Auto-IES passe à la vitesse supérieure
Sa réorganisation achevée, le spécialiste de la vente de véhicules en ligne dévoilera son nouveau site en 2012. Juste avant de se lancer à la conquête de l'Europe.
Je m'abonneCet automne, les nouvelles provenant du siège d'Auto-IES, installé près de Vichy, sont tombées comme des feuilles. La société familiale, présente dès 1987 sur Minitel et à partir de 2004 sur Internet, ne négocie pas de virage dangereux, mais elle met un sérieux coup d'accélérateur à son développement. Dans le rétroviseur, deux années pendant lesquelles l'entreprise a revu de fond en comble son organisation: lancement du chantier d'un système d'information européen, certifications multiples, recrutement de spécialistes, priorisation des projets... « Car si, chaque année, on se contente de travailler une heure de plus, on va dans le mur », résume Thierry Koenig, le cofondateur d'Auto-IES.
Devant l'engouement pour la vente de voitures en ligne, la société a aujourd'hui intérêt à confirmer sa position d'acteur historique, tout en soutenant la comparaison avec de nouveaux arrivants, comme Autoreduc.com. Pour la première fois, elle a choisi d'opter pour une opération de couponing. Dans le cadre d'un accord conclu avec Groupon, le spécialiste de la vente de voitures sur Internet proposait, du 27 octobre au 3 novembre, une voiture quatre portes avec 41 % de remise. L'internaute devait au préalable acheter un coupon de 499 euros sur le site de Groupon. Parallèlement, le site a été refondu en novembre. Le groupe a voulu mettre l'accent sur l'épure, la rapidité, la facilité de la navigation, la clarté des fiches véhicules et la pertinence du moteur de recherche intelligent. Un module de tchat fait également son apparition. Des conseillers sont disponibles à partir d'une fenêtre de dialogue pendant les heures d'ouverture. Assistant les internautes dans leur navigation sur le site et leur fournissant des renseignements en direct, ce service est selon Thierry Koenig, un « nouveau moyen pour être toujours plus proche du consommateur ».
Thierry Koenig (Auto-IES):
« Auto-IES intervient en marque blanche de A à Z. »
Après la vente, la reprise
Un nouveau site verra le jour au deuxième trimestre de l'année 2012. Sa principale innovation réside dans un module de reprise qui viendra compléter la vente de véhicules neufs à destination des professionnels et des particuliers. « Certaines personnes n'ont pas le temps de mettre une annonce pour vendre leur voiture d'occasion. Nous expertiserons ces véhicules et nous ferons un chèque correspondant à notre engagement », explique Thierry Koenig.
Auto ou RueDuCommerce.com. De l'avis de Thierry Koenig, ces acteurs de l'e-commerce « ne veulent pas se casser la tête » et souhaitent qu' Auto-IES « intervienne en leur nom, de A à Z ». La société adoptera un nouveau système d'information métier permettant une gestion intégrée multilingue, multipays et multicanaux, ainsi qu'une communication en direct sur son stock. Principalement B to C, le groupe n'oublie pas les professionnels (environ 20 % des ventes) à qui elle promet des commandes sur stock parmi plus de 1 000 voitures.
Des projets ambitieux
A partir de 2013, Auto-IES mettra le cap sur l'Europe, en privilégiant dans un premier temps l'Espagne et l ' Italie, où aucun pure player de la vente de véhicules n'est actuellement implanté. Au préalable, l'entreprise a dû se conformer à plusieurs normes. Après la mise en place d'une démarche Qualité Sécurité Environnement en 2010, elle a pu obtenir au mois d'octobre une triple certification: ISO 9001 pour la qualité, ISO 14 001 pour l'environnement et OHSAS 18001 pour la sécurité.
Depuis sa création, Auto-IES a vendu 90 000 voitures dont 7 000 l'an dernier, via une quinzaine de centres de livraison disséminés dans toute la France. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 76 millions d'euros en 2010. Actuellement, il réalise une marge nette de 1 000 euros par véhicule, pour un prix de vente moyen de 21 000 euros et des remises pouvant aller jusqu'à -40 %. Le site ne reçoit pas moins de 700 000 visites chaque mois. Si la société, qui compte une cinquantaine de collaborateurs, est pilotée de l'Auvergne, le stock central est situé à Paris. Une organisation qui pourrait être amenée à évoluer au fil des développements.