L'Internet mobile B to B encore peu utilisé
D'après une étude du cabinet Markess International, les applications Internet mobile à usage professionnel sont encore peu utilisées par les entreprises françaises. Mais leur potentiel est considérable.
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L'Internet mobile, c'est pour 2002. Telle est la conclusion de l'étude de
Markess International intitulée "Les applications Internet mobile professionnel
: maturité et enjeux technologiques". Menée auprès de plus de 200 responsables
informatiques d'entreprises et de prestataires spécialisés sur ce créneau,
cette étude montre que 4 % des dépenses dans les projets Internet des sociétés
françaises seront consacrées aux applications mobiles en 2002, soit un montant
non négligeable de 520 millions d'euros (environ 3,4 milliards de francs). Pour
l'instant, seul un petit nombre d'entreprises françaises ont déployé de telles
applications mobiles : à la fin 2000, 16 % des 210 sociétés interrogées
pensaient le faire dans un futur proche. Les sociétés les plus intéressées par
ces techniques sont celles, qui emploient beaucoup de personnel nomade, qui
possèdent une organisation fortement décentralisée ou encore des circuits de
vente via des intermédiaires eux-mêmes mobiles (visiteurs médicaux, agents de
change, etc.). Elles sont issues en particulier des secteurs de la banque et de
la finance, de la distribution, du transport, de la logistique, des services à
domicile. Pour Emmanuelle Olivié-Paul, directeur associé de Markess
International, « il devient incontournable pour une entreprise dont la majorité
des collaborateurs passe son temps sur le terrain d'envisager le déploiement
d'applications Internet mobile ».
En 2002 place aux terminaux hybrides
Markess conseille aux entreprises de ne pas attendre pour
se lancer dans de tels projets, afin de les tester en attendant que
technologies et standards soient normalisés, ce qui devrait se produire à la
fin de cette année. En 2000, plus des deux tiers des applications Internet
mobile professionnel ont été accessibles via des téléphones mobiles pour
l'usage on line ou des assistants personnels (PDA), de type Palm, pour l'usage
off line. En 2002, on trouvera toujours des PDA, mais les téléphones mobiles
devraient avoir laissé place à des terminaux hybrides incluant un système
d'exploitation. Le cabinet fait deux autres constats : l'Internet mobile ne se
limite pas au Wap et le langage XML (eXtensible Markup Language) devient le
standard du Net mobile. Pour s'équiper en cyber-nomades, il en coûtera de 135
000 à 165 000 euros pour cent utilisateurs (de 887 000 francs à 1,10 million de
francs), pour une application avec accès à des services à valeur ajoutée mais
sans plate-forme technique spécifique. Les acteurs qui se sont positionnés sur
ce secteur devraient connaître une forte croissance : + 308 % par an entre les
années 2000 et 2002, pour les éditeurs de logiciels et + 211 % pour les
prestataires de services. Plus de trente d'entre eux ont été cités par les
entreprises interrogées.