La vente d'albums au format numérique a grimpé de 71 % en France en 2011
Publié par Gaël Lombart le - mis à jour à
Dans le monde, un tiers de la musique vendue (32 %) est désormais téléchargé, selon l'International Federation of Phonographic Industry (Ifpi).
Les ventes de musique au format digital ont représenté 5,2 milliards de dollars en 2011, soit 8 % de plus qu'en 2010, affirme l'International Federation of Phonographic Industry (Ifpi) dans son rapport annuel, publié le 23 janvier. Cette organisation internationale, qui regroupe les producteurs de disques, estime que 3,6 milliards de téléchargements ont été enregistrés l'année dernière, un chiffre en hausse de 17 %. Dans certains pays, la musique numérique représente plus de la moitié des ventes, en particulier en Corée du Sud (53 %) et aux États-Unis (52 %). Dans le monde, elle pèse désormais 32 % des ventes de musique.
En France, la vente de titres à l'unité a crû de 23 % l'année passée, informe encore l'Ifpi. C'est plus qu'aux États-Unis (8 %) et qu'en Grande-Bretagne (10 %). Quant aux ventes d'albums au format numérique, elles ont progressé de 71 % dans l'Hexagone, contre 19 % et 27 % aux États-Unis et en Grande-Bretagne, et une moyenne mondiale de 24 %. L'Ifpi insiste sur l'intérêt de la riposte graduée telle que proposée en France avec l'Hadopi. L'utilisation à des fins non autorisées des réseaux P2P aurait déclinée de 26 % depuis la mise en place du dispositif, explique l'Ifpi.
Toujours selon l'Ifpi, le nombre d'abonnés à des services de musique en ligne a progressé de 65 % pour s'établir à 13,4 millions en 2011. Plusieurs pays ont vu des montées spectaculaires, comme la Suède (84 % en 10 mois), boostée par son champion Spotify, ou la France (90 % en 11 mois). Un chiffre encourageant mais à nuancer : en effet, la plupart des plateformes de musique en ligne existant en France (44 selon l'Ifpi) "sont structurellement déficitaires et Deezer, sans doute la plus célèbre d'entre elles, n'a atteint l'équilibre que grâce à son accord avec Orange", affirment Les Echos le 24 janvier.