Des sites de jeux tentent de structurer leur profession
Objectif transparence et déontologie pour la Fédération du divertissement en ligne, une association qui regroupe cinq sites de jeux, des avocats et des joueurs.
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«Le secteur du jeu en ligne gratuit et récompensé est en pleine
accélération en France, au niveau de l'audience et du développement économique.
Il manquait une organisation officielle pour le représenter. C'est chose faite
avec la Fedel », explique Ouriel Ohayon, dirigeant de Luckyvillage.com et
président de la Fédération du divertissement en ligne. Nouvelle venue sur la
place, la Fedel rassemble, outre Luckyvillage, quatre autres sites de jeux en
ligne : Bingopoly, Hiphiphip, Ooklik et Eldorawin. Trois joueurs font également
partie de l'association pour représenter les consommateurs, et deux avocats,
spécialistes du droit des nouvelles technologies, Alain Scemama du cabinet
Fidal KPMG et Blandine Poidevin de Jurisexpert.net. Le premier objectif de
l'association est d'organiser le marché afin d'instaurer des règles
déontologiques. Les mots d'ordre sont : protection du consommateur et
transparence. La protection des données personnelles des internautes, le
respect des modes d'attribution des lots ou encore l'assurance de la gratuité
totale du jeu proposé sont autant de points que les adhérents à la Fedel
s'engagent à respecter. « On remarque différentes sortes d'abus : des jeux non
organisés sous contrôle d'huissier, par exemple, ou encore des sites qui ne
proposent pas le remboursement intégral de la participation », précise Ouriel
Ohayon. Mais on rencontre sur la toile des abus plus importants, comme des
sites illégaux de casinos payants ou encore des sites qui acceptent la
participation de mineurs à des loteries avec à la clef de l'argent à gagner. Un
autre objectif de la Fedel est de dialoguer avec les organismes officiels. La
loi sur les jeux et promotions oblige, par exemple, à rembourser les frais de
participation. Les sites proposent ainsi un remboursement sur la base d'une
connexion bas débit, avec modem. « Avec le forfait et l'arrivée des solutions
haut débit, ce point de la législation pourrait ne plus correspondre au cas
spécifique de l'Internet », remarque Ouriel Ohayon. Concrètement, le premier
chantier de l'association va consister à créer un label et à faire grandir sa
notoriété par le lancement d'un site web dédié, à l'adresse lafedel.com. Il
reste maintenant à l'association à convaincre les autres représentants de la
profession de se rallier à l'initiative. Car, même si les cinq fondateurs
déclarent avoir accueilli, en janvier dernier, 1,4 million d'internautes sur
leurs sites, il manque à l'appel les leaders du secteur : Bananalotto et
Lotree.