[Étude] 36% des Français victimes de fraude sur le Web
Publié par Stéphanie Marius le - mis à jour à
Trois mois après la mise en application du RGPD, la protection des donnée personnelles demeure au centre des préoccupations.
La fraude sur le Web fait l'objet de signalement fréquents de la part des internautes français. Ainsi, 42% des hommes et 31% des femmes affirment avoir déjà été victimes d'un piratage, selon une étude publiée par Affinion International, éditeur de solutions de prévention et de détection de la cyberfraude. Parmi les cyberdélits les plus fréquents, la fraude aux achats et le vol de coordonnées bancaires concernent 54% des victimes , suivis des tentatives d'extorsion par e-mail (41%), des SMS et e-mails frauduleux (30%) et enfin des usurpations d'identité sur les réseaux sociaux (29%).
Dans 54% des cas, le préjudice financier se situe sous les 200 euros. L'extorsion de sommes supérieures à 10000 euros demeure rare et concerne 0,8% des cas. Un internaute touché sur trois estime avoir perdu entre 2000 et 10000 euros.Les cibles apparaissent multiples: si les seniors demeurent les victimes privilégiées des cyberpirates (un sur deux a déjà mordu au hameçonnage, contre un Français sur trois tous âges confondus), les 18-35 ans sont plutôt visés par l'usurpation de compte sur les médias sociaux. Ainsi, quatre sur dix ont déjà été confrontés à cette mésaventure.
Des services de recours peu connus du grand public
Pour lutter contre ces phénomènes, le premier réflexe pour 76% des internautes est la modification régulière de leur mot de passe. Cependant, peu de consommateurs semblent être au fait des recours: 64% ignorent quoi faire et seuls 29% se tournent vers leur assureur ou leur banque pour étudier la possibilité d'une prise en charge. Bérénice Goales, directrice marketing et produits d'Affinion International, explique: "Si la démocratisation du digital et ses flux astronomiques de données ouvrent un champ des possibles quasi infini auprès de toutes les générations, cette montée en puissance induit un risque grandissant d'utilisation frauduleuse des données personnelles. Les structures malveillantes s'organisent et se professionnalisent, il devient donc de plus en plus difficile pour les victimes d'identifier et de contrer la source du problème. Il appartient désormais aux professionnels de l'assurance de développer des offres couvrant cette palette de nouveaux risques en complément des traditionnelles assurances de protection des biens et des personnes."
Les chiffres sont issus de l'étude Toluna QuickSurveys, réalisée pour Affinion International en août 2018 sur un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 à 55 ans et plus.