Noms de domaine : anticiper les changements
Publié par François Deschamps le | Mis à jour le
Lien indéfectible entre les internautes et les sites marchands, le nom de domaine est à l'aune de profonds bouleversements. L' arrivée des nouvelles extensions s'apprête à rompre l'hégémonie des traditionnels .com, .net et autres .fr. Une évolution à appréhender avec le plus grand discernement.
Dans son rapport publié au mois de janvier 2015, le spécialiste américain des noms de domaine Verisign évalue le nombre total de noms de domaines enregistrés dans le monde à 284 millions (au mois de septembre 2014). Les domaines de premier niveau .com et .net ont une nouvelle fois affiché leur leadership en termes de représentativité, puisqu'ils ont atteint un total de 130 millions de noms de domaines (114,9 millions pour le .com, 15,1 millions pour le .net).
Mais la domination du .com pourrait bien être remise en cause dans les temps à venir. "En 2011, l'Icann a lancé un programme d'ouverture des nouvelles extensions internet (new gTLD). L' idée était de permettre à n'importe qui d'avoir sa propre extension s'inscrivant dans l'une de ces quatre catégories: marques, termes génériques, indicateurs géographiques, communautés, rappelle Matthieu Credou, directeur marketing de l'Afnic. Cette vague de libéralisation va entraîner des changements majeurs, les sociétés vont avoir des choix à effectuer pour leurs domaines."
En 2014, de nombreuses extensions ont ainsi vu le jour et le processus devrait continuer courant 2015: depuis les extensions génériques (.club, .media, etc.), en passant par les new gTLD géographiques (.paris, .bzh, etc.) ou relatives à des marques comme le .sony. "Pour un site marchand ou une marque, ces extensions revêtent un intérêt de communication. Acheter un nom de domaine avec l'extension .paris revient à inscrire "Paris" sous sa marque. À l'international, cela positionne clairement le produit auprès des clients."
Seule inconnue peut-être, la manière dont seront accueillies ces nouvelles URL par les internautes. Dans les premiers temps, elles pourraient créer la confusion, mais Matthieu Credou en est certain, "ils s'habitueront". Et il n'est pas seul, le géant Google y croit aussi, ayant en effet candidaté auprès de l'Icann pour obtenir plus de... 100 extensions.
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