[NRF 2025] Les start-up françaises prennent leurs quartiers à New York

Cocorico ! Les start-up françaises ont élu domicile pour trois jours dans les allées de la NRF, accompagnées par Business France et la Retail Tech. Ces jeunes pousses profitent de l'opportunité pour cibler différents marchés et faire connaître leurs solutions aux "tops retailers" présents sur le salon.

Depuis quelques années, la France est le pays possédant le pavillon le plus important de la NRF. Avec 40 start-up représentant divers aspects des besoins des retailers, Business France et la Retail Tech entament une nouvelle année de présence sur le salon new-yorkais. Les jeunes pousses de l'Hexagone ont été sélectionnées au printemps 2024 par un jury de retailers. Plusieurs critères doivent être remplis pour décrocher une place sur le stand. Parmi eux, la capacité à gérer un flux de lead important.

Pour s'y préparer, les start-up qui s'apprêtaient à faire leurs premiers pas dans les allées du salon ont été coachées en novembre lors d'un "bootcamp" organisé dans les locaux de VusionGroup. Il leur est alors conseillé de sonder les marchés qu'elles ciblent afin d'identifier les sujets d'intérêt des retailers. "Cette année, ils viennent chercher un ROI mesurable rapidement, de l'IA et des solutions tech moins visibles mais très efficaces", précise Mike Hadjadj, fondateur de la Retail Tech.

"Pour leur première année à New York, nous conseillons aux start-up de cibler en priorité les retailers français qui font le déplacement", poursuit-il. Un postulat étonnant qui s'explique par le panel de commerçants de l'Hexagone présent dans les allées de la NRF. "Ceux-là sont difficilement accessibles en France, précise-t-il. Ce sont des grands patrons du retail qui arrivent à New York avec un mandat très important." Une opportunité de se faire connaître auprès de retailers comme L'Oréal, Fnac Darty ou encore Le Printemps que les start-up doivent saisir.

Des retailers en quête d'inspiration

Au consulat français, Solange Potel, directrice générale adjointe d'Intersport, explique que le voyage annuel dans les rues de la grosse pomme permet à ses équipes de se projeter : "Avec les adhérents de notre coopérative, nous réfléchissons à ce que nous voulons faire d'Intersport d'ici à 5 ou 10 ans. Comme le magasin est au coeur de notre modèle, nous en profitons pour visiter un certain nombre de points de vente new-yorkais inspirants."

Un postulat similaire pour Enrique Martinez, PDG du groupe Fnac Darty, qui insiste sur l'importance du virage digital du retail, qui ne doit pas se faire au détriment des magasins. Devant les 40 start-up du stand Business France, il exprime son admiration pour "la puissance de l'écosystème français à la NRF" et précise que son voyage lui permettra de s'inspirer pour la trentaine de use-cases actuellement mis en place par le groupe Fnac Darty.