Olivier Hus, Oclio : "Nous proposerons le plus large éventail de produits sur le segment de la puériculture de 0 à 4 ans"
Publié par François Deschamps le | Mis à jour le
Fermé en décembre 2013, le spécialiste de la puériculture en ligne Oclio renait de ses cendres. Olivier Hus, directeur business Unit pour le site revient sur les derniers développements.
Quelle est la physionomie du marché de la puériculture ?
Le marché français de la puériculture représente un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros. A cela s'ajoutent le textile, et les jouets pour un total de 3,1 milliards d'euros. Il y a donc un vrai potentiel de marché. Pour autant, la puériculture en ligne sur le territoire français, est en pleine phase de consolidation. Beaucoup de choses se passent mais pas toujours de manière très positives. Par exemple le site marchand français 'Petite Frimousse' et la place de marché Godsavethekids.com ont récemment fermé leurs portes. En Angleterre, la réalité n'est pas la même, et le marché est beaucoup plus mature. Ainsi, 'Mother Care', un acteur click & mortar, génère 190 millions d'euros de ventes en ligne, et a levé 100 millions de Livres Sterling il y a un an pour se transformer sur une logique 'digital first'. En comparaison, le premier acteur français, 'Allo Bébé' génère un chiffre d'affaires autour de 20 millions d'euros. C'est dire si la marge de progression est conséquente pour les Français.
Une place de marché vient d'être mise en place sur la plateforme Oclio. Quelle réflexion a guidé cette initiative?
Dans le contexte de ré-ouverture du site Oclio, il fallait réécrire la stratégie du portail. Nous sommes partis du principe que l'entreprise devait être cross canal car c'est un secteur où les marges sont faibles. Nous avons aussi opté pour la mise en place du marketplace pour des raisons assez similaires à celles des autres acteurs ayant déployé ce modèle. A savoir, éviter l'achat d'un stock considérable qui requiert un besoin en fonds de roulement énorme ainsi qu'une surface de stockage importante et coûteuse. Par ailleurs, nous référençons la majeure partie des marques du secteur, mais ne pouvons raisonnablement pas distribuer toutes leurs gammes de produits. Nous avons donc mis en ligne une marketplace BtoC d'une part, consistant à distribuer les produits d'autres marchands et de fabricants. Et d'autre part, une marketplace CtoC d'intermédiation entre particuliers. A terme nous voulons proposer le plus large éventail de produits possible sur le segment de la puériculture de 0 à 4 ans, qu'il s'agisse de petite ou grosse puériculture, du textile, du mobilier ou encore de la décoration. Nous avons l'ambition d'ici 2 ans d'avoir 200 000 références en catalogue. Nous prévoyons d'ores et déjà la présence d'une cinquantaine de marchands référencée sur la place de marché d'ici la fin de l'année.
Vous prévoyez aussi le déploiement d'une soixantaine de corners Oclio d'ici la fin de l'année...
Tout à fait. Une trentaine a été ouvert au sein de points de vente 'Du Pareil eu Même' (DPAM), et trente autres seront ouverts sous trois mois. Dans une logique de différenciation par rapport aux autres acteurs du marché, nous avons opté pour un positionnement haut de gamme, avec des marques design, des jouets en bois, etc. Nous avons trois catégories de corners en fonction de la surface disponible en point de vente. Notre corner le plus important se trouve dans le magasin DPAM de Châtelet à Paris, avec une surface de vente comprise entre 80 et 100 m². Mais nous nous inscrivons dans une logique de maillage large du territoire, en étant présent non seulement à Paris, mais aussi à Saint-Etienne, Saint-Brieuc, Reims, Dijon, Nice, Amiens, Pau, Colmar, Montpellier, Tours, etc. Après une phase de test en amont du déploiement, nous nous sommes en effet aperçus que notre succès dépend des centres-villes.
Quid de l'activité mobile chez Oclio ?
Nous avons un site responsive design, qui s'adapte donc aux tablettes et aux smartphones. Nos clients utilisent davantage le mobile pour de la consultation, le taux de transformation y est donc plutôt faible, mais sur la tendance du marché. En revanche, sur les tablettes, le taux de transformation est de 1,6% et de 2,4% sur les ordinateurs. Quant au trafic, il est réparti de la manière suivante : 48% depuis les ordinateurs, 37% depuis les smartphones, et 15% depuis les tablettes.