SnapCar : un chauffeur particulier à portée de mobile
Publié par François Deschamps le | Mis à jour le
Application mobile de réservation instantanée de voitures de tourisme avec chauffeurs (VTC), SnapCar donne un accès aux mobinautes, grâce à la géolocalisation, à plus de 150 véhicules assurant ce service à Paris.
Utiliser le mobile comme vecteur d'amélioration de l'expérience utilisateur, telle est l'ambition de SnapCar. Cette application fonctionnant sur iPhone et Android, est un service permettant aux mobinautes en un simple clic, d'accéder instantanément à un large réseau de voitures avec chauffeurs.
Lancée en septembre 2012, SnapCar se présente comme une alternative aux taxis traditionnels, bien que reposant sur les "VTC" (Voitures de tourisme avec chauffeurs), proposant un service davantage haut de gamme. Selon son co-fondateur, Yves Weisselberger, le succès est déjà au rendez-vous : "Après un an d'existence, nous comptons plusieurs dizaines de milliers d'utilisateurs".
L'idée de créer un tel service, Yves Weisselberger la résume ainsi : "Nous avons souvent entendu des utilisateurs de taxis se plaindre de la qualité de la prestation, notamment des taxis parisiens. Il faut dire que c'est un monde qui n'a pas beaucoup évolué. C'est la raison pour laquelle nous avons opté pour le développement d'une technologie reposant sur les VTC plus que les taxis, car on maitrise beaucoup mieux la qualité de service".
Rupture technologique
Dès lors, pour améliorer l'expérience utilisateur, et créer une rupture technologique, le recours au mobile s'impose comme une évidence. L'interface de l'application est optimisée de manière à simplifier au maximum son utilisation. Concrètement, lorsque le mobinaute est en quête d'un moyen de locomotion, il lui suffit de lancer SnapCar et de cliquer sur le bouton "SnapBook" de l'application. L'utilisateur est alors géolocalisée, et la voiture la plus proche reçoit la demande de prise en charge, grâce à une version "chauffeurs" de l'application équipant les véhicules utilisant ce service. "En moyenne, il y a 11 minutes d'attente pour obtenir une voiture parmi les 120 véhicules sur Paris utilisant notre service. Mais plus notre réseau de VTC va grandir, plus on pourra raccourcir ce temps d'attente".
Le mobinaute a la possibilité de suivre en temps réel l'évolution de la voiture commandée, grâce à la fonction "plan" intégrée à l'application. S'il le souhaite, il peut même appeler le chauffeur puisque l'application lui fournit ses coordonnées téléphoniques. "C'est un peu comme si les mobinautes avaient leur propre chauffeur particulier", note Yves Weisselberger.
Concernant l'étape incontournable du paiement, tout a été conçu pour fluidifier au maximum l'expérience. Ainsi, lors de la première utilisation de l'application, le mobinaute crée un compte et renseigne ses données de carte bancaire. "Plus besoin de se demander si l'on dispose de la somme suffisante pour régler la course, il n'y a aucun paiement en cash. Celui-ci est effectué automatiquement, via l'application".
Un tarif 20% supérieur aux taxis
En moyenne, le co-fondateur de SnapCar estime que le prix moyen d'une course est 20% plus élevé que pour un taxi traditionnel, hélé en pleine rue. "Car si le taxi est commandé à l'avance par l'usager, et qu'il arrive avec un compteur déjà mis en route, notre service peut finalement être moins cher". Un bémol toutefois, le prix minimum pour une course est de 15 euros. Le modèle économique de SnapCar consiste à prélever une commission fixe, tenue confidentielle, sur chaque course réalisée.
Et si Yves Weisselberger préfère rester discret sur son chiffre d'affaires, il ne pense pas atteindre la rentabilité avant 2015. D'autant qu'il reste d'importants investissements à réaliser pour le déploiement de son service, uniquement disponible à Paris pour le moment. "Notre prochaine étape est l'internationalisation de SnapCar", qu'il entend mettre en place dès 2014. Pour soutenir ses ambitions SnapCar s'adresse aussi aux voyageurs d'affaires et entreprises, un marché très lucratif.
La multiplication des axes de développement pourrait bien être salvatrice pour SnapCar, qui doit faire face à la fronde des taxis traditionnels, peu enclins à accepter le développement d'une telle concurrence. Ainsi, dès janvier 2014, suite à un arrêté gouvernemental (octobre 2013), les VTC seront soumis à un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client. S'en serait donc fini, des objectifs de réduction d'attente des utilisateurs.