PSC et AC, des rôles complémentaires
Certinomis : l'Autorité de proximité
Créé en 1999
et pionnier de la certification, Certinomis est le résultat d'une alliance
stratégique entre La Poste et le groupe Sagem. Visant aussi bien le marché des
entreprises que les particuliers, La Poste apporte la force de son réseau de 14
000 bureaux pour offrir à Certinomis l'autorité d'enregistrement de proximité
et de confiance que requiert cette activité, alors que Sagem apporte ses
compétences dans le domaine de la sécurité électronique. L'objectif de
Certinomis est de développer une politique publique de certification, qui
devrait s'appuyer sur un annuaire électronique permettant d'identifier les
émetteurs de signatures numériques. Pour se démarquer de la concurrence,
Certinomis mise sur son indépendance face aux éditeurs de logiciels et sur la
notoriété des technologies de Sagem. Pour obtenir un certificat numérique
auprès de cette autorité, l'internaute doit s'inscrire en ligne, puis envoyer
des documents attestant son identité. Plusieurs types de certificats sont
proposés : l'offre pour les particuliers, facturée 150 F par an, permet de
réaliser des transactions jusqu'à 500 F pour 5 000 F de garantie ; l'offre
destinée aux entreprises permet, elle, pour 250 F par an, d'effectuer des
transactions jusqu'à 5 000 F avec une garantie jusqu'à 25 000 F.
Omnikles : l'AC des professions libérales
Autre secteur
fortement impliqué dans les échanges documentaires en ligne, les professions
libérales ont récemment parrainé l'Autorité de Certification Omnikles dans le
but de proposer des certificats à des prix abordables destinés à l'ensemble de
la profession. Cinq niveaux de certification sont actuellement proposés à des
tarifs avoisinant les 100 F. Omnikles compte exploiter la force de son réseau
de 600 000 professionnels libéraux pour délivrer des certificats en face à
face.
Identrus verrouille le marché du risque
Placée
au coeur du marché de la transaction, la Banque s'est vite donnée les moyens
d'exploiter au mieux les nouvelles opportunités liées à l'usage légal de la
signature électronique. Lancé dès 1997 par les américains Bankers Trus et
Global Trust Entrepris, Identrus est un Réseau mondial d'infrastructure à PKI
qui se positionne comme un consortium dédié à la sécurisation des échanges et
des communications en ligne. Quarante banques et institutions financières sont
actuellement agrégées au réseau, parmi lesquelles : ABN Amro, Australia and New
Zealand Banking Group, Bank of America, Barclay's PLC, BNP Paribas, CN Crédit
Agricole, CIBC, Titibank, Commerzbank... qui représentent actuellement plus de
133 pays et 10 millions de partenaires. Il s'agit en fait d'un colossal système
de gestion des risques permettant la négociation, la résolution de conflits,
l'arbitrage et les transactions en ligne réalisées entre banques, mais aussi
entre professionnels. Reprenant pour certains aspects le principe de Visa ou
Master Card, le rôle de ce consortium consiste à délivrer des certifications
aux institutions financières qui, à leur tour, émettent des certifications
électroniques pour leurs entreprises clientes. Objectif : garantir
l'interopérabilité entre les différents organismes ayant déployé les solutions
préconisées par Identrus et permettre aux adhérents d'effectuer des
transactions avec un client de n'importe quel autre organisme participant au
programme.
Certplus : l'usine à certificats
Positionné sur le secteur des prestataires de services de confiance, Certplus
est un vivier de spécialistes des solutions de sécurisation des données en
ligne, qui compte parmi ses actionnaires l'américain Verisign, France Télécom
et le spécialiste de la carte à puce Gemplus. Dans le dispositif de confiance
propre à la signature électronique, Certplus assume le rôle de "fabricateur"
des certificats pour les autorités de certification, mais il peut aussi
endosser le rôle de tiers de confiance lorsqu'il s'agit de délivrer des
certificats serveurs. Récemment, les compétences réunies de Certplus et de son
partenaire Gemplus ont abouti au lancement de Mobitrust, le premier service de
sécurisation des transactions effectuées par téléphone portable. A base de
signature électronique et de PKI, ce produit propose la garantie de la
sécurisation et la non-répudiation des transactions réalisées par tous les
terminaux de communication GSM, Wap, Sim, Palm et Web.
Arcot : des cartes à puce virtuelles
Fournisseur de solutions
d'authentification, Arcot propose une carte à puce virtuelle permettant de
garantir la confidentialité des échanges, l'identité des interlocuteurs et la
non-répudiation des transactions par le camouflage des clés de cryptage. «
Lorsqu'un certificat est stocké sur le disque dur de l'ordinateur, la
sécurisation n'est plus assurée puisqu'un pirate peut facilement le décrypter
», indique Philippe Delbergue, directeur des opérations chez Arcot. WebFort, la
solution logicielle d'Arcot, intègre les certificats à télécharger par
l'utilisateur lors de ses transactions. Le principe de fonctionnement est
simple : pour chaque séquence différente éventuellement obtenue par un hacker,
WebFort génère une clé fictive. Pour pouvoir la vérifier, le hacker devra
forcément l'utiliser en ligne et sera immédiatement identifié en tant qu'intrus
par le système. Récemment arrivé en France, Arcot vise 2 millions de dollars de
chiffre d'affaires pour l'année 2001. Déjà partenaire de Visa, l'enjeu pour
Arcot consiste à intégrer la longue liste des partenaires technologiques
d'Identrus, qui préconise à ses clients exclusivement les solutions émanant de
son réseau.