L'e-commerce poursuit son ascension malgré la crise
Publié par François Deschamps le
La Fevad et le secrétariat chargé du Commerce ont publié leur bilan 2009 sur l'e-commerce. Ce dernier fait état d'une hausse de 26% des dépenses sur Internet par rapport à l'année précédente.
Rien n'arrête l'ascension de l'e-commerce. Pas même la crise. En 2009, 25 milliards d'euros ont été dépensés sur Internet, soit une hausse de 26% par rapport à l'année dernière, selon une étude publiée par la Fevad et le secrétariat chargé du Commerce.
Sans réelle surprise, la période de Noël (de novembre à décembre) a été particulièrement bénéfique puisqu'elle représente un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros. Reflet de la concentration du secteur autour de quelques gros acteurs : 37 sites internet ont engrangé plus du tiers des 25 milliards d'euros dépensés. Parmi eux, 3 Suisses, Accor Hôtels, Alapage, Camif, Darty, Fnac, RueDuCommerce, etc.
Également rendu public le 2 février, le baromètre trimestriel de l'e-commerce réalisé par Médiamétrie, révèle notamment que le nombre de femmes qui effectuent leurs achats sur le Net a progressé de 16% par rapport à l'année dernière. En outre, l'union faisant la force, le nombre d'hommes et de femmes achetant sur la Toile atteint 24,4 millions, au quatrième trimestre 2009. Soit une progression de 9% par rapport à 2008.
Cette tendance à la hausse concerne également le nombre d'internautes qui consultent chaque mois – ils sont près de 26 millions – au moins l'un des sites du top 15 e-commerce. Ce dernier étant dominé par eBay, suivi de PriceMinister et Amazon. Quant aux raisons poussant le consommateur à acheter sur le Net, elles sont simples : les prix (considérés comme plus bas), le choix (plus important qu'en magasin), la liberté de surfer d'un site à l'autre, mais aussi la possibilité d'effectuer des achats d'occasion et, enfin, le faible impact de cette consommation sur l'environnement.
Au cours des 12 derniers mois, le nombre d'e-commerçants a atteint un nouveau record. En effet, 64 100 sites marchands ont été recensés comme actifs (+35% par rapport à 2008). Et selon les résultats de la dernière enquête Oxatis sur le profil de l'e-commerçant, depuis janvier 2009, 30% des ouvertures de sites se font via le statut d'auto-entrepreneur. Autre fait surprenant, l'enquête montre que 41% des cybercommerçants ont un baccalauréat ou moins, ce qui en fait un secteur a fort potentiel d'intégration sociale.
Ces nouveaux entrepreneurs sont, en outre, composés de près de 40% de femmes. Mais leurs motivations pour se lancer dans une telle activité diffèrent de celles des hommes. Là où elles voient de la flexibilité dans les horaires ou encore la possibilité de travailler depuis chez soi, leurs homologues masculins parlent de fonctionnement 24h/24 et donc de forte capacité d'accroissement du chiffre d'affaires.