Diversité
@ A. Olszak
Les rentrées sont souvent le prétexte à établir des bilans. Celui du secteur de l'e-commerce, quatre mois avant la fin de l'année et de son traditionnel pic d'activité, s'avère d'ores et déjà des plus optimistes. Avec des taux de confiance dans l'achat en ligne toujours stables (et élevés), de l'ordre de 96 % en 2010, le franchissement du cap symbolique des 25 millions de cyberacheteurs en France et des taux de croissance de création de sites toujours à deux chiffres, le secteur reste stable et porteur. Une santé qui cache, à bien y regarder, des disparités importantes. Et révèle de nouveaux équilibres. L'e-commerce a, ces dernières années, accéléré ses mutations, marquées principalement par une concentration accrue du secteur et sa mondialisation . Anciens fleurons français de l'e-commerce, des étendards historiques, comme ceux de Pixmania racheté en 2006 par le Britannique DSG International, ou plus récemment PriceMinister vendu 200 millions d'euros au Japonais Rakuten, montrent la voie d'une douce, mais inexorable, globalisation.
Parallèlement à ces nouveaux colosses, une foultitude de sites de proximité apparaît, porteuse d'une dynamique «hyper-locale» de l'e-commerce. Un grand peuple d'irréductibles Gaulois dans une non moins immense Rome.
Et, c'est nouveau, l'avènement de l'e-commerce ne laisse plus personne indifférent. En dehors du Net, point de salut! Dernier en date, le groupe américain Gap a d'ailleurs annoncé cet été vouloir déployer son e-commerce dans 65 pays en seulement 12 mois. Parallèlement, le secteur connaît ses phénomènes de mode, ses concepts porteurs.
A l'instar (comme vous pourrez le lire dans notre enquête «Perspectives» en page 45) des sites d'achats groupés, particulièrement dynamiques depuis le début de l'année. Ils surfent sur la vague de l'achat malin et défraient parfois la chronique (comme vous le constaterez en consultant notre site Internet www.ecommercemag.fr), où les commentaires vont bon train à la suite du retentissant lancement du site www.bernardtapie.com, en juin dernier. La «peopolisation» du e-commerce serait-elle en marche? Nous avions déjà nos stars, digital natives... Place au revival des années quatre-vingt!
Par Martine Fuxa, rédactrice en chef mfuxa@editialis.fr