Le réseau physique demeure indispensable
Selon un rapport publié par le cabinet Datamonitor, Internet n'est encore que le troisième canal de vente de produits bancaires en Europe.
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L'usage de l'Internet dans la gestion des produits bancaires est pour le
moment encore limité. Selon Datamo-nitor, 4 % des Européens utiliseraient le
Web pour acheter des produits financiers, contre 11 % pour le téléphone et 79 %
pour le réseau bancaire physique. Et des différences notables existent entre
les pays, puisque seulement 2 % des Français utilisent Internet pour leur
consommation bancaire contre, par exemple, 7 % en Suède.
Les Français friands de banque à distance
Les Français, qui se sont
vus proposer depuis deux ans une batterie de nouvelles offres en ligne,
semblent plus friands de banque à distance que les Allemands, les Espagnols,
les Italiens, qui, à plus de 85 %, consomment dans un réseau physique. Fort de
ces chiffres, Datamonitor estime que, « malgré une très légère érosion des
ventes en succursales, les banques ne peuvent pas se passer de réseaux
physiques pour la vente de produits financiers à forte valeur ajoutée ». Et le
cabinet d'affirmer que « certains acteurs uniquement on line devront trouver
des solutions d'espaces physiques pour leurs clients ». En revanche, pour les
produits à faible valeur ajoutée, les banques semblent massivement miser sur
Internet. Selon Datamonitor, 28 % des banques de détail estiment qu'en 2002
leurs clients passeront majoritairement par Internet pour ouvrir un compte ou
pour obtenir une carte de crédit. L'institut d'études estime que 57,7 millions
de consommateurs européens utiliseront les services bancaires en ligne d'ici
2005 avec une nette prééminence des services mobiles et de télévision
interactive. Si, à l'heure actuelle 1,1 million d'Européens utilisent leur
mobile pour leurs opérations, ils devraient être 27,1 millions en 2005,
prédit-il. Les utilisateurs de la télévision interactive pourraient eux passer
de 0,75 à 9,81 millions sur la même période.