Le e-commerce, ce n'est pas (encore) du luxe
L'industrie du luxe ne sait pas trop quelle attitude adopter face à l'Internet. Vitrine ou nouveau canal de vente ? Source de contacts qualifiés ou concurrent déloyal ? Plus que les autres secteurs économiques, le luxe reste prudent vis-à-vis du Web, voire agressif à l'égard du e-commerce, pour défendre ses intérêts, comme l'a prouvé l'affaire Parfums.net. Mais ces marques internationales pourront-elles résister longtemps aux atouts d'un réseau lui aussi mondial par nature ?
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L'Internet inquiète l'industrie du luxe. Celle-ci est constituée le plus
souvent de marques anciennes, traditionnelles, attachées à conserver une image
de rareté et d'excellence. Dès lors, comment aborder, avec ces valeurs un peu
surannées, un nouveau média dont les caractéristiques sont inverses ? Le Web,
lui, est rapide, populaire, changeant. Tout le monde peut y accéder, de
n'importe quel endroit du globe, et ses modes de fonctionnement évoluent tous
les six mois. De plus, la clientèle cible des LVMH, L'Oréal division luxe ou
Gucci (Pinault-Printemps-La Redoute) sont des femmes, peu attirées par la
technologie, alors que l'Internet demeure encore majoritairement le domaine
d'hommes jeunes, urbains et "techno". Bref, entre les marques de luxe et
Internet, ce n'est pas encore l'entente cordiale. « Le luxe a toujours eu au
moins un an de retard vis-à-vis de l'Internet par rapport aux autres secteurs,
affirme Philippe Thomas, directeur général du Studio Grolier, créateur, entre
autres, du site de Guerlain. Les groupes de luxe sont non seulement en décalage
temporel par rapport à ce nouveau média qu'est le Web, mais ils n'hésitent pas
à entamer des procédures judiciaires contre les "Net-importuns". » Ainsi,
l'affaire Parfums.net a récemment défrayé la chronique (1). Ce distributeur en
ligne croyait pouvoir vendre sans difficultés les grandes marques de parfums
via son site web. Il a été cruellement rappelé à l'ordre par les avocats des
groupes PPR et L'Oréal. En France, en effet, l'univers de la parfumerie est
soumis aux règles de la distribution sélective, qui permet aux industriels du
luxe de choisir eux-mêmes les circuits de vente de leurs marques. Grands
magasins, parfumeurs, boutiques en nom propre : seuls quelques privilégiés ont
le droit de mettre en rayon les Yves Saint Laurent, Chanel et autres Guerlain.
La grande distribution a bien essayé, il y a quelques années, de briser ce
monopole, mais le groupe Leclerc, par exemple, s'est vu contraint de reculer.
Une exception française
« Le contrat de distribution
sélective est une invention purement française qui permet aux marques de
conserver une maîtrise de leur réseau », rappelle Jean-Marc Alfandari, P-dg de
beautyzoom.com, site professionnel de l'univers de la beauté (voir encadré).
Pour Patrick Raibaut, responsable du site Parfumsnet.com, ce type de
distribution va à l'encontre du droit européen. Aujourd'hui, Parfumsnet a fermé
boutique en France, mais se sert du volet international de l'Internet pour
contourner la législation française, en vendant les grandes marques sur son
site espagnol. Pour l'instant, les tribunaux français ont donné raison aux
marques de parfums. Mais la Commission européenne pourrait se pencher sur
l'affaire et bouleverser les habitudes des grands du luxe. En effet, si cette
forme de discrimination vis-à-vis de nouvelles formes de commerce comme le Web
était déclarée illégale par les institutions de l'Union Européenne, les groupes
de luxe devraient revoir toute leur stratégie commerciale. Nous n'en sommes pas
encore là, et même les Américains, pourtant nettement plus souples par rapport
au e-commerce, éprouvent des difficultés avec l'industrie du luxe. Ainsi,
beautyjungle.com, site de vente en ligne de produits de beauté haut de gamme
lancé en novembre 1999, vient de fermer boutique. La place de marché B to B
beautywall.com est, elle aussi, touchée par cette faillite. Cet échec n'est pas
dû à des problèmes juridiques mais plutôt à des difficultés économiques. Malgré
son apparente réussite (200 000 internautes enregistrés et de 5 000 à 800 000
visiteurs uniques par mois), le site n'a pas réussi à lever les fonds
nécessaires à son développement. On le voit, la vente en ligne de produits haut
de gamme continue d'affronter des difficultés de toutes natures. Au-delà du
commerce électronique, l'Internet soulève d'autres problématiques pour
l'industrie du luxe. Jean-Marc Alfandari a travaillé plus de vingt ans dans ce
secteur, occupant des fonctions de direction chez Lancôme, puis exerçant une
activité de conseil depuis 1994 avec son cabinet Beauty Business. Il a ainsi
aidé Gucci lors du récent rachat de Saint Laurent. Pour lui, l'industrie du
luxe n'a jamais considéré le Net comme une préoccupation majeure. «
L'ordinateur est plus masculin que féminin. Or, cette industrie est nettement
féminine. Dans un premier temps, le Web a été considéré comme un nouveau média,
un peu comme l'a été la publicité télévisée il y a trente ans : un médium de
masse, donc vulgaire. Mais la pression médiatique autour de l'Internet,
présenté comme le futur, a fait réagir les industriels du secteur. Les marques
se sont dit : "Attention, si je ne m'y intéresse pas, je vais me ringardiser".
» D'après Jean-Marc Alfandari, les rapports entre groupes de luxe et Internet
ont traversé trois étapes successives. La première : la création de sites
institutionnels et corporate permettant de mettre en ligne une communication
d'ordre financier à destination des actionnaires et des investisseurs. La
deuxième : il y a trois ans environ, avec un changement de stratégie. Le Net
devient l'endroit où il faut être et les fabricants créent des sites pour leurs
marques. Le Web devient alors un vecteur d'image. La troisième pose la question
clé : le Net doit-il être considéré comme un nouveau canal de vente ? La
plupart des groupes répondent pour le moment par la négative. Il est vrai que
la valeur ajoutée que pourrait apporter le Web à la vente en ligne de produits
de luxe n'est pas évidente. Ceux-ci fonctionnent par univers, mariant la
couleur, les formes, les odeurs, pour recréer des espaces suggérant beauté et
harmonie. Recevoir son parfum ou son vêtement griffé dans un colis postal ne
correspond pas vraiment à l'idée que l'on se fait de ce domaine privilégié. Le
prix n'est pas non plus un argument pertinent. Ce n'est certainement pas demain
la veille que les amateurs de luxe laisseront leurs coordonnées bancaires sur
Internet pour s'offrir des produits de plusieurs dizaines de milliers de
francs.
Internet et marketing relationnel
Bref, vendre
de la haute couture, du parfum ou de la joaillerie sur le Net n'est pas pour
l'instant un must. Il n'y a qu'à surfer sur les sites de luxe pour s'apercevoir
qu'à quelques exceptions près (le site de Jean-Paul Gaultier, par exemple), la
vente on line ne fait pas recette dans ce secteur. Tout au moins en France.
Car aux Etats-Unis, par exemple, où les conditions de vente sont différentes
(pas de distribution sélective, territoire beaucoup plus vaste), un groupe
comme LVMH a lancé deux sites, sephora.com et e-luxury. L'internaute française
désireuse d'acheter ses produits préférés en ligne n'a plus qu'à se connecter
sur ces sites, et à apprendre l'anglais. S'il ne sert pas à vendre, le Web
peut, en revanche, aider les industriels du luxe à enrichir leurs bases de
données clients. Grâce aux informations recueillies sur les sites via les
questionnaires en ligne, les marques peuvent engranger de précieuses données
sur leurs acheteuses. Des relances ciblées via les instruments classiques du
marketing direct (phoning, e-mailing) sont ensuite envisageables. « Les
marques utilisent des techniques de profiling pour effectuer des campagnes
régulières de marketing relationnel, déclare Frédéric Bénichou, directeur
associé de Planète Interactive. Un des facteurs les plus importants sur le Net,
c'est le contact humain. Or, le luxe a une culture forte de marketing
relationnel. Pour les marques, le Web peut devenir un nouveau moyen de dialogue
et d'échanges avec la clientèle. » « Les marques de luxe font plutôt du
e-business que du e-commerce, à travers le recrutement et la qualification pour
leurs bases de données », confirme Jérôme Wallut, directeur et cofondateur de
l'agence Connect World.
Des sites esthétiques
Une
fois les informations recueillies et qualifiées, les marques peuvent proposer
des échantillons ou diriger leurs clients et prospects vers les points de
vente, créant ainsi du trafic en boutique. Le Web peut aussi devenir un
instrument intéressant pour des lancements de produits. Certains imaginent même
la possibilité de créer ex nihilo des marques "pures Internet". « On peut
envisager le lancement de produits spécifiques pour l'Internet. Par exemple, on
pourrait fabriquer un pot de crème de beauté personnalisé, avec le nom de la
personne sur le packaging », affirme Philippe Thomas. « Procter & Gamble a
essayé avec Ingredients.com, et Lab 21 a il y a quelques années créé 123 pour
le Net. Mais ces deux tentatives ont été des échecs. On ne crée pas une marque
de luxe artificiellement », tempère Richard Gala, webmaster de beautyzoom.com.
Outil de marketing relationnel, l'Internet est aussi et avant tout un vecteur
d'image pour les marques de luxe. C'est sur ce créneau qu'elles ont le plus
investi, cherchant à tirer du Net le maximum en termes de design. Grâce à son
potentiel multimédia, le Web est en effet un instrument tout à fait adéquat
pour faire passer les valeurs du luxe : beauté, sophistication, esthétisme...
Tous les sites français sans exception sont esthétiques. Les agences
interactives sont unanimes pour dire que leurs clients de l'univers du luxe
sont très exigeants en termes de design, pour que les sites soient en
adéquation avec leur image de marque. « Le site doit d'abord être beau et
ensuite, éventuellement, technologique. Les groupes cherchent des agences avant
tout créatives », estime Fabrice Bénichou, dont l'agence Planète Interactive
travaille pour des marques de la division luxe du groupe L'Oréal. « La priorité
est d'imposer les codes de la marque sur le Net. Mais il s'agit plutôt de
transposer que de reproduire. L'interactivité, la navigation, les animations
sont des éléments nouveaux de l'identité de la marque propres au Web », estime
Jérôme Wallut, directeur associé de Connect World, qui réalise des sites pour
des marques du groupe LVMH. On l'a compris, les industriels du luxe réclament
pour le Net un vrai travail sur l'image de leurs produits, comme ils l'ont
toujours fait pour le print ou l'affichage.
Des outils très (trop ?) pointus
Mais le Web permet de faire plus grâce à sa nature
multimédia. Ainsi, nombre de marques utilisent les logiciels Flash ou Shockwave
pour créer des animations ou proposer des défilés de haute couture en ligne, au
risque de délaisser tous les internautes qui ne bénéficient pas d'une ligne
spécialisée à haut débit et des dernières versions des navigateurs, avec toutes
les extensions ad hoc. En effet, pour télécharger un Flash comme celui du site
Chanel, mieux vaut être câblé, sous peine de devoir attendre longtemps devant
son écran. Plus d'une minute est nécessaire pour télécharger la page d'accueil
avec une liaison câblée, cela veut dire entre sept à dix fois plus longtemps
pour un internaute équipé d'un modem ordinaire. Mieux vaut dans ce cas cliquer
très vite sur la mention "skip intro" si on est pressé. Le site de Chanel
n'est pas le seul à utiliser ces logiciels très lourds. Le site de Christian
Lacroix propose, par exemple, un défilé printemps/été, certes fort esthétique,
mais interminable à charger. Les décideurs des maisons de luxe consultent leur
site à partir de leur bureau, équipé de lignes spécialisées. Mais ils oublient
un peu trop souvent que l'utilisateur de base n'est pas forcément aussi bien
loti. De plus, les concepteurs, en interne, se sentent un peu obligés vis-à-vis
de leur direction de truffer leurs sites d'outils très pointus, même s'ils
savent que ceux-ci sont lourds à manipuler. « Les marques de luxe doivent faire
attention de ne pas exclure une partie de la population des internautes, même
s'il est naturel qu'elles cherchent à s'adresser à une certaine élite. Faire de
l'image, c'est bien, mais cela ne sert à rien si ça engendre un rejet de la
part des utilisateurs », prévient Fabrice Bénichou. Heureusement, la
technologie évolue. Le haut débit commence peu à peu à arriver chez les
particuliers. Câble, ADSL et bientôt boucle radio locale vont certainement
essaimer dans les foyers. Sans compter que nombre d'utilisateurs/trices surfent
depuis leur lieu de travail, avec du matériel haut de gamme. Enfin, certaines
techniques permettent d'éviter le recours à des logiciels dévoreurs de bande
passante.
Une vitrine technologique
« Il existe un
moyen d'alléger les pages en employant le DHTML (Dynamic Hypertext Mark-up
Langage). Là où vous avez besoin de quatre clics pour accéder à une page, cette
technologie permet de mettre quatre niveaux de navigation sur la même page »,
indique Philippe Thomas du Studio Grolier, qui, outre Guerlain, travaille pour
un grand joaillier du groupe suisse Richemont et a créé le site de Charles
Jourdan, un des tous premiers site de luxe. Pour l'instant, l'Internet "de
luxe" est donc une manière moderne de présenter des produits haut de gamme. Une
belle vitrine technologique pour ces groupes internationaux. L'aspect
e-commerce reste tabou, même si tous les acteurs du secteur réfléchissent à
l'évolution de leurs sites. « Le luxe est avant tout un marché de l'exception.
On va sans doute se diriger vers une vente de produits exclusifs sur le Web,
personnalisés, sur mesure, bref, en mettant en avant la notion de rareté »,
estime Philippe Thomas. « Toutes les maisons de luxe se posent la question de
savoir comment elles vont gérer leur relation avec la distribution », déclare
Jérôme Wallut, qui préconise à ses clients l'utilisation de progiciels de
personnalisation comme Broadvision, Vignette ou Blue Martini, la "Rolls" de ces
outils qui vaut environ cinq millions de francs pour mille licences. Quant à
Jean-Marc Alfandari, il voit le luxe dompter l'Internet à travers la création
de sites par produit. « Ce nouveau média qu'est l'Internet ne peut que se
développer au sein de l'industrie du luxe. Ainsi, L'Oréal va investir 3 % de
son budget de communication sur le Net, soit autant que pour le cinéma. » Mais
il reste sceptique quant à un éventuel développement de la vente en ligne de
produit de luxe. L'alliance entre l'Internet, symbole de modernité, et
l'industrie du luxe, illustre représentant de la "vieille économie",
aura-t-elle lieu ? Le fait que quelques dirigeants, à l'instar de Bernard
Arnault, patron de LVMH, numéro un mondial du luxe, soient également très
impliqués dans les nouvelles technologies via Europatweb, peut, en tout cas,
être pris comme un signe encourageant. (1) Voir à ce sujet l'enquête secteur
"Hygiène-Beauté" parue dans E-Commerce Magazine N° 6.
Beautyzoom.com : un site de pros pour les pros
Après plus de vingt ans dans l'industrie du luxe, dont une dizaine d'années comme directeur marketing international de Lancôme, Jean-Marc Alfandari décide en 1994 de mettre ses compétences au service du secteur et crée Beauty Business, cabinet de conseil stratégique pour les marques de beauté (parfums, soins, maquillage). La société édite des études et prodigue des conseils. A la fin des années 90, Jean-Marc Alfandari reçoit de plus en plus de demandes concernant l'Internet. « Depuis un an et demi, les remontées d'informations en provenance des professionnels faisaient apparaître de plus en plus de questions en "point.com" », explique le P-dg de Beauty Business. Début 2000, il monte une nouvelle société (complètement indépendante du cabinet de conseil) et ouvre le site www.beautyzoom.com. « C'est de la nouvelle économie avec de la vieille dépense », ajoute-t-il. Beautyzoom est constitué de trois pôles : le site en lui-même, une veille sur mesure (Web watching) et de la Net stratégie. Le site vit grâce aux abonnements annuels de 1 000 dollars contractés par les professionnels du secteur et d'un peu de publicité en ligne. Dès le départ, beautyzoom.com a été conçu comme un site international et donc écrit en anglais. « Les marques de luxe ont toujours eu une vision mondiale de leur marché. L'anglais s'est imposé naturellement », précise Jean-Marc Alfandari. Sur le site, les industriels et les distributeurs peuvent bénéficier d'informations sur le marché, savoir quelle marque appartient à qui, consulter des fiches par groupe, marque ou produit, et bien sûr, disposer de tous les liens vers les sites des sociétés intervenant dans le secteur de la beauté.
Les références du luxe en ligne
Pour trouver rapidement un site de luxe sur le Net, la bonne adresse est www.multimania.com/cyberluxe/InternetLuxe2.html. Ce site recense la plupart des sites de luxe mondiaux. Ne vous arrêtez pas à son intitulé (Cyber Luxe 1999), les liens sont à jour. Le site est construit par rubriques : haute couture et créateurs, joailliers et bijoutiers, gastronomie, accessoires, beauté et parfums, automobiles, voyages, en construction. Cette dernière rubrique, en revanche, n'est pas à jour, les sites mentionnés comme étant en construction, tels ceux de Guerlain ou de Baccarat, sont opérationnels. Une barre de navigation à gauche détaille les sous-rubriques. Ainsi, si on cherche à gastronomie, on a le choix entre des sites de champagne, liqueurs, restaurants et vins.
Quelques sites pour amateurs de luxe
Il n'y a pas que du parfum ou de la haute couture sur le Web. On peut par exemple surfer sur quelques sites qui ne dédaignent pas à l'idée de faire du commerce, comme www.wishline.com. Il s'agit de la version Internet de la "chaîne du luxe" lancée par MultiThématiques. Le site propose des villas luxueuses, des voitures de prestige, des yachts ou encore des avions de collection. L'amateur (fortuné) peut ainsi acquérir une Rolls Royce Silver Spirit de 1988 pour 50 000 euros (environ 330 000 francs) ou encore un DC5 de McDonnell Douglas de 1965 pour un peu plus de 10 millions de francs. Pour le même prix, l'apprenti châtelain en ligne peut aussi se payer un splendide château près de Tours pour 1,5 million d'euros (environ 10 millions de francs). Pour ce prix, l'internaute pourra disposer d'une surface habitable de 1 800 m2 et d'un terrain de 75 000 m2. Edité en quatre langues, ce site devrait combler les acheteurs frustrés par le peu de commerce en ligne dans le secteur du luxe. On peut également aller voir sur www.maisondeluxe.com ou www.auto-de-luxe.com. ou encore www.france-luxe.com, sur lequel on trouve quelques objets luxueux, comme les accessoires d'Ines de la Fressange et le parfum Donna Trussardi. Le luxe peut aussi donner des idées à des petits génies du design, comme le cabinet Ora-ïto, qui a détourné les fameux sacs Vuitton pour en proposer de nouveaux modèles, totalement virtuels. Sur leur site www.ora-ito.com, cette équipe de jeunes designers doués n'hésitent pas à inventer les objets de demain, dont les icônes du luxe.