Nouveau métier
Trouver de nouveaux concepts ? Ils savent le faire. Même si le commerce
électronique n'échappe pas aujourd'hui à la bien connue "me-too-isation" qui
affecte depuis belle lurette le monde du marketing "réel". Mais l'internaute ne
va pas tarder à reconnaître les siens... Lever des fonds ? Ils savent encore le
faire. Même si, et heureusement, l'heure est à une plus grande sélectivité et
non plus à une confiance aveugle accordée à des "jeunes pleins d'idées".
Investir en communication publicitaire ? Ils savent toujours le faire. Même si
l'on pencherait plutôt pour le terme "dépenser". Sans évoquer la fréquente
pauvreté des concepts, entraînant un manque évident d'attribution, les plans
médias bateaux, avec l'envahissement du prime-time TV, du sponsoring
d'émissions et des 4 x 3... Nouer des partenariats ? Ils savent de mieux en
mieux le faire. Car ils ont compris, par exemple, que la création de trafic
dans le monde virtuel faisait quand même appel à une notion de géographie,
certes différente de celle des distributeurs classiques, mais bien réelle. Et
qu'elle ne reposait pas forcément sur de classiques opérations
publi-promotionnelles mais bien plus sur l'association. Qu'elle soit réalisée
avec des "partenaires", des sites portails, des moteurs de recherche... Et,
dans ce domaine, on en est encore qu'au début. Enregistrer une commande, la
préparer, la transporter et la livrer, dans les délais, au client final ? Ils
ne savent pas encore vraiment le faire. Et surtout le faire bien. Clairement,
les sites marchands, et plus particulièrement ceux qui ne sont pas issus du
commerce "traditionnel", n'ont pas encore entièrement résolu tous les problèmes
relatifs à la logistique. Des problèmes pourtant vitaux. Et qui débutent dès
l'évaluation des volumes qui vont être générés. Mais aujourd'hui, sites et
fournisseurs spécialisés apprennent ensemble ce nouveau métier qu'est la
e-logistique. Il n'y a pas de raisons objectives pour que de vraies solutions
n'apparaissent pas dans un futur proche.