Jazz Valley relève on line le challenge du disquaire spécialisé
La communauté des passionnés de jazz se lance dans le commerce électronique. Objectif : se positionner sur la niche des labels indépendants.
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Le site communautaire jazzvalley.com regroupe seize labels indépendants qui
sont d'ores et déjà distribués sur le site, et compte déjà un peu plus de 6 000
membres inscrits. Et un accord d'affiliation contracté avec CDNow devrait lui
permettre d'étendre son catalogue de produits. Cependant, malgré une réputation
installée dans la petite communauté jazz, et des investisseurs qui ont suivi le
projet en insufflant, en juillet 2000, 6 MF pour lancer la structure, le
challenge reste délicat. Car la valeur du site réside d'abord dans ses
services, entièrement gratuits. Depuis maintenant plus d'un an, Jazzvalley
s'est en effet constitué une base de données de la scène jazz dans six pays,
grâce au travail de l'équipe en interne et à des partenariats avec des médias
comme Jazz Magazine et la radio TSF, ou avec des sites web similaires comme
Jazzcorner aux Etats-Unis ou CiaoJazz en Italie. Un service d'alerte, par mail,
et prochainement par SMS, prévient l'internaute des informations de son choix.
Le site, disponible en trois langues - français, italien et anglais - référence
plus de 40 000 concerts. Une vraie mine d'informations. Le business modèle de
la société, qui recherche actuellement 4 MF pour son second tour de table,
repose ainsi essentiellement sur la vente de CD. Sony Music Distribution assure
le stockage et l'expédition des produits. Le CEO de Jazzvalley, Eric Viard, est
d'ailleurs issu de Sony Music France. Il y occupait entre 1996 et 1998 la
fonction de directeur de l'organisation du développement. « Nous avons pour
objectif de vendre 5 000 disques par mois afin de financer la structure,
explique-t-il. Mais nous allons également développer la vente de contenu en B
to B et les abonnements à nos services. » Positionné sur le même modèle qu'un
disquaire spécialisé, Jazzvalley va devoir prouver qu'il peut fonctionner à
grande échelle pour ne pas suivre la trace des petits disquaire off line qui
disparaissent les uns après les autres.