E-commerce en France : la vente de produits repart à la hausse
Publié par Lisa Henry le | Mis à jour le
Le 17 septembre, la Fevad profitait de l'ouverture de Paris Retail Week pour tirer le bilan du e-commerce au premier semestre 2024. L'occasion de découvrir des chiffres encourageants qui témoignent d'une inflation presque nulle.
Comme chaque année, la Fevad présente les résultats du e-commerce du premier semestre à l'occasion de l'ouverture de Paris Retail Week. À cette période, les ventes en ligne (produits et services) ont progressé de 8,4 % et atteint les 42,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Selon Marc Lolivier, président de la fédération, ces résultats témoignent d'une période de retour à la normale, après la stabilisation et la décrue liées à la crise sanitaire.
Les transactions augmentent
Du côté de la vente de produits, la normalisation de l'inflation se fait sentir. Celle-ci connaît une croissance de 5 %, avec un nombre de commandes à nouveau en augmentation. La fédération compte 625 millions de transactions le trimestre, soit une augmentation de 9,3% (+8 % par rapport à 2019). "Cet alignement de la croissance du CA et de celle des commandes signifie le retour d'une situation plus saine", commente Marc Lolivier.
Cette normalisation se ressent aussi dans le panier moyen, en recul pour la première fois depuis 2022 (-1 %). Cette baisse ajoutée à la hausse des commandes et la croissance du chiffre d'affaires témoignent d'une baisse des prix, primordiale pour la reprise des achats non essentiels des consommateurs français.
En excluant l'alimentaire, les ventes de produits BtoC sont de retour au point zéro, principalement grâce aux secteurs de la beauté (+8 %) et du loisir et avec la mode (-1 %) et les produits techniques (-1 %) en redressement.
Stabilisation pour les services
Les ventes de services, elles, ne connaissent pas la même dynamique. En effet, celles-ci sont portées par les prix et non le volume. C'est pourquoi le secteur du voyage, qui a explosé pendant deux ans, est en période d'atterrissage avec une croissance 0 %, conséquence directe de la baisse de l'inflation qui tirait son chiffre d'affaires. Au global, les ventes de services maintiennent leur rythme avec un CA en progression de 10,5 %.
De leur côté, les ventes web BtoB connaissent un recul de 0,8 %. Un passage à vide "normal" pour Marc Lolivier, les périodes d'élections étant bloquantes pour la commande publique. Il observe tout de même un "e-commerce de plus sensible à la conjoncture."