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JO de Paris 2024 : les retailers prêts à assurer une pluralité de méthodes de paiement

Publié par Lisa Henry le | Mis à jour le

Les retailers sont dans les starting-blocks pour accueillir les visiteurs du monde entier à l'occasion des JO. Ces touristes ayant une capacité de consommation élevée, nombre d'enseignes comptent tirer profit de cette période. Pour cela, elles repensent leur parcours de paiement pour s'adapter aux différentes habitudes de règlement.

L'arrivée massive de touristes du monde entier pour assister aux Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 a demandé aux retailers une certaine organisation. En effet, 15 millions de personnes sont attendues dans les rues de la capitale. Souvenirs, vêtements aux couleurs de leurs équipes, merchandising des JO ou tout simplement produits alimentaires : ces visiteurs venus de l'étranger prévoient de consommer. Selon une estimation donnée par Ayden, plateforme de technologie financière, les Jeux devraient entraîner une augmentation de 30 % des ventes trois semaines avant l'événement, et de 50 % trois semaines après. Une opportunité très importante à saisir pour les retailers.

Toutefois, 55 % des abandons de paniers en caisse sont causés par un manque de choix en matière de méthode de paiement. La France est l'un des derniers pays à utiliser en très grande majorité la carte bancaire comme moyen de régler ses achats, contrairement aux pays d'Asie comme la Chine et le Japon, qui payent presque uniquement grâce à des wallets numériques, à l'aide de leurs smartphones.

Donner la possibilité de consommer

Pour se préparer à l'afflux de voyageurs, Franprix a équipé 170 de ses magasins répartis dans la capitale, en Île-de-France ainsi que les régions Rhône-Alpes et PACA de la solution de paiement par QR Code Alipay +. Pour l'enseigne implantée dans nombre de zones touristiques, l'enjeu est de proposer à ses clients étrangers la possibilité de régler leurs achats à l'aide de wallets natifs lors de leur séjour en France. En effet, avec un magasin tous les 300 mètres à Paris, Franprix présente un maillage urbain idéal pour déployer et tester de nouvelles méthodes de paiements à l'approche des JO. La fintech Alipay + a par ailleurs profité des diverses compétitions sportives pour se faire connaître en Europe, elle était partenaire de l'Euro 2024 qui se déroulait en Allemagne.

Si Franprix s'est concentré sur cette solution de paiement par wallet, privilégiée par les clients asiatiques, c'est parce que ces derniers disposent d'un fort potentiel d'achat. En 2019, le montant global des dépenses des ressortissants asiatiques en France s'élevait à 93 milliards d'euros. Des achats qui ne se tournent pas seulement vers les produits de luxe, les sorties culturelles ou les restaurants, mais aussi vers les courses du quotidien. En dehors des périodes marquées comme les Jeux olympiques, les touristes asiatiques représentent déjà plus de 4 millions de voyageurs en France (2,2 millions de Chine ; 0,9 million d'Inde et de Corée du Sud et 0,2 million d'Indonésie et de Singapour).

Selon le site Visit Paris Region, Paris et l'Île-de-France ont accueilli 50,6 millions de touristes en 2019, pour 21,9 milliards d'euros de recettes. Le shopping est la troisième activité préférée des visiteurs (38,9 %), et qui dit shopping à Paris, dit Galeries Lafayette. Consciente de son fort attrait pour les touristes, l'enseigne de luxe emblématique du boulevard Haussmann cherche à étendre ses méthodes de paiement.

Ainsi, le 3 juillet, les Galeries Lafayette ont annoncé la possibilité pour les touristes indiens de régler avec UPI, leur moyen de paiement privilégié, directement en magasin sur un terminal de paiement. Cette initiative veut confirmer la volonté de l'enseigne d'être à l'écoute des tendances internationales à l'approche des Jeux Olympiques. Depuis, lorsqu'un client souhaite payer avec UPI aux Galeries Lafayette, le vendeur clique simplement sur le bouton dédié dans son logiciel de caisse. Un QR code dynamique s'affiche instantanément sur l'écran. Il suffit au client de le scanner avec son application mobile pour valider le paiement.

Un manque de flexibilité dans les zones olympiques

Si les retailers démontrent une envie de s'adapter aux millions de touristes qui viendront profiter des Jeux en France, cela ne semble pas le cas du Comité international olympique (CIO). En effet, il a annoncé en avril que seuls deux moyens de paiement seront disponibles au sein des sites olympiques : la carte bancaire Visa et les espèces. Ainsi, les détenteurs de cartes d'autres réseaux (Mastercard, Diners, American Express, Discover...) ne pourront pas les utiliser dans ces espaces. Pour répondre à cette exclusivité octroyée par le CIO, Visa a installé 4 500 terminaux de paiement dans les périmètres des "zones grises".

Cette décision a été accompagnée de la mise à disposition de cartes bancaires temporaires Visa pour les spectateurs n'en possédant pas. Cela prendra la forme d'une carte bancaire physique prépayée d'un montant maximal de 150 euros, qui sera proposée sur les sites olympiques à des guichets tenus par Visa, ou d'une carte virtuelle prépayée, plafonnée au même montant.

Pour renforcer son partenariat avec les Jeux olympiques de Paris 2024, l'entreprise de paiement déploie Visa Go, une application qui a pour but d'accompagner les visiteurs dans leur séjour. Disponible en téléchargement pendant toute la durée des compétitions, elle référence les centaines de commerces de proximité qui "font rayonner l'art de vivre à la française", mais aussi qui proposent des offres exclusives à l'occasion de Jeux. L'application, en plus de vouloir attirer du trafic dans les points de ventes partenaires, permet aux touristes de télécharger une carte prépayée. Pour Romain Boisson, directeur général de Visa en France, l'objectif est "d'oeuvrer à faire rayonner les jeux auprès du plus grand nombre, notamment pour embarquer les commerçants indépendants."