Imposer la notion de commerce collaboratif
iMediation s'est imposé en un an comme un fournisseur incontournable de solutions d'infrastructure d'e-commerce B to B, en s'appuyant sur sa plate-forme iChannel.
Je m'abonne
Lorsque iMediation a été créé en mai 1998, l'objectif de son fondateur,
Sven Lung, déjà à l'origine d'Intershop, était de développer le concept de
l'intermédiation, qui consiste à mettre sur pieds et exploiter un réseau
d'intermédiaires sur Internet. Or, à l'époque, les solutions capables de gérer
un réseau de distribution virtuel ne couraient pas les rues, et les entreprises
désireuses de développer une activité de commerce électronique se trouvaient,
pour la plupart, dans l'obligation d'y consacrer un investissement de départ
assez important. En créant iChannel, une plate-forme logicielle permettant de
fédérer un réseau virtuel de distributeurs via le Net, iMediation a pour
ambition non pas de vendre la solution miracle, mais d'imposer la notion de
commerce collaboratif. En d'autres termes, permettre aux entreprises d'établir
des places de marché dynamiques et ouvertes, reliant les consommateurs, les
fournisseurs et les partenaires commerciaux. A travers ses solutions,
iMediation propose aux sociétés traditionnelles et à celles du Web de
développer leurs ventes en créant de nouvelles opportunités commerciales, de
développer de nouveaux canaux de distribution et de commercialisation, et créer
de nouvelles sources de revenus tout en minimisant les conflits entre lesdits
canaux en optimisant la gestion de leur marque. IMediation permet, d'autre
part, aux différents partenaires d'une même place de marché de regrouper des
contenus et d'intégrer des catalogues de produits en ligne afin de proposer des
offres ciblées en fonction du profil de chaque partenaire commercial. Enfin,
dans la pratique, les utilisateurs ont la possibilité d'interagir en ligne avec
les offres présentées sur les sites, et d'explorer les informations connexes
sans avoir à quitter le site web de l'entreprise ou du partenaire qu'ils
visitent. En intégrant les solutions d'iMediation, les entreprises
s'inscrivent dans une logique de "win-win", qui s'articule autour de trois
points : la présentation de l'offre, l'observation des comportements et la
réaction aux vues de cette analyse.
La qualité importe plus que le nombre
L'offre d'iMediation se décompose en 5 étapes. La première
consiste à identifier et qualifier les partenaires qui répondent aux critères
que le client a défini au préalable. La deuxième consiste à établir la nature
des relations commerciales et marketing en ligne avec les partenaires retenus.
Viennent ensuite le calcul de la commission allouée à ces mêmes partenaires,
puis la gestion des transactions, c'est-à-dire connaître les clients du site,
savoir combien de temps ils ont passé sur le site, s'ils ont acheté... Enfin la
dernière étape, mais pas la moindre, concerne le tracking et le reporting, qui
doivent permettre aux partenaires de réagir en fonction des informations qu'ils
auront recueillies. En matière de commerce électronique, ce qui importe
aujourd'hui c'est moins d'avoir beaucoup de clients que de posséder une
clientèle qui réponde au profil recherché par l'entreprise. Lancé
simultanément en Allemagne, en Grande-Bretagne, en France et aux Etats-Unis,
iMediation se veut global dans son déploiement, mais local dans ses exécutions.
La filiale française, dirigée par Didier Benchimol, auparavant président de
Netscape Europe, compte parmi ses clients le groupe Hachette-Filipacchi,
Travelprice, Nomade ou Cegetel, c'est-à-dire aussi bien des sites marchands que
des fournisseurs de contenu et des portails. Pour poursuivre sa croissance,
iMediation prévoit de cibler en priorité les multinationales et d'augmenter la
valeur ajoutée de son offre par un développement rapide de ses produits. Mais
son développement passe aussi et surtout par une politique active de
partenariats. Pour proposer les meilleures solutions à ses clients, la société
a ainsi noué des relations privilégiées avec un certain nombre d'intégrateurs
de systèmes parmi lesquels PriceWaterhouseCoopers, Cap Gemini, IBM, Global
Services ou encore Valoris, mais aussi avec des constructeurs tels que Compaq,
Sun Microsystems et Hewlett Packard.