Banques AGF : un premier bilan satisfaisant
Un an après son lancement, la banque multicanal des AGF annonce 200 000 clients et vise la rentabilité en 2004.
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En octobre 2000, les AGF ont été le premier assureur français à tenter
l'expérience des services bancaires en lançant Banque AGF. L'originalité du
concept tient dans une volonté de se servir de tous les canaux de distribution
possibles : les 2 800 agents généraux, bien implantés en régions, le téléphone,
le Minitel et le Web. Un an plus tard, l'assureur, filiale du groupe allemand
Allianz, annonce 200 000 clients, dont 140 000 ouvertures (à 90 % issus de
clients AGF) et 60 000 comptes déjà souscrits dans d'autres filiales du groupe
et rapatriés au sein de Banque AGF. Ces chiffres sont un peu inférieurs aux
objectifs dévoilés l'année dernière par Philippe Toussaint, président de
l'établissement financier, c'est-à-dire 500 000 comptes en 2003. En effet, la
nouvelle banque vise 100 000 clients supplémentaires en 2002, ce qui portera le
total à 300 000 comptes l'année prochaine. A ce rythme, il manquera 100 000
clients pour remplir l'objectif affiché. Néanmoins, Philippe Toussaint possède
quelques motifs de satisfaction. D'abord, le montant moyen des sommes déposées
sur ces comptes est de 8 000 euros (52 476 F), soit un encours global de 750
millions d'euros (4,90 MF). Mais surtout, c'est le fait que 76 % de ces
nouveaux clients aient souscrit un compte MultiServices facturé entre 60 et 75
euros (393,57 à 491,97 F) qui réjouit l'assureur. Parmi ces titulaires de
comptes MultiServices, 77 % sont actifs et réalisent au moins une opération par
semaine. La banque enregistre plus de 75 000 opérations hebdomadaires
(utilisation de cartes bancaires, virements, prélèvements, chèques, etc.). Les
clients dialoguent avec leur nouvelle banque via le téléphone (17 000 contacts
dont 3 500 par le serveur vocal interactif), le Net (10 000), le courrier (5
000) et le Minitel (2 000), soit 34 000 contacts par semaine. « Plutôt que de
faire une banque tout Internet, nous avons privilégié la combinaison de la
banque en ligne et des autres réseaux. Mais l'arrivée du Web a été un plus
considérable dans le lancement », analyse Philippe Toussaint. L'assureur a
investi 100 millions d'euros (655 MF) dans ce projet et compte sur une
rentabilité en 2004. « Nous avons réussi le lancement de la fusée, mais nous ne
sommes pas encore en orbite. Nous devrons notamment rester vigilants sur la
qualité de la relation avec le client », conclut le président de Banque AGF.