Facebook passe la barre du milliard d'utilisateurs
Le portail rencontre un réel succès dans les pays émergents. Mark Zuckerberg, son créateur, attend beaucoup de la Russie, où il a rencontré le Premier ministre.
Je m'abonneMark Zuckerberg a évoqué la construction d'un centre de recherche Facebook en Russie avec les autorités du pays.
Peu de sociétés au monde peuvent se targuer d'avoir un milliard d'utilisateurs. Facebook en fait partie, et c'est d'autant plus notable que cet résultat a été atteint en seulement huit années d'existence.
Son fondateur et président, Mark Zuckerberg, a annoncé la «bonne nouvelle» sur sa page Facebook personnelle, le 4 octobre, soutenue par un minifilm promotionnel: « Plus d'un milliard d'utilisateurs utilisent activement Facebook. Si vous lisez ceci, merci de me faire l'honneur, ainsi qu'à ma petite équipe, de vous servir. » La «petite équipe» dont il parle se compose en réalité de près de 4 000 salariés, chargés d'améliorer sans cesse le réseau social afin de continuer d'accroître son audience.
Costume et cravate pour le Premier ministre
L'audience, en croissance forte et continue ces dernières années, trouve désormais sa source en grande partie dans les pays émergents. Selon les derniers chiffres publiés par Facebook, le top 5 des pays à partir desquels les connexions sont les plus nombreuses se compose du Brésil, de l'Inde, de l'Indonésie, du Mexique et des Etats-Unis. Et bientôt, peut-être, de la Russie.
Le déplacement de Mark Zuckerberg en Russie pour rencontrer son Premier ministre Dmitri Medvedev, lundi 1er octobre, était lourd de sens. Internet est en plein essor dans ce pays qui compte pas moins de 54,6 millions d'internautes (source Com Score, février 2012). C'est-à-dire la plus importante population connectée d'Europe.
Photographié en compagnie du Premier ministre russe, le fondateur de Facebook portait costume et cravate. Un détail pour beaucoup, mais pas insignifiant pour tout le monde: « Il a porté une cravate pour Obama, il porte le costume entier pour Medvedev », a ainsi commenté, non sans ironie, l'un des membres du réseau social.
Plus sérieusement, selon une information publiée par la version canadienne de Yahoo! News, la rencontre entre les deux hommes a donné lieu à une discussion sur une éventuelle construction d'un centre de recherche Facebook en Russie, où le réseau social compterait près de 10 millions d'utilisateurs. Si le pays semble être une priorité dans la stratégie d'expansion de Facebook, Dmitri Medvedev a néanmoins rappelé que la Russie possède ses propres réseaux sociaux: Vkontakte, dont le nombre d'utilisateurs est estimé à 34 millions, et le site Odnoklassnik. Mark Zuckerberg, qui a remis un tee-shirt Facebook au Premier ministre russe, n'a pas profité de son voyage pour rencontrer Alisher Usmanov, considéré comme l'homme le plus riche de Russie, qui est aussi l'un des principaux actionnaires du site depuis son entrée au Nasdaq en mai dernier.
Payer 4,50 euros pour plus de visibilité
L'entrée en Bourse de Facebook a marqué la difficulté du site à convaincre ses actionnaires quant à la mise en place d'un système performant de monétisation de son audience. Hormis les traditionnelles publicités, Facebook a imaginé un nouveau moyen, en cours de test aux Etats-Unis depuis le 3 octobre, et déjà déployé dans une vingtaine de pays. Selon le site TechCrunch, il s'agit d'une méthode, plutôt controversée, qui consiste à proposer aux membres du réseau social de payer (4,50 euros) pour rendre leurs publications plus visibles auprès de leurs amis. « Les personnes qui ont indiqué aimer votre page verront votre publication promue sous la forme d'une actualité sponsorisée dans leur fil d'actualités », indique une vidéo de présentation du service.
Cette actualité est, par la suite, visible à la fois sur les ordinateurs et les téléphones mobiles. Ces mêmes téléphones suscitent d'ailleurs toute l'attention du réseau social, notamment comme levier de monétisation. Dans le monde, Facebook recenserait quelque 600 millions d'utilisateurs de son service se connectant uniquement sur mobile. Une manne publicitaire que le réseau social compte bien exploiter pleinement.