1855 prend de la bouteille
Entré en bourse fin 2006, le site de vins de luxe franchit une étape clé de son développement.
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Tout miser sur l'organique pour affirmer son modèle de VAD et réussir son
émancipation vers l'e-commerce, tel a toujours été le credo d'Emeric Sauty de
Chalon, fondateur et dirigeant de 1855. Sept ans après sa création, le site
récolte les raisins de la gloire. Fait le plus marquant du cru 2006,
l'introduction en bourse sur Alternext d'Euronext, qui a permis de lever 15 M€
et porte à près de 40 M€ la valorisation de la société. Nouveaux objectifs ?
Consolidation des positions acquises sur le haut de gamme et accélération du
développement. Un programme qui se décline principalement autour d'une
politique d'acquisition clients renforcée, qui passera en priorité par des
investissements massifs en MD traditionnel. Et pas, ou peu, de on line, hors la
newsletter, dont la segmentation des contenus devrait être affinée courant
2007. « Les coûts d'acquisition clients en ligne sont trop élevés. De plus,
notre clientèle haut de gamme apprécie davantage les créations print et les
catalogues que nous lui adressons depuis l'origine », explique le P-dg. Pour
preuve, 80 % du budget marketing (1,5 M€ par an) est dévoué aux publications,
notamment les catalogues papier tirés à 1 million d'exemplaires. Mais, chez
1855, on n'en reste pas moins ouvert aux nouvelles technologies. Ainsi, le site
s'apprête à déployer une politique de tracking en ligne qui doit contribuer à
optimiser la gestion des retours et réclamations et à mieux segmenter la base
clients. « Le traitement du client à distance est notre force. Nous devons être
en mesure de connaître le profil de ceux qui nous appelle, la nature et le
niveau de leurs achats, afin de leur réserver l'accueil le plus adapté »,
avance le P-dg. 1855 compte également doter sa clientèle d'une carte de
fidélité VIP donnant accès à de nombreux avantages, comme des dégustations, ou
encore l'accès à une collection d'ouvrages consacrés aux vins de luxe publiés
par la nouvelle entité du groupe, “Les Éditions 1855”. Dernier opus :
encourager la migration des achats off line vers le on line, qui s'est
intensifiée en 2006. 70 % des transactions étant aujourd'hui effectuées sur le
site, contre à peine 35 % en 2000. Quant à la rentabilité, elle devrait être
atteinte dès 2008.