Teract se retire des discussions concernant le rachat de Casino
Publié par Lisa Henry le - mis à jour à
Le groupe Teract (Gamm Vert, Jardiland, Boulangeries Louise), a renoncé au rapprochement prévu avec Casino. Celui-ci était en discussion depuis plusieurs mois et avait pour objectif d'aider les enseignes Casino à sortir la tête de l'eau, après des années de surendettement.
Teract (In Vivo) a abandonné le projet de rapprochement avec le groupe Casino, qui avait pour but de sortir l'acteur de la grande distribution de la crise majeure qu'il traverse depuis plusieurs années. Selon le média spécialisé la Lettre A, qui a révélé l'information le jeudi 8 juin, l'actionnaire majoritaire du groupe ne souhaite pas investir "un centime dans l'opération de rachat en cours." Les trois fondateurs du groupe, Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, ont annoncé dans un communiqué séparé de celui de Teract vouloir "faire émerger une solution industrielle et financière pérenne" pour Casino, de leur côté.
Sans le soutien d'In Vivo, les trois actionnaires prévoient un renforcement des fonds propres de Casino, mais aussi une adaptation aux capacités du groupe et à la préservation de son potentiel de croissance de la dette existante. Selon l'AFP, l'objectif des trois hommes serait de créer un véhicule financier de 300 millions d'euros et d'inviter les créanciers de Casino, ainsi que "l'ensemble des acteurs intéressés à participer au redressement d'un acteur historique de la distribution", à lui apporter de nouveaux capitaux.
Les solutions pour le désendettement envisagées pour Casino
Depuis le 26 mai, Casino est entré en procédure de conciliation pour quatre mois, afin de négocier son endettement. Le groupe d'hypermarchés historique était endetté à hauteur de 6,4 milliards d'euros fin 2022, dont 4,5 milliards sur son activité en France. Dans le cadre de la procédure de conciliation, l'actionnaire possédant 10 % des parts de Casino, Daniel Kretinsky, a proposé à certains créanciers de payer 40 % des dues, en liquide ou soit par une conversion en actions ou encore par une combinaison des deux.
Toujours dans ce cadre, le groupement Les Mousquetaires/Intermarché avait annoncé la reprise d'au moins 100 magasins du groupe, qui représentent 1,15 milliard d'euros de chiffre d'affaires. À la signature des accords, Intermarché reversera un premier paiement forfaitaire de 100 millions d'euros, qui sera déduit du prix définitif calculé sur la valeur de marché des actifs.