Answork s'initie aux places de marché
Après la distribution, l'immobilier ou encore la chimie, c'est au tour du secteur bancaire de succomber à la tendance de la place de marché B to B, avec une plate-forme développée par BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole et Cap Gemini Ernst & Young.
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Answork (contraction d'answer, réponse, et network, réseau), est le nom de
la place de marché horizontale développée par les banques françaises, en
l'occurrence BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole, avec Cap
Gemini Ernst & Young, et Commerce One comme partenaire technologique. Lancée
cet été, la market place est opérationnelle. La plate-forme traite les achats
de fournitures générales et permet d'optimiser les échanges dans un espace
sécurisé. « Answork est un opérateur neutre qui ne remet pas en cause les
conditions de la relation commerciale existante entre les entreprises mais en
facilite la mise en oeuvre », explique Dominique Engasser, directeur général
d'Answork. La place de marché devrait mettre en ligne les catalogues des
fournisseurs, permettant aux acheteurs de les consulter, de passer des
commandes et de payer en ligne. Answork est compatible avec les principaux ERP,
(progiciels de gestion intégrés), et les systèmes de e-procurement, (gestion
des achats en ligne), présents sur le marché. La place de marché dispose d'un
capital de 15 millions d'euros, détenu paritairement par ses quatre
actionnaires. « Nous avons pour ambition de représenter 20 % des échanges
interentreprises des biens et services de fonctionnement sur Internet en 2003
», affirme Dominique Engasser. La plate-forme espère attirer d'autres acteurs
du marché bancaire, français et européens dans les mois à venir. Answork mise
sur la croissance soutenue des échanges électroniques interentreprises, qui
devraient atteindre 1 200 milliards de francs en 2003 en France, soit 10 % du
total des échanges B to B pour atteindre ses objectifs. Quant aux achats de
fonctionnement, ils représentent, selon Datamonitor, 10 % en valeur de la
totalité des achats en entreprise, 50 % du nombre total des commandes, 80 % du
nombre de fournisseurs et 80 % des frais administratifs d'approvisionnement.
Answork estime que, si les places de marché peuvent faire baisser de 100 F le
coût de traitement de chaque commande des biens de fonctionnement, elles
pourront engendrer une économie de 100 milliards de francs. Une somme qui ne
pouvait qu'attiser la convoitise des banquiers.