne seront utilisés dans la préparation de la
campagne suivante afin d'optimiser le choix des sites suivant le taux de
transformation.
Un outil pour orienter le plan médias
Le choix des emplacements avant la campagne peut être réalisé avec d'autres
outils, statistiques ou analytiques, tels que LemonAd, un outil de pige
publicitaire développé par la société Netcrawling. LemonAd permet de suivre
l'intégralité des campagnes publicitaires one line réalisées sur 1 500 sites de
la plupart des pays d'Europe, et de savoir qui annonce, sur quels supports,
avec quelle fréquence et à quelle date. Grâce à ce type de technologie, une
agence peut indiquer à un annonceur le "comportement publicitaire" d'autres
marques du même secteur et ainsi orienter son plan médias futur. Mais, force
est de constater que les outils analytiques ne sont pas légion. Les régies
publicitaire comme les agences commancent tout juste à développer des solutions
appropriées. Carat Multimédia a développé un outil de médiaplanning baptisé
Webplan, qui fonctionne grâce à une mise à jour permanente de la base de
données de bannières et de liens publicitaires, en contact avec 105 régies.
L'indicateur tient compte des affinités marketing, des données des études du
marché, des panels comme celui de ACNielsen. L'offre est divisée en 50 grands
thèmes. Webplan permet d'analyser l'historique de l'efficacité d'une campagne
et le taux de clics moyen, emplacement par emplacement, pour fournir les
préconisations adaptées à la problématique du site. Il intègre aussi une
notation des sites suivant la qualité visuelle offerte. Une bannière à hauteur
des yeux dans une page peu dense obtiendra, par exemple, une meilleure note que
celle située sur un site surchargé de publicité. Environ 1 000 sites en France
diffusent de la publicité. Ils offrent, tous réunis, plus de 15 000
emplacements disponibles. Comment choisir les plus adaptés ? « Pour toucher la
population susceptible d'acheter en ligne, il faut bien évidemment choisir les
sites où il y a déjà beaucoup d'acheteurs », indique Lionel Segard, directeur
général de 24/7 Média. A chacun, selon son univers, d'identifier les plus
intéressants. Mais certains réunissent toutes les confitions favorables.
Ainsi,les sites des ventes aux enchères regroupent, par exemple, une population
d'internautes assidus qui ont l'habitude des transactions en ligne entre
particuliers et qui sont, par conséquent, une cible idéale à toucher. Leur
familiarité avec le média est un gage d'audience. Stéphane Bonjean, directeur
général de Timetobuy, propose trois axes de planning suivant le but à atteindre
: « pour acquérir de la notoriété, il faut privilégier les sites possédant un
fort taux de pénétration - les fournisseurs d'accès ou les moteurs de
recherche. Pour augmenter le trafic, on peut être présent sur les sites de
loterie ou les sites de communauté, qui brassent un nombre considérable
d'internautes. Enfin, pour le recrutement, mieux vaut privilégier les sites
éditoriaux ou thématiques qui possèdent des membres facilement identifiables. »
« Dans la recherche de notoriété et d'image, les taux de clics et de
transformation ne sont pas importants », estime Pierre Calmard, directeur de
Carat Multimédia. Selon lui, il ne doit pas y avoir confusion entre l'image et
la création de trafic. Dans la recherche du taux de transformation, il existe
une anti-corrélation entre la transformation et les clics. Par exemple, une
bannière "Gagnez un million de francs" peut générer un taux de clic très haut
mais avec un effet de déception derrière. En revanche, une bannière "Achetez un
paquet de cacahuètes" va générer moins de clics mais provoquer une
transformation très élevée si l'offre correspond à la promesse.
Portrait robot d'une campagne
Une campagne purement web
dure en moyenne quinze jours. Elle représente pour l'annonceur un
investissement de 450 000 francs et permet de toucher entre 2,5 millions et 3
millions de contacts. Le taux moyen de transformation d'un prospect en client
diffère selon les secteurs. Dans le secteur des produits culturels, il se situe
entre 1,5 et 2 %. Les stratégies de médiaplanning varient suivant les
sensibilités de l'annonceur et l'expérience de l'agence. Chacun a ses méthodes
et, bien sûr, son propre budget. Par exemple, acheter des bannières tournantes
sur toutes les pages d'un site est généralement la solution la moins chère. A
l'inverse, choisir les bannières face au sommaire d'un site éditorial ou dans
une rubrique spécifique provoque généralement un surcoût de 10 à 30 %. L'agence
On-Off préconise parfois une approche consistant à dominer le média par sa
présence, à travers la répétitivité. C'est la méthode de la "force brute". Mais
cette arme est à double tranchant : si votre bannière n'est pas réussie, plus
vous en mettrez et plus l'internaute la trouvera ennuyeuse. Timetobuy pratique
de son côté l'achat d'espace à la dernière minute, trois ou quatre jours avant
le début de la campagne, quand l'espace a peu de chances d'être commercialisé
par les régies. La méthode ressemble à celle de la bourse : l'annonceur rédige
un carnet d'ordres dits "à cours limité", précisant le tarif qu'il ne souhaite
pas dépasser, et Timetobuy appelle les régies pour connaître les invendus. La
formule est avant tout économique. Lors d'un achat à la dernière minute, les
tarifs sont généralement divisés par trois. Et, selon Timetobuy, la demande de
l'annonceur est satisfaite neuf fois sur dix. En moyenne 10 % d'un plan médias
peuvent être dédiés aux bonnes affaires de dernière minute. « Aujourd'hui la
demande générale est moins forte qu'au début de l'année, il y a donc beaucoup
d'invendus. Environ 30 % de l'espace, tous sites confondus », constate Stéphane
Bonjean. Timetobuy vend pour environ 3 millions de francs d'espace publicitaire
par mois. Près de 10 % des revenus de la publicité proviennent aujourd'hui des
modèles de tarification hybrides, fondés à la fois sur le nombre d'apparitions
de la bannière et sur sa performance en nombre de clics, de ventes, de
transactions effectuées. Cette tarification qui tient compte des résultats
présente une avancée intéressante dans les rapports entre les annonceurs et les
sites qui acceptent de la publicité - et qui le plus souvent sont eux-mêmes
annonceurs ailleurs, donc réceptifs à ce discours.
Faut-il passer à la télé ?
La question que se posent bon nombre de sites demeure
"comment répartir la charge entre la publicité sur le Web et les médias
classiques ? « Il n'y a pas de dichotomie entre la publicité en ligne et hors
ligne, affirme Pierre Calmard. Le choix dépend des budgets et des objectifs. »
Les acteurs d'Internet ont besoin de gagner de la notoriété et de se créer une
image. Cet objectif peut être atteint ailleurs que sur le Web, dans d'autres
médias, mais Internet permet de toucher des cibles particulières. Francis
Glorion, directeur général de l'agence On-Off, estime que « pour toucher un
maximum de gens, il n'y a rien de plus efficace que la communication off line,
dans des médias traditionnels. La problématique typique des sites, c'est
"comment toucher une cible très large avec des moyens très réduits". Par
conséquent, les arbitrages sont souvent douloureux. » La communication sur le
Web a du mal à capter l'attention de l'internaute. Celui-ci est historiquement
infidèle, exigeant et zappeur, et a un degré beaucoup plus élevé que dans
l'universde la télévision. Et cette raison n'est pas la seule que l'on peut
avancer. La structure même du média Internet rend improbable la diffusion de
certains messages ou contenus. « Quand vous tombez sur un match de foot ou un
film, généralement vous le regardez jusqu'au bout. Or, il n'y a rien sur
Internet pour attirer l'attention dans la durée », poursuit Francis Glorion. La
preuve, l'expérience des lancements comme celui d'Eldorawin (voir encadré) :
après une première campagne en ligne, le site de loterie a été obligé de se
tourner vers la télé, avec des budgets qui ont été multipliés par sept. Ce qui
ne doit pas étonner sur des marchés aussi séduisants que ceux des loteries, où
il existe déjà plus d'une dizaine d'acteurs et sur lesquels de nouveaux
concurrents apparaissent quasiment tous les mois. Cependant, faire appel aux
médias dits traditionnels provoque aussi une multiplication des coûts qui peut
paraître disproportionnée. Le coût d'une campagne télé est généralement cinq à
vingt fois supérieur au coût d'une campagne web qu'elle est censée soutenir. On
peut appliquer le même raisonnement à la presse.
Le médiaplanning on line : un nouveau métier
Si les annonceurs et les régies pub
rencontrent autant de difficultés pour établir un plan média efficace, c'est
parce que le médiaplanning sur Internet est un art relativement nouveau. Ses
règles ne sont pas encore complètement établies ou, plutôt, chaque agence a ses
propres pratiques qui ne vont pas toujours dans le sens de la raison, ou tout
du moins dans le sens de l'annonceur. « Le calcul en temps réel du coût
d'acquisition du client nous perturbe beaucoup et dans le mauvais sens, estime
Pierre-Louis Fontaine. La centrale d'achat est rémunérée à hauteur de 15-20 %
du budget. Sur un budget de 400 000 francs, cela lui laisse 60 000 francs.
Là-dessus, le travail de l'acheteur d'espace est valorisé à raison de 1 500
francs de l'heure. Par conséquent, l'acheteur ne peut pas passer plus d'une
quarantaine d'heures de travail sur une campagne. Mais il faut bien 100 à 150
heures de travail pour bien gérer une campagne. Pour éviter de perdre de
l'argent, elle optimise le temps de travail de l'acheteur au dépens du plan
médias. Sur les 500 à 1 000 sites disponibles aujourd'hui, la centrale fera
systématiquement appel aux dix premiers, c'est-à-dire toujours les mêmes. »
Résultats : près de 63 % des investissements publicitaires sur le Web en France
sont concentrés sur cinq sites, dont Yahoo, Multimania et Wanadoo. D'un côté,
cette démarche ne profite pas aux annonceurs car plus le site est gros et plus
il a une audience large et moins qualifiée. Naturellement, le taux de
transformation est moins bon. L'optimisation du temps de travail des régies
entraînerait donc des plans médias moins bons. D'un autre côté, cela est
préjudiciable au développement du marché car la masse publicitaire n'arrive pas
aux sites de moyenne ou petite taille. Et, dans la mesure où la publicité
représente entre 20 % et 100 % des revenus d'un site, même ceux qui ont un bon
concept ne peuvent pas se développer. « C'est une déliquescence du média »,
prévient Pierre-Louis Fontaine. L'ignorance d'une partie des acteurs d'Internet
en matière de gestion de la communication est aussi source de conflits. Vincent
Pelillo, directeur de la régie de Multimania, est ulcéré par les rapports avec
certains clients : « Les annonceurs sur Internet ont du mal à réaliser que les
régies ne sont pas responsables de la qualité du message, mais seulement de son
emplacement. L'opinion courante, c'est que si le taux de clics est bas, c'est
la faute de la régie. Les responsables des sites ne remettent jamais en
question la qualité du message. Pour apprécier les performances, il faut tenir
compte de la notoriété du commerçant. Par exemple, sur la page d'accueil de
Multimania, une bannière de la Fnac aura deux à trois fois plus de clics que
celle d'Alapage. Mais la Fnac a une notoriété proche de 100 %, tandis que les
marques internet n'existent pas encore auprès du public. » Enfin, certains
acteurs des start-up pensent aussi que les règles tarifaires du marché
publicitaire ne s'appliquent pas systématiquement sur Internet et se livrent au
dumping. « Comme on cherche toujours à payer le clic le moins cher possible,
apparaissent sur le marché des offres avec un coût pour mille très bas,
constate Vincent Pelillo. Un clic coûte normalement entre 6 et 10 francs. C'est
un coût acceptable, quel que soit le domaine. Mais une start-up qui cherche à
montrer une audience importante à ses investisseurs, pratique parfois des
tarifs de 50 % inférieurs. Ce qui fait baisser le coût pour mille à 2 ou 4
francs, et diminue artificiellement le coût du contact utile. Mais cela tire
l'ensemble vers le bas. » Ces méthodes, si elles ne sont pas avouées, semblent
pourtant être beaucoup plus répandues que ce que veulent bien reconnaître bon
nombre de professionnels du secteur.
La fin du mythe de la bannière
Le format publicitaire le plus usité jusqu'à maintenant
est sans contest la bannière. Mais celle-ci, est aujourd'hui de plus en plus
critiquée par ceux-là même qui l'ont inventée sinon introduite comme standard.
« La bannière n'est plus suffisante car elle est nettement plus pauvre en
contenu qu'un spot télé de trente secondes, estime François Glorion. De plus,
leur présence excessive dans un écran finit par provoquer la répulsion des
internautes. Il faut donc sortir du carcan du bandeau et trouver des
compléments incitatifs à l'image, développer les messages personnalisés,
exploiter au mieux son fichier clients, et se tourner vers de nouvelles
pratiques, comme le sponsoring. » De son côté, Pierre Calmard pense que « de la
simple bannière, on se dirige de plus en plus vers des supports
complémentaires. Il est, par exemple, intéressant d'avoir dans l'habillage de
la page d'accueil, de la vidéo, ou des créations dynamiques en Flash. » La
recherche de nouveaux formats donne déjà des résultats. ChMan vient, par
exemple, de réaliser une campagne télé pour le chanteur FatBoySlim en faisant
appel aux outils d'animation 3D et Flash habituellement réservés au Web. Cette
création, qui doit prochainement être présente sur M6, MCM et Canal+, ouvre des
perspectives prometteuses dans l'optique d'une convergence entre le Web et la
télévision. Cette possibilité de concevoir de nouveaux formats et de nouveaux
types de messages est le gage de l'enrichissement permanent des solutions
qu'offre le médiaplanning sur Internet, et l'assurance d'un développement
continu du marché publicitaire en ligne.
Médiaplanning en libre service
Le site portail publicitaire AdToBook propose une base de données des tarifs et des conditions de vente pratiqués par les différents supports publicitaires. Il se positionne comme un intermédiaire entre les vendeurs et les acheteurs d'espaces publicitaires, des PME qui n'ont pas les moyens de faire appel à des centrales d'achat. AdToBook fournit un accès à près de 150 supports presse, radio, web et hors-médias (annuaires, objets publicitaires), avec une distinction entre les cibles grand public et professionnelle, les supports régionaux ou nationaux. A l'intérieur de chaque rubrique, les offres sont classées par grands thèmes. Pour le Web, c'est auto-moto, gastronomie, finances, sport etc. Les autres rubriques sont pour l'instant moins bien fournies. AdToBook a aussi développé un outil de médiaplanning simplifié qui assistera les PME dans la sélection des supports les mieux adaptés à leur cible.
Eldorawin : pas d'émergence sans la télévision
L'ouverture du site de loterie en ligne Eldorawin a été accompagnée par une campagne en ligne l'été dernier. « Nous avons lancé une campagne de bannières cliquables sur trente sites choisis dans des univers variés : des généralistes, des portails, des sites de communautés, des sites concurrents de l'univers jeu, des sites marchands, ceux des ventes aux enchères, des comparateurs de prix, des sites des chaînes télévison, de l'univers des finances etc, explique Nelly Grangé Cabane, directeur de publicité d'Eldorawin. Notre idée était d'avoir deux sites pour chaque univers testé, afin d'équilibrer le résultat en fonction du contenu éditorial de chacun. Nous avons trouvé des internautes les plus en affinité avec notre offre sur les sites des concurrents, ce qui n'est pas étonnant, sur les sites généralistes, sur les sites médias mais aussi sur les sites météo, ce qui pour ce cas précis était une surprise. » Pour la gestion de sa campagne, Eldorawin a fait appel à l'outil AdServer. Nelly Grangé Cabane recevait les informations « quasiment en temps réel, avec au maximum quatre heures de décalage » Eldorawin a utilisé les bannières tournantes, pour tester l'univers de communication en rapport avec la conception de la bannière - ludique, humoristique etc. L'outil a permis d'optimiser les bannières pendant la campagne, et d'analyser le choix des sites une fois la campagne terminée. Son budget brut s'est élevé à 1,6 million de francs. Les résultats sont jugés satisfaisants aussi bien en termes de création du trafic que d'enrichissement de la base de données des membres. Aujourd'hui, une nouvelle campagne est en préparation. La gestion avec AdServer a permis d'éliminer douze sites sur les trente choisis initialement et d'en rajouter de nouveaux, portant le total à vingt-cinq. Eldorawin testera aussi de nouveaux emplacements comme, par exemple, la rubrique horoscope sur les sites où elle existe. Cette nouvelle communication en ligne accompagnera une campagne TV. Le plan médias prévoit des passages sur TF1, France 2, M6, et le sponsoring de l'émission quotidienne de jeu "Mission un million" sur M6. Le budget de la nouvelle campagne sera reparti entre 1,6 million pour la communication en ligne et 10 millions pour le off line. Nelly Grangé Cabane espère atteindre un résultat de 400 000 membres d'ici fin décembre.
Jobpilot : comment communiquer face à 400 concurrents
Jobpilot, un site de recherche d'emplois, totalise aujourd'hui quelque 6 000 offres avec une dominance d'annonces des secteurs de l'informatique et des technologies de l'information. « Il y a aujourd'hui entre 300 et 400 sites de recherche d'emplois, dont une dizaine de première importance, explique Isabelle Gire, directrice marketing de Jobpilot. C'est par conséquent un secteur très concurrentiel. Nous avons choisi d'annoncer dans la presse écrite et à la télévision parce que ce sont des médias de masse. » Jobpilot a inclus dans son plan médias Le Monde, Le Figaro, Les Echos, plus une campagne télé classique et le parrainage de l'Euro 2000 de football. « Le parrainage nous a permis une communication sur un ton humoristique, décalé par rapport à l'image de ce footballeur qui reçoit un coup de pied dans les fesses. » La campagne de communication a été élaborée au niveau international par l'agence Ogilvy & Mather en Allemagne. Le budget presse et télé en France s'est élevé à 15 millions de francs et la campagne en ligne à 2 millions de francs. L'ensemble a permis de doubler le trafic sur le site qui a atteint 6,5 millions de pages vues pendant la campagne, pour se stabiliser par la suite à 5 millions de pages vues.
Le glossaire du médiaplanning
Ad request : lors d'une requête de page éditoriale, appel de chacun des objets publicitaires destinés à cette page. Bandeau ou bannière : surface publicitaire rectangulaire qui pointe vers le site web de l'annonceur. Plusieurs dimensions de bannières sont décrites dans les standards de l'IAB. Le format le plus courant est de 468 par 60 pixels. Capping : nombre d'affichage d'un bandeau par visiteur. Nécessite l'utilisation des cookies. Permet de déterminer un nombre maximum d'exposition des bandeaux par personne. A partir de la 5e exposition du même bandeau, le taux de clics diminue. Clics : nombre de personnes qui ont cliqué sur un bandeau ou un objet publicitaire, mesuré à partir de la page d'origine. C'est l'un des meilleurs indices de l'efficacité d'une campagne. Click-through : nombre de fois où le clic sur la bannière a abouti sur le site de l'annonceur provoquant le téléchargement complet de la page de destination. Il mesure les résultats en termes de marketing direct. Contacts uniques bandeaux (CUB) : nombre de personnes différentes qui ont visualisé le bandeau au moins une fois. Nécessite l'authentification de l'internaute. Coût pour mille pages avec publicité vues (CPM-PAP) : coût d'achat de l'espace publicitaire sur un site, ramené à une base de 1 000 pages vues avec publicité. C'est l'indicateur de référence pour la commercialisation de l'espace publicitaire. A titre indicatif, il peut s'élever à 200 ou 300 francs pour un bandeau et à 50 francs environ pour un bouton, avec toutes les variantes et les remises au volume possibles. Expositions (Impression) : nombre de fois où un objet publicitaire est totalement téléchargé sur l'ordinateur de l'utilisateur. Permet de comptabiliser l'occasion de contact indépendamment de la page dans laquelle l'objet publicitaire est inséré. Le site facturera l'annonceur sur le nombre d'impressions effectivement constatées. Hits : nombre d'appels des différents fichiers qui constituent une page (HTML, textes, images, son ou vidéo). Inutilisable pour la mesure d'audience car le nombre de fichiers diffère d'une page à l'autre. Interstitiel : écran publicitaire non cliquable apparaissant en pleine page durant quelques secondes. Proche des écrans publicitaires TV. Pages vues : nombre de fois où une page est totalement téléchargée sur la machine de l'utilisateur. Les pages vues sur site correspondent aux pages en provenance directe du serveur principal. Elles sont comptabilisées au niveau du serveur. Les pages vues hors site proviennent de mémoires-caches ou de serveurs proxy. Elles sont vues par les utilisateurs mais ne sont pas comptabilisées dans les fichiers logs du site. Pages avec publicité vues (PAP) : pages vues sur lesquelles figurent une ou plusieurs annonces publicitaires (bandeau ou objet publicitaire, icône). Pop-up : petites fenêtres s'ouvrant automatiquement lors de la navigation. Composées souvent d'un bandeau et du texte. Site web (en termes de marketing) : l'ensemble d'URL pour lequel l'éditeur exerce sa responsabilité sur le contenu. Ils peuvent être localisées sur plusieurs sites, au sens technique du terme. Taux de clics : nombre constaté de clics sur une publicité, divisé par le nombre d'expositions. Indice de performance de la campagne.