Du rififi entre Francité et ses affiliés
Depuis sa création, le portail francophone rémunère en cash des sites
internet indépendants en fonction du nombre d'affichages des bandeaux. Mais,
confronté à une réduction drastique de ses coûts en raison de la mauvaise
conjoncture actuelle, et pour mieux satisfaire ses annonceurs, Francité a
décidé qu'il paierait désormais uniquement à ces sites le trafic en provenance
de France. Francité a donc envoyé au début du mois d'août une lettre à ses
affiliés pour leur annoncer ce changement, tout en les informant que l'avenant
au contrat serait rétroactif au... 1er février 2001. Cette annonce a eu pour
effet de déclencher une salve d'attaques de la part de webmasters de sites qui
devaient assurer la promotion du portail via des bandeaux publicitaires.
Conscients que le ralentissement publicitaire est particulièrement
préjudiciable au portail, ces derniers estimaient que le contrat ne devait
prendre effet qu'à partir du 31 août 2001. Pour sa part, Yannick Festler,
directeur général de Francité, affirme que le projet n'a rien d'illégal. « Nous
ne forçons personne. Si les affiliés refusent notre avenant au contrat, nous
leur paierons intégralement les sommes dues sur l'ensemble du trafic depuis
février 2001. Mais ils disparaîtront de notre réseau à partir de la fin août »,
prévenait-il alors. Une prise de position osée, car il suffirait que l'ensemble
des sites concernés se prennent à ce petit jeu pour placer le portail dans un
bel embarras.