Le modèle résilient des épiceries solidaires

Face à une précarité alimentaire grandissante, le réseau Andès a connu une expansion sans précédent pour répondre à des besoins croissants. En cinq ans, le nombre d'épiceries solidaires a augmenté de 40 %, passant de 380 structures en 2019 à 619 en 2024.

Une économie en hausse dans un contexte d'inflation

Le modèle économique des épiceries solidaires repose principalement sur des subventions publiques, représentant 69 % du budget moyen des épiceries, complétées par 23 % d'autofinancement grâce aux ventes dans l'épicerie et 8 % issus de dons financiers. Les ressources humaines restent quant à elles un défi : avec 2,4 salariés en moyenne par épicerie et un fort appui sur les bénévoles.

En forte hausse en raison du contexte économique, les épiceries solidaires ont dû développer des modèles adaptés aux enjeux sociaux et à la demande des consommateurs. Les profils des bénéficiaires sont variés :

- 50 % des bénéficiaires ont moins de 25 ans,

- 11 % ont plus de 60 ans,

- 24 % sont allocataires du revenu de solidarité active (RSA),

- 17 % sont en recherche d'emploi,

- 15 % sont retraités,

- 17 % sont en emploi (dont 77 % en CDD, intérim ou contrat aidé) et

- 10 % sont étudiants.

Plusieurs offres ont donc été développées : épiceries solidaires étudiantes, épiceries solidaires mixtes et épiceries solidaires itinérantes. Le tout dans une démarche de durabilité : 7 sur 10 proposent des produits bio et 6 sur 10 s'approvisionnent auprès de producteurs locaux.

Acteurs clés de l'aide alimentaire, dans des contextes variés - des grandes villes aux zones rurales -, les épiceries solidaires innovent et démontrent la pertinence de leur système économique. Les résultats de l'Observatoire soulignent toutefois la baisse importante des dons des grandes surfaces.