Méthode de paiement : l'omnicanalité est de mise
Publié par Lisa Henry le - mis à jour à
Les tendances du retail évoluent rapidement. Avec elles les attentes des consommateurs en matière de méthodes de paiement. Alors qu'une étude menée par Lyra souligne que 75% des parcours d'achats se terminent dans des commerces de proximité, l'omnicanalité n'a jamais été aussi primordiale dans le choix des options de paiement.
Le parcours de paiement fait partie intégrante de l'expérience client. Pour cela, Lyra, éditeur de solution de paiement, conseille plusieurs axes d'amélioration, comme la fluidité, la transparence ou encore l'internationalisation des méthodes de règlement. Selon Maxime Hochart, leader paiements de Decathlon, le plus important pour mettre en place la bonne stratégie est de connaître ses clients, mais aussi d'être réactif et proposer de nouvelles solutions en suivant les tendances sans perdre de temps.
Si la conjoncture économique et le contexte social influencent le choix des consommateurs en termes de moyen de paiement, ce ne sont pas les seules raisons. Aujourd'hui la tendance est au RGPD, les clients privilégient donc plus une méthode transparente en ce qui concerne l'utilisation de leurs données. Pour ne pas se tromper, rien de plus simple : il faut proposer une large panoplie de choix et ne surtout pas se concentrer que sur la carte bancaire.
L'omnicanalité même dans le parcours de paiement
Une étude menée par Lyra souligne que 63 % des Français vont dans des magasins qui proposent des solutions de paiement digitales plutôt que dans ceux qui n'en proposent pas. À l'inverse, 75 % des parcours d'achats qui commencent en e-commerce se terminent en points de vente physiques. Ainsi, Aude Criqui, directrice marketing et communication de Keyneo, préconise une approche omnicanale au paiement, en proposant par exemple une solution d'encaissement nativement mobile, afin de fluidifier le parcours en magasin. Selon elle : "Ces paiements mobiles web en magasin permettent même moins d'abandons de panier. En effet, sans attente en caisse, le client a moins le temps de revenir sur ses décisions."
Si l'omnicanalité est primordiale, Aude Criqui souligne qu'elle l'est dans les deux sens : "Le client doit pouvoir acheter sur internet et finaliser sa commande en commerce de proximité, n'être présent qu'en ligne peut devenir un frein pour les retailers."
Le futur se trouve dans les QR codes
Si en France le paiement par carte bancaire est encore majoritaire, le virement via QR code commence à s'installer de l'autre côté de la frontière, en Belgique. Au pays du chocolat, un demi-million de points de vente acceptent le paiement Payconiq. Le principe est assez simple, le commerçant génère un QR code comprenant le montant, le client n'a plus qu'à le scanner via l'application Payconiq et valider le paiement avec un code, son empreinte ou la reconnaissance faciale. Pour Johan Boeckstijns, business development manager de Payconiq, les raisons du succès de cette solution sont simples : "C'est rapide, sécurisé et ça ne demande pas beaucoup de travail au consommateur pour créer un compte." De plus, les commerçants n'ont aucun investissement supplémentaire car ils n'ont pas besoin d'acheter un terminal spécifique.
La société qui souhaite se déployer dans toute l'Europe vit de beaux jours en Belgique, puisque le pays vient d'adopter une loi obligeant les commerçants à proposer au moins une alternative digitale au paiement.
Selon Bertrand Pineau, délégué général de Mercatel, le paiement via QR code est la prochaine tendance à ne pas rater : "Vous avez trois ou quatre ans pour vous mettre à la page", s'amuse-t-il.